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lundi 22 mai 2017

L'ECONOMIE - lundi 22 mai 2017

L'ECONOMIE

           lundi 22 mai 2017


PSA et Renault apportent un répit à GM & S

Manifestation d’employés de GM&S Industry, menacée de liquidation, demandant un plan de soutien de l’usine de La Souterraine, dans le centre de la France, le 16 mai 2017.
Manifestation d’employés de GM&S Industry, menacée de liquidation, demandant un plan de soutien de l’usine de La Souterraine, dans le centre de la France, le 16 mai 2017. GEORGES GOBET / AFP
Les constructeurs automobiles Renault et PSA se sont engagés dimanche à augmenter fortement leurs commandes à l’équipementier en difficulté GM & S Industry, pour lui permettre de poursuivre pour l’instant son activité. Ces engagements offrent un premier succès au nouveau ministre de l’économie, mais pour la CGT il s’agit d’un « sursis » et « les salariés restent mobilisés ». Bruno Le Maire avait assuré vendredi aux syndicats de l’entreprise menacée de liquidation qu’il déploierait « tous les efforts nécessaires pour garantir l’accroissement des commandes » des constructeurs automobiles clients de GM & S. Après s’être entretenu durant le week-end avec le PDG du groupe Renault, Carlos Ghosn, et le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, il semble avoir rempli son contrat : Renault devrait doubler ses commandes pour les porter de 5 millions à 10 millions d’euros, et PSA les augmenter de 10 millions à 12 millions d’euros. « Ces engagements permettront d’atteindre un niveau de chiffre d’affaires sur 2017 proche de 25 millions d’euros, et rendent possible la continuité de l’exploitation et la poursuite des discussions sur la reprise de l’entreprise », a indiqué le ministère de l’économie. Les deux constructeurs se bornaient jusqu’à présent à évoquer un chiffre de 16 millions d’euros annuels de commandes, un niveau permettant le maintien de 90 à 100 emplois sur les environ 280 que compte actuellement GM & S sur son site de La Souterraine, dans la Creuse.
Il s’agit d’un « sursis », mais « le compte n’y est pas, et les menaces sur l’avenir de l’entreprise ne sont pas levées », a réagi le délégué CGT de l’usine creusoise, Vincent Labrousse, auprès de l’AFP. Les syndicats avaient déjà estimé que l’entreprise devait tendre vers 40 millions d’euros de commandes annuelles pour survivre. L’occupation du site par les salariés se poursuit, a ajouté M. Labrousse, et « la réunion annoncée par le préfet de la Creuse lundi matin est toujours à l’ordre du jour » ainsi que« l’appel national à manifester mardi à Poitiers avant l’audience au tribunal de commerce », le même jour. Le geste des deux principaux donneurs d’ordre est toutefois selon Vincent Labrousse, un « signe encourageant »par lequel « les constructeurs confirment qu’ils souhaitent continuer de travailler avec nous, ce qui est de nature à rassurer les éventuels repreneurs ». Selon les représentants des salariés, les sociétés GMD et Magneto pourraient être intéressées par un rachat. Aussi, l’intersyndicale« souhaite que le tribunal de commerce demande une prolongation de la période d’observation pour permettre d’ouvrir les discussions »,officiellement avec les deux constructeurs. Alors que l’entreprise creusoise est en redressement judiciaire depuis décembre, les salariés ont fait monter la pression ces dernières semaines pour que PSA et Renault, leurs principaux clients, s’engagent sur un volume de commandes suffisant et sur l’affectation de nouveaux marchés. L’usine est occupée depuis le 11 mai par les salariés, qui affirment l’avoir« piégée » avec des bonbonnes de gaz, et une marche destinée à les soutenir a rassemblé le 16 mai quelques milliers de personnes, dont les ex-candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou. Au-delà de commandes plus importantes, la pérennité du site « suppose aussi qu’il soit véritablement dirigé par un industriel qui ne s’enferme pas dans une logique financière, mais aurait une volonté de diversification pour limiter la dépendance à l’égard des constructeurs, ce qui ne peut se faire que dans le long terme et suppose des engagements immédiats de ces derniers », ont souligné les représentants syndicaux dans un communiqué. Le communiqué de Bercy insiste sur le fait que l’entreprise, deuxième employeur privé de la Creuse, « devra adapter son organisation afin de gagner davantage en compétitivité ».
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Enfin un accord sur la dette grecque ? Les créanciers de la Grèce espèrent enfin s’entendre lundi à Bruxelles sur un allégement de sa dette et le déblocage de nouveaux prêts, Athènes ayant en contrepartie adopté des mesures d’austérité. Un tel accord, attendu depuis des mois, écarterait le spectre renaissant d’un« Grexit », et serait donc un soulagement pour la zone euro. Autour de la table, entre autres participants, les 19 ministres des finances de la zone euro réunis en Eurogroupe, et le Fonds monétaire international (FMI), impliqués dans le troisième plan d’aide de 86 milliards d’euros accordé à Athènes en juillet 2015. Voilà des mois que ce plan patine, les créanciers ne parvenant pas à s’entendre sur la capacité du pays à faire face à son énorme dette publique (179 % du PIB).
Fusion dans la chimie. Le groupe suisse de chimie de spécialité Clariant va fusionner avec l’américain Huntsman pour créer un nouveau champion de la chimie, appelé à peser quelque 13,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires, a-t-il annoncé lundi.
Vers un boom des investissements publics en outre-Rhin. L’Allemagne, souvent critiquée pour son excédent commercial jugé excessif et pénalisant pour ses partenaires
commerciaux, veut accélérer les investissements publics dans ses infrastructures pour les années à venir, selon le rapport mensuel du ministère des finances paru lundi.
Après avoir augmenté en moyenne de 3,8 % par an entre 2005 et 2016, les investissements publics – de l’Etat, des Etats régionaux et des communes – devraient progresser « d’environ 5 % dans les années à venir » jusqu’à 2021, selon le document, qui évoque un « boom » à venir dans ce domaine.
La Valette dément des « Malta files ». « Il n’y a rien de secret dans les Malta Files », une enquête sulfureuse de 13 médias européens sur les coulisses du paradis fiscal maltais, a assuré samedi Joseph Muscat, premier ministre de Malte.« Rien dans les Malta Files n’est secret. Affirmer qu’il existe des sociétés offshore à Malte n’est pas correct du point de vue des
faits »
, a assuré devant la presse le chef du gouvernement de cette petite île de 430 000 habitants.
Don record en Australie. Le magnat australien des mines Andrew Forrest a effectué lundi le don philanthropique le plus important jamais fait dans son pays, versant 400 millions de dollars australiens (265 millions d’euros) à diverses causes sociales et scientifiques. Le fondateur et président de Fortescue Metals Group a expliqué que ce don était un geste d’« amour » de la part de son épouse Nicola et de lui-même. Environ 75 millions de dollars australiens ont été promis à la lutte contre le cancer, le reste étant destiné à divers combats, notamment contre l’esclavage dit moderne ou encore pour l’éducation.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
380 milliards de dollars
Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont signé samedi des accords d’une valeur de plus de 380 milliards de dollars (environ 340 milliards d’euros), au premier jour de la visite du président Donald Trump à Ryad, a annoncé le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel al-Jubeir. L’agence officielle saoudienne SPA a fait état de 34 accords dans des domaines aussi divers que la défense, le pétrole et le transport aérien, sans cependant fournir de montant total. Un responsable de la Maison Blanche a cité plus tôt des contrats de ventes d’armements d’une valeur de 110 milliards de dollars à l’Arabie saoudite. Les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1940, un partenariat scellé cinq ans plus tard lors d’une rencontre entre le roi Abdel Aziz ben Saoud et le président Franklin D. Roosevelt.

Dans la presse étrangère

Tournant énergétique en Suisse : vers la fin du nucléaire

Cyclistes près de la centrale atomique de Leibstadt, dans le nord de la Suisse, le 22 mai 2011.
Cyclistes près de la centrale atomique de Leibstadt, dans le nord de la Suisse, le 22 mai 2011. FABRICE COFFRINI / AFP
Les Suisses veulent renoncer à moyen terme au nucléaire, en soutenant le courant vert et en économisant l’énergie. Ils ont été 58,2 % dimanche à approuver la stratégie énergétique 2050, défendue par Doris Leuthard, rapporte La Tribune de Genève (TdG). Ce tournant vert est principalement porté par la Suisse romande. La stratégie énergétique 2050 vise un virage modéré vers une Suisse sans atome. Pour Doris Leuthard, président de la Confédération helvétique, le « oui » de dimanche clarifie la question du nucléaire. La nouvelle loi interdit en effet d’accorder une autorisation de construire pour une nouvelle centrale, et les cinq qui existent seront mises hors-service de manière échelonnée. Pour parvenir à cette Suisse sans l’atome, la première étape soumise au peuple mise sur une augmentation de la production des énergies vertes à 11 400 gigawatts (GW) d’ici à 2035. « La consommation d’énergie annuelle devra être réduite de 43 % par rapport à 2000 et celle d’électricité devra baisser de 13 %. Les voitures devront devenir plus propres, et les bâtiments, moins énergivores. » « Le coup de pouce à l’injection de courant vert dans le réseau sera remplacé par un système de prime plus proche du marché. Une aide à l’investissement, limitée dans le temps, est prévue pour les projets qui ne peuvent participer à ce programme », souligne laTdG. « Un élément semble se dessiner : le prochain défi, ce sera la consolidation du secteur de l’hydroélectricité », souligne Le Temps. Ce secteur se trouve dans une situation difficile, car le prix de vente du kWh est inférieur à 4 centimes alors que les coûts de production sont bien plus élevés. Face à cette situation, la nouvelle législation adoptée ce week-end prévoit d’encourager les énergies renouvelables par un programme de financement supplémentaire annuel de 480 millions. Mais de tels soutiens n’iront pas au-delà de 2022. Il faudra ensuite discuter de l’avenir de l’hydroélectricité : vaste chantier qui doit prendre en compte la redevance hydraulique, qui doit être réformée en 2020. Dans un premier temps, note la TdG « le Conseil fédéral lancera la consultation sur la mise en œuvre du soutien aux barrages hydroélectriques d’ici aux vacances d’été ».
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« Une vraie relance de nos perspectives européennes »
C’est la volonté qu’a affichée dimanche à Paris le président Emmanuel Macron aux côtés du chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni. Il a souhaité l’élaboration d’« une feuille de route dans la durée, qui permettra d’aller au bout de la création d’une capacité budgétaire
commune, d’une vraie Europe et d’une vraie zone euro de l’investissement, qui permettra de réduire la divergence qu’il y a entre nos économies »
« C’est cette divergence qui a pu créer des tensions financières dont l’Italie a eu à pâtir dans les dernières années », a-t-il relevé. Selon Paolo Gentiloni, une des priorités est de travailler pour aller « vers une union fiscale et bancaire »« Ce n’est pas pour l’immédiat, mais c’est important de commencer à travailler dans cette direction », a-t-il dit.
L'éco & moi
Monde du travail. « Travailler encore ». Travailler avec plaisir et craindre de ne pas pouvoir continuer faute de conditions décentes, c’est le point de vue examiné dans « Travailler encore », un documentaire qui sera diffusé le 22 mai par France 3, dans le cadre d’une journée consacrée à l’emploi, première préoccupation des Français. Producteur laitier en Auvergne, infirmière dans le Nord, ouvrier d’une scop (société coopérative et participative appartenant à des salariés) près de Carcassonne, médecin de campagne en Lozère, patron pêcheur du Finistère, metteuse en scène de théâtre à Stains (Seine-Saint-Denis)…, une dizaine de portraits de travailleurs, qui évoquent leur métier avec passion, sont proposés dans ce documentaire de 52 minutes, réalisé par Jean-Thomas Ceccaldi. Tous ont un dénominateur commun : le sens du travail dans leur vie, l’équilibre qu’il leur donne et le lien social sans lequel ce sens n’existerait pas. Malgré les difficultés, le manque de moyens, ils croient à « l’entraide »,« l’intelligence collective », la combativité, et aux solutions, inattendues parfois, qui, selon eux, ne viennent pas des politiques. Ils parlent de leur engagement, de leur plaisir quotidien à travailler, mais aussi de leurs craintes, de leur fatigue, de leurs remises en question et de leur sentiment d’abandon. Ils regrettent surtout le dogme de la rentabilité au détriment de l’humain, les désertifications accélérées et la perte du savoir artisanal au profit des multinationales ; l’abandon de la culture et de la langue française, soulignent aussi un enseignant et une artiste. La chaîne de service public s’est appuyée sur son réseau régional pour préparer une programmation de vingt-quatre heures autour du travail. Elle proposera tout au long de la journée et sur le web d’autres portraits, des interviews d’experts et ce documentaire inédit, à 23h30.
Etudes & documents
La force de l’égalité - Les inégalités de rémunération et de parcours professionnels entre femmes et hommes dans la fonction publique. MmeFrançoise Descamps-Crosnier, députée, a été chargée par le premier ministre d’une mission portant sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique. Cette mission visait à identifier les éventuelles discriminations qui existent dans le système de promotion de la fonction publique, conduisant à des écarts de traitements et de pensions entre les femmes et les hommes. Il était notamment constaté un écart global de rémunération de 19,2 % entre les hommes et les femmes, avec, pour le secteur public, un écart de 10,3 % dans la fonction publique territoriale, de 14,8 % dans la fonction publique d’Etat et de 21,9 % dans le secteur public hospitalier. La mission était invitée à analyser les grilles indiciaires et les compléments de salaire à niveau de responsabilité équivalente quel que soit le corps de la fonction publique ainsi que les parcours de carrière offerts et les freins qui peuvent empêcher les femmes de dérouler ces parcours.
Pour une intelligence artificielle maîtrisée, utile et démystifiée. L’essor récent des technologies d’intelligence artificielle représente un bouleversement de nature à transformer profondément nos sociétés et nos économies, mais il reste soumis à une contrainte d’acceptabilité sociale assez forte, sous l’effet de représentations souvent catastrophistes. Le concept d’intelligence artificielle renvoie à des technologies multiples, nées dans la seconde moitié du XXsiècle, qui reposent sur l’utilisation d’algorithmes. Ces technologies, dont les combinaisons sont en évolution constante, conduisent d’ores et déjà à des applications dans de nombreux secteurs et ouvrent un espace d’opportunités inédit, à même de révolutionner notre cadre de vie et l’aide aux personnes. Les progrès en intelligence artificielle posent des questions auxquelles toute la société doit être sensibilisée : quels sont les opportunités et les risques qui se dessinent ? La France et l’Europe sont-elles dans une position satisfaisante dans la course mondiale qui s’est engagée ? Quelles places respectives pour la recherche publique et la recherche privée ? Quelle coopération entre celles-ci ? Quelles priorités pour les investissements dans la recherche en intelligence artificielle ? Quels principes éthiques, juridiques et politiques doivent encadrer ces technologies ? La régulation doit-elle se placer au niveau national, européen ou international ?
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Source Le Monde.fr

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