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jeudi 18 mai 2017

L'ECONOMIE - Jeudi 18 mai 2017

L'ECONOMIE


Jeudi 18 mai 2017

Les déficits dans la mire des nouveaux maîtres de Bercy

Bruno Le Maire, Gerald Darmanin
Bruno Le Maire, Gerald Darmanin
Les deux nouveaux ministres – de l’économie et des finances pour le premier, de l’action et des comptes publics pour le second – à la tête des finances de l’Etat ont donné le ton de leur action future, quelques heures après leur nomination dans le gouvernement d’Edouard Philippe, qui a été suivie immédiatement de l’annonce de leur exclusion du parti Les Républicains. Comme le président Emmanuel Macron en début de semaine, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé que son premier déplacement serait à Berlin lundi, pour des entretiens avec son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, avec qui il se rendra dans la foulée à Bruxelles pour une réunion de l’Eurogroupe. La visite en Allemagne a pour objet de « discuter de l’avenir de la construction européenne et des moyens de donner une véritable impulsion, concrète, nouvelle, à l’intégration de la zone euro ». « Je suis sûr qu’ensemble nous ferons du bon travail, a-t-il dit. Ce bon travail, il suppose que la France tienne ses comptes publics et qu’elle tienne ses engagements vis-à-vis de ses partenaires européens. » « [Il faut] que la nation française arrête de dépenser plus d’argent qu’elle n’en gagne et de dépenser plus de richesse qu’elle ne parvient à en créer. C’est ce qui nous permettra de retrouver de la puissance économique et de la crédibilité politique aux yeux de nos partenaires », a souligné M. Le Maire. La France s’est engagée à ramener cette année son déficit public sous 3 % de sa richesse nationale, soit 0,4 point de moins qu’en 2016, un objectif auquel la Commission européenne croit tout juste.
Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a déclaré de son côté que la feuille de route des nouveaux locataires de Bercy était « toute claire : nous devons rassurer nos partenaires européens ». Il a dit aussi « l’attachement qui est [le sien] à la fonction publique » lors de sa passation des pouvoirs avec Annick Girardin au ministère de la fonction publique. « Les fonctionnaires sont, quels que soient leur statut et leur entrée dans la fonction publique, l’ossature de la République », a déclaré le nouveau ministre. Il a assuré qu’il poursuivrait« le travail avec l’ensemble des organisations syndicales et des directeurs qui m’accompagneront au service de la France et des Français »« On a mis sur les rails la fonction publique de 2025, il faut la faire avancer. Elle doit attirer la jeunesse, se rénover et se préparer à défendre notre modèle social, la France et l’Europe », avait auparavant déclaré Mme Girardin (PRG), arrivée en février 2016 au ministère où elle avait succédé à la socialiste Marylise Lebranchu.
Les deux hommes s’exprimaient lors des cérémonies de passation des pouvoirs avec leurs prédécesseurs socialistes, Michel Sapin et Christian Eckert. Michel Sapin a évoqué une « alternance un peu particulière » avec deux ministres venus des rangs de la droite dans un gouvernement qui rassemble aussi des centristes et des socialistes, s’interrogeant sur la part de « rupture » et de « continuité » qu’il fallait attendre de leur action. Bruno Le Maire a déclaré que sa nomination, après l’élection d’Emmanuel Macron et le choix d’Edouard Philippe comme premier ministre, marquait l’entrée « dans une ère politique nouvelle (…) où nous acceptons de mettre de côté les querelles politiciennes inutiles, nous évitons de nous chamailler sur des différences qui n’existent pas, pour que des femmes et des hommes de bonne volonté acceptent de travailler ensemble pour redresser le pays. » Gérald Darmanin a parlé de son côté d’une« situation politique inédite (…) qui peut donner le tournis » et de son« choix personnel d’aider [son] pays peut être plus que [son] parti », tout en remerciant ses deux mentors à droite, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy, « auprès de qui j’ai tant appris ».
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Baisse du chômage au 1er trimestre en France. Le taux de chômage a baissé de 0,4 point au premier trimestre 2017, pour s’établir à 9,3 % de la population active en métropole et 9,6 % en France entière, a annoncé l’Insee jeudi. L’Insee, qui mesure l’indicateur selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a comptabilisé 2,7 millions de chômeurs en France métropolitaine, soit une diminution de 115 000 sur le trimestre et une baisse de 0,4 point par rapport au quatrième trimestre 2016. Cette diminution intervient après une année 2016 de légère baisse du taux de chômage (– 0,2 point), pour la deuxième année consécutive. La décrue enregistrée en ce début d’année a surtout profité aux jeunes (– 1,5 % sur le trimestre, – 2,6 % sur un an) et aux personnes de 25 à 49 ans (– 0,4 % sur le trimestre, – 0,6 % sur un an), mais le chômage est resté stable pour celles de 50 ans et plus, détaille l’Insee. Quant au chômage de longue durée, il a frappé 4,1 % de la population active, en très léger recul (– 0,1 % par rapport au trimestre précédent, et – 0,2 % sur un an) : au total, 1,2 million de personnes déclarent rechercher un emploi depuis au moins un an.
Autre cyberattaque massive ? Après WannaCry, une autre attaque informatique massive a été découverte en début de semaine : Adylkuzz exploite les mêmes failles de sécurité que WannaCry et enrichit les pirates en créant de la monnaie virtuelle. « On ne connaît pas encore l’ampleur [des dégâts], mais des centaines de milliers d’ordinateurs » pourraient avoir été infectés, a précisé à l’AFP Robert Holmes, vice-président Produit chez Proofpoint, qui assure que l’attaque est « de bien plus grande envergure » que WannaCry et a débuté avant cette dernière, le 2 mai, voire le 24 avril.
Tapie fixé sur son sort définitivement. La guérilla judiciaire entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais court depuis plus de vingt ans : la Cour de cassation va dire jeudi si l’homme d’affaires doit rembourser les 404 millions d’euros obtenus en 2008 au terme d’un arbitrage « frauduleux ». La décision de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire est attendue à 14 heures. La cour d’appel de Paris a condamné le 3 décembre 2015 l’ancien patron de l’OM à restituer l’intégralité des sommes octroyées par trois arbitres en 2008 pour régler son litige avec l’ancienne banque publique sur la revente d’Adidas. Le couple Tapie, ses sociétés et ses liquidateurs se sont pourvus en cassation. Lors de l’audience du 19 avril devant la haute juridiction, qui a validé en juin 2016 l’annulation de l’arbitrage qualifié de« frauduleux » au vu des relations cachées entre le camp Tapie et Pierre Estoup, l’un des juges-arbitres, l’avocate générale a préconisé le rejet des pourvois intentés par l’homme d’affaires à l’exception de deux points.
Le Japon vit sa plus longue période de croissance depuis onze ans. Le Japon a aligné un cinquième trimestre de croissance d’affilée en janvier-mars, sa plus longue période positive depuis celle de début 2005 à mi-2006, mais le seul chiffre du produit intérieur brut (PIB) ne saurait acter la fin des difficultés. Avec une hausse de 0,5 % au cours des trois premiers mois de l’année par rapport aux précédents (données préliminaires susceptibles d’être révisées), la troisième puissance économique mondiale s’offre aussi un rebond, car le deuxième semestre de 2016 avait révélé un ralentissement comparé au premier. Si le gouvernement de droite, mené par le premier ministre Shinzo Abe, tend à voir dans cette reprise qui dure depuis le début de 2016 les effets de la stratégie de relance « abenomics » initiée à son retour au pouvoir à la fin de 2012, les analystes notent, eux, à la lumière des indicateurs publiés chaque mois, que les facteurs extérieurs sur lesquels il n’a pas prise (conjoncture mondiale, changes) jouent dans cette embellie, tandis que la consommation des ménages, qui représente plus de la moitié du PIB, même si elle a affiché un petit rebond sur un trimestre, peine à décoller durablement et à être la locomotive.
Wall Street plombée par Trump. Wall Steet a terminé mercredi sur sa plus forte baisse depuis l’élection américaine en novembre, plombée par l’accumulation des déboires
politiques du président Donald Trump : le Dow Jones a reculé de 1,76 % et le Nasdaq de 2,57 %.
Poursuite de la levée des sanctions contre l’Iran. Les Etats-Unis vont poursuivre la politique de levée des sanctions contre l’Iran dans le cadre de l’accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran signé en 2015 par Barack Obama et que Donald Trump avait promis de « déchirer ». A deux jours d’une élection présidentielle en Iran où le modéré Hassan Rohani brigue un second mandat, la diplomatie américaine a annoncé une prolongation de l’allégement des sanctions économiques contre Téhéran tel qu’il est prévu par l’accord international sur le nucléaire du 14 juillet 2015. En revanche, le Trésor américain maintient une ligne de fermeté et a rendu publiques de nouvelles sanctions ciblées contre des responsables iraniens liés au programme de missiles balistiques.
L’Inde, puissance nucléaire. L’Inde a annoncé mercredi qu’elle allait développer elle-même dix réacteurs à eau lourde, améliorant ainsi les capacités nucléaires du pays qui veut augmenter sa production d’énergies renouvelables. Le gouvernement du premier ministre Narendra Modi a validé le plan de construction de réacteurs à eau lourde pressurisée, d’une capacité cumulée de 7 000 mégawatts. La production nucléaire actuelle du pays est de 6 780 mégawatts. L’Inde gère pour l’heure sept réacteurs nucléaires, la plupart d’origine russe ou américaine.
La nouvelle cure d’austérité contestée en Grèce. Les services de ferries, de bus et de trains ont été perturbés hier en Grèce, où fonctionnaires et médecins ont cessé le travail à l’appel
des syndicats pour dénoncer de nouvelles mesures d’austérité, dont une nouvelle baisse des pensions de retraite à compter de 2019. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre d’Athènes, non loin du siège de l’Assemblée.
Iliad en forme. La maison mère de l’opérateur de télécommunications Free a annoncé jeudi une hausse de 7 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre, à 1,22 milliard d’euros, portée par la croissance de son activité de téléphonie mobile. Les ventes dans le mobile ont progressé de 9,3 %, grâce notamment au recrutement de 240 000 abonnés supplémentaires sur la période, tandis que celles du fixe ont augmenté de 5 %, a précisé Iliad dans un communiqué.
Malte, « Panama européen » ? Malte, cette petite île méditerranéenne à la politique fiscale parfois plus que conciliante, abriterait plus de 70 000 entreprises offshore, rapportent Les Echos. Qualifiée de « Panama européen » par le ministre des finances sortant de Rhénanie-du-Nord - Westphalie, sa capitale La Valette attire les suspicions, la faute à des autorités fiscales peu regardantes sur les activités et les comptes des entreprises qui y sont enregistrées. Ce dernier aurait même reçu le 10 mai dernier, une clé USB contenant les références de 70 000 entreprises offshore basées à Malte, parmi lesquelles se trouvaient 2 000 contribuables allemands.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
80 %
C’est le pourcentage de Français qui se sentent aujourd’hui exposés aux risques liés aux usages numériques, selon la société d’études Afinion. Ce sont les 35-54 ans qui se sentent le plus exposés (82 %). Les foyers avec enfant(s) atteignent 81 % sur cette même question. 52 % des Français estiment ne pas être suffisamment protégés contre le vol et l’utilisation frauduleuse de leurs données bancaires et papiers d’identité et 48 % contre les risques de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. La cybercriminalité est en hausse de 51 % depuis 2015 en France, qui représente le 9e pays le plus touché au monde avec 13,7 millions de victimes.

Dans la presse étrangère

Le déclin surprenant de l’emploi féminin en Inde

Des femmes remplissent des pichets et des seaux avec de l’eau potable lors d’une chaude journée d’été dans le village de Makreda, à la périphérie d’Ajmer, dans le Rajasthan, en Inde, le 28 avril 2017.
Des femmes remplissent des pichets et des seaux avec de l’eau potable lors d’une chaude journée d’été dans le village de Makreda, à la périphérie d’Ajmer, dans le Rajasthan, en Inde, le 28 avril 2017. HIMANSHU SHARMA / REUTERS
BBC News relate un certain nombre de données étonnantes sur le travail féminin en Inde. Ces données montrent que près de 20 millions de femmes indiennes ont quitté leur travail entre 2004-2005 et 2011-2012. Le taux d’activité des femmes en âge de travailler a diminué de 42 % en 1993-1994 à 31 % en 2011-12. Environ 53 % de la chute totale s’est produite chez les femmes âgées de 15 à 24 ans et vivant dans les villages. Alors que plus de 24 millions d’hommes ont rejoint le monde du travail entre 2004-2005 et 2009-2010, le nombre de femmes dans le monde du travail a chuté de 21,7 millions. Qu’est-ce qui explique cette chute dans un pays pourtant en forte croissance ? Si des facteurs traditionnels peuvent jouer comme le mariage ou la maternité, les aspirations croissantes et la prospérité relative peuvent être réellement responsables de ce départ des femmes du marché du travail dans la mesure où le monde rural est concerné. Dans les zones rurales, l’expansion de l’éducation secondaire et le changement rapide des normes sociales conduisent à ce que « plus de jeunes femmes en âge de travailler choisissent de poursuivre leurs études plutôt que d’entrer dans la vie active trop précocement. » En outre, les travailleurs occasionnels – principalement les femmes – abandonnent le marché du travail lorsque les salaires augmentent pour les salariés réguliers – principalement les hommes – conduisant à la stabilisation des revenus familiaux globaux. Donc des revenus familiaux globaux améliorés désincitent les femmes à rejoindre le marché du travail. Néanmoins, acquérir une éducation n’est pas la garantie que les femmes iront finalement sur le marché du travail, selon une étude. De façon plus globale, la participation des femmes au marché du travail est une des plus faibles du monde selon une étude de l’OIT qui a classé l’Inde au 121e rang sur 131 pays en 2013. De toute évidence, les femmes ont besoin de meilleures possibilités d’emploi, en dehors de l’agriculture. Et il faut aussi changer le regard social sur le travail des femmes, selon une étude de la Banque mondiale.
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« Je pense que ce sera un des dossiers prioritaires du nouveau ministre ou de la nouvelle ministre de l’économie et des finances »
a déclaré mercredi matin sur BFM-TV et RMC Christophe Castaner, porte-parole d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle à propos du sort de l’équipementier GM & S Industry de La Souterraine (Creuse), menacé de fermeture. « Il faut traiter d’urgence cette situation, cette entreprise, ces employés, dans le cadre d’un groupement avec les donneurs d’ordre, les grands groupes automobiles que nous connaissons », a-t-il dit. « Il faut que l’industrie automobile française assume aussi ses responsabilités », a-t-il souligné.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Robots domestiques : bientôt une réalité. Le monde tel qu’imaginé par l’auteur de science-fiction américain Isaac Asimov est-il en train de prendre forme ? Plus propre qu’un chien ou un chat, le robot domestique va très bientôt arriver dans votre foyer. Le premier animal numérique est attendu pour Noël. Conçu par la start-up parisienne Blue Frog Robotics – et fabriqué en France –, Buddy (copain, en anglais) est attendu pour Noël. C’est un petit robot souriant, tout en rondeurs, qui a une tablette à la place de la tête. « A partir du moment où on crée du lien avec la machine, ça devient la meilleure plate-forme vers votre environnement numérique », estime Rodolphe Hasselvander, le cofondateur de Blue Frog Electronics, le papa du petit robot.« Naturellement, on va dire à Buddy vas-y, allume-moi la lumière, ou je vais me coucher et il comprendra qu’il faut éteindre les lumières. »Capable de se promener chez vous, il pourra vous rappeler vos rendez-vous, prendre vos appels, vous lire des recettes de cuisine, passer votre play-list, jouer à cache-cache ou faire réviser les leçons aux enfants… et aussi patrouiller dans la maison en votre absence, pour vous signaler toute intrusion ou vous envoyer un message si vous avez oublié de fermer une fenêtre. M. Hasselvander espère en vendre 500 000 en cinq ans, à raison de 1 290 euros pièce. Présente cette semaine au salon spécialisé Innorobo, à Paris, la société sud-coréenne Innoplaylab présente un charmant concurrent doté plus ou moins des mêmes attributs, qui ressemble carrément à un petit animal, et est tout content quand on le caresse. Baptisé Ijini, ce digne successeur du Tagamotchi – animal de compagnie virtuel japonais qui fit fureur à la fin des années 1990 – ou d’Aibo, le chien-robot de Sony, ne parle pour l’instant que coréen et chinois, mais aussi un peu anglais. Il vient vous réveiller le moment venu et sait trouver tout seul une prise pour se recharger quand ses batteries sont à plat. Rompant avec le côté mignon, la start-up limougeaude Cybedroïd propose de son côté une imposante femme-robot casquée, tout aussi utile. Dans sa vidéo de présentation, Lynbee sert des petits fours et informe les maîtres de maison que leurs invités seront légèrement en retard. Ces robots sont encore des pionniers. Et leurs inventeurs se décarcassent pour trouver le bon format et la bonne taille, afin qu’on puisse s’attacher à ces machines qui ne sont somme toute que des smartphones ou des tablettes améliorés. Sans parler de la bonne utilisation. En attendant, c’est surtout auprès des malades et des personnes âgées que le robot social trouve toute son utilité. Pour contrer l’isolement, pour faciliter le lien avec les proches, pour s’assurer que tout va bien et alerter au cas où. Au Japon, on est plus en avance. Les robots sont massivement déployés dans les commerces pour accueillir, divertir et renseigner les clients. C’est clairement la mission assignée à Pepper, un charmant androïde que SoftBank Robotics (ex-Aldebaran) avait d’abord vendu à 7 000 foyers japonais. Mais Pepper coûte 20 000 euros, ce qui est assez cher pour un assistant personnel à roulettes, fût-il craquant.
Etudes & documents
E-administration : la double peine des personnes en difficulté. Le mouvement de digitalisation à l’œuvre dans nos sociétés est de plus en plus soutenu, accompagné et souhaité par les politiques publiques. Les pouvoirs publics voient dans le numérique un levier de croissance économique et d’emploi, un moyen de rationaliser et d’alléger les finances publiques et une voie d’amélioration du bien-être des citoyens. La stratégie de « Marché unique numérique » figure ainsi parmi les dix axes prioritaires de l’Union européenne. L’objectif est notamment d’assurer un accès homogène des individus et des entreprises aux services et offres en ligne. A priori, cette stratégie recèle de nombreuses potentialités d’amélioration des conditions de vie, tant sur le plan de la consommation (gains de pouvoir d’achat, accès à une offre plus diversifiée) que sur le plan des services publics (efficacité, fluidité des démarches, économies, etc.).
Une récente recherche du Crédoc sur l’exemple français montre cependant que, dans un pays plutôt bien placé tant sur le plan des équipements que sur celui des usages, subsiste un réel enjeu d’inclusion des publics dits fragiles. Personnes âgées, personnes handicapées ou souffrant de maladie chronique, allocataires de minima sociaux, habitants de zone rurale restent en effet sur le bord du chemin digital alors même que les services publics qui s’adressent à eux communiquent de plus en plus via Internet. Un accompagnement personnalisé et incarné semble indispensable pour éviter que les difficultés de ces personnes ne s’accentuent par le développement de la digitalisation des démarches et des contacts avec les administrations publiques.
France – Scénario macroéconomique 2017-2018 : une reprise modeste mais des signes d’amélioration. Sur l’ensemble de l’année 2016, la croissance française a atteint 1,1 %, un rythme très proche de celui de 2015 (1,2 %), et donc décevant malgré le fameux « alignement des planètes » (euro faible, taux d’intérêt à des plus bas historiques, énergie bon marché). Le Crédit agricole une amélioration de la croissance à 1,3 % en 2017 et 1,4 % en 2018. Une modeste accélération que confirment les enquêtes récentes.
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Les grands chantiers du nouveau ministre de l’économie

Si le nouveau locataire de Bercy, Bruno Le Maire, hérite d’une France en meilleure santé économique qu’en 2012, il devra s’atteler à de nombreux dossiers.
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Livraisons par drones : Amazon ouvre son premier centre de R&D en France

Une douzaine d’ingénieurs vont travailler à la création d’un logiciel de gestion du trafic des flottes de drones volant à basse altitude pour en assurer l’efficacité et la sécurité.
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Source Le Monde.fr

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