Le nouveau gouvernement dévoilé dans l’après-midi

Le nouveau gouvernement dévoilé dans l’après-midi

Edouard Phlilippe (le nouveau premier ministre, à gauche) et Emmanuel Macron, le 1er février 2016. LOIC VENANCE / AFP

L’Elysée a annoncé mardi en début d’après-midi que la composition du gouvernement, initialement prévue « en fin de journée », était reportée à mercredi 15 heures. Le premier conseil des ministres du quinquennat d’Emmanuel Macron est également repoussé d’un jour, à jeudi, tout comme le conseil de défense, a ajouté la présidence. Alors que cette première équipe gouvernementale – « resserrée » autour d’une quinzaine de ministres, paritaire et largement ouverte à la société civile – est très attendue, le chef de l’Etat a « souhaité introduire un temps de vérification afin que la Direction générale des finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) puissent réaliser les diligences nécessaires ». Ces deux organismes devront s’assurer que« les personnalités qui sont pressenties au gouvernement font l’objet d’une première vérification de leur situation fiscale ». Il leur incombera, en outre, de vérifier que ces personnalités « ne se trouvent pas dans des situations de conflit d’intérêts au regard des informations dont dispose la HATVP », selon l’Elysée. Emmanuel Macron a reçu mardi matin son premier ministre, Edouard Philippe. Objectif : peaufiner l’architecture d’une équipe censée incarner le« renouvellement politique », dans la perspective des élections législatives des 11 et 18 juin. Pour incarner la société civile, le président veut convaincre Nicolas Hulot d’accepter un « ministère de la transition écologique ». Habitué à refuser ministères et autres fonctions, l’ancien animateur de TF1 a décidé « cette fois-ci de franchir le pas », sous certaines conditions, d’après un proche. A l’instar d’Edouard Philippe, d’autres figures des Républicains pourraient rejoindre le gouvernement, tel l’ex-ministre Bruno Le Maire, qui se verrait bien aux affaires étrangères ou à la défense. Autres noms cités à droite, ceux du juppéiste Benoist Apparu ou du lemairiste Franck Riester. A gauche, Jean-Yves Le Drian est donné comme seul « survivant » du gouvernement Cazeneuve, à la défense (son poste actuel) ou ailleurs. Piliers de la campagne venus du PS, Richard Ferrand, Christophe Castaner et Gérard Collomb, considéré comme favori pour l’intérieur, semblent incontournables. Après la passe d’armes autour des investitures de La République en marche et du MoDem pour les législatives, François Bayrou entrera bien au gouvernement, selon l’entourage du chef de l’Etat, peut-être à la chancellerie. Et les femmes ? Emmanuel Macron, dont le premier cercle durant la campagne était très masculin, a promis la parité. Les noms de Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou, de l’ex-ministre chiraquienne Anne-Marie Idrac, ou de la députée européenne MoDem Sylvie Goulard circulent aussi. Source Le Monde.fr