Lu dans le DL du 18/05/2017
LE BILLET
PAR GILLES DEBERNARDI
Donald Trump,
c’est fou !
En multipliant scandales et mensonges, Donald Trump a rendu grand
service à la presse américaine.
Son rôle de contre-pouvoir, alors que la
vérité se trouve tant malmenée, redevient primordial.
Le Washington Post,
retrouvant l’ardeur des temps du Watergate, révèle ainsi une incroyable
bévue du Président.
À trop se vanter de tout savoir, il aurait fini par livrer
des « renseignements confidentiels » sur le terrorisme à des émissaires de
Moscou.
Voilà pourquoi Sergueï Lavrov, le bras droit de Poutine, arborait un
si large sourire en quittant la Maison Blanche…
Le New York Times, lui aussi revigoré, se fend d’un scoop encore plus
fracassant. Avant de virer le patron du FBI comme un malpropre, Trump lui
a demandé d’abandonner l’enquête sur Michael Flynn.
À savoir son
proche conseiller, soupçonné de liens troubles avec la Russie pendant la
campagne.
Bonjour l’abus de pouvoir !
En cinq mois, gérant le pays
comme un show de téléréalité, le milliardaire a beaucoup perdu de sa
crédibilité.
À tel point qu’une « procédure de destitution » ne paraît plus
impossible, les bookmakers lancent déjà des paris là-dessus.
Au sein du Congrès, démocrates et républicains confondus, on va
jusqu’à s’interroger sur sa santé mentale.
Colérique, impulsif, immature,
paranoïaque, fanfaron, mythomane, incontrôlé du tweet…
Est-il vraiment
apte, sur le plan psychologique et moral, à exercer la fonction présidentielle
?
Dans la capitale fédérale, la question a cessé d’être taboue.
Elle ouvre
pour l’avenir d’hallucinantes perspectives.
Chez nous, avant d’être nommé,
chaque ministre doit désormais passer un examen de probité fiscale.
Outre-Atlantique, demain, tout candidat à l’élection suprême devra
peut-être se soumettre à une expertise psychiatrique.
C’est fou, non ?
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