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mercredi 24 mai 2017

Code du travail : le dialogue engagé avec les syndicats

Code du travail : le dialogue engagé avec les syndicats

Le président Emmanuel Macron (à gauche) s’entretient avec le dirigeant de la CFDT, Laurent Berger, à l’Elysée, le 23 mai 2017.
Le président Emmanuel Macron (à gauche) s’entretient avec le dirigeant de la CFDT, Laurent Berger, à l’Elysée, le 23 mai 2017. MICHEL EULER / AP
Reçus tour à tour par le président, les dirigeants de la CFDT, de la CGT, de FO, de la CFE-CGC et de la CFTC ont plaidé pour assouplir le calendrier de la réforme à haut risque du code du travail, l’une des priorités du nouveau quinquennat. Les responsables patronaux du Medef, de la CPME et de l’U2P ont, eux, réitéré leur exigence de rapidité. Selon le président de la CPME, François Asselin, le chef de l’Etat a annoncé une« grande concertation » jusqu’à la mi-juin, avant une loi d’habilitation à légiférer par ordonnances « durant l’été », puis une loi de ratification des ordonnances « courant septembre ». Un programme confirmé dans ses grandes lignes, mardi soir par l’Elysée, qui a évoqué une ratification « d’ici à la fin de l’été, c’est-à-dire le 21 septembre ». François Hommeril (CFE-CGC) a estimé que cette ratification « fin septembre » serait une« détente » du calendrier par rapport aux annonces de campagne. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a jugé pour sa part que le calendrier avait « l’air d’avoir bougé », y voyant « plutôt une bonne chose ».
Les syndicats ont été soulagés de voir que « tout n’est pas verrouillé » ni« plié dès le mois de juin », selon l’entourage du chef de l’Etat, qui rappelle que « la mise en œuvre opérationnelle sera de la responsabilité du premier ministre et de la ministre du travail ». Edouard Philippe et Muriel Pénicaud doivent recevoir les partenaires sociaux mercredi et lundi. « La réforme du marché du travail doit aller vite, c’est essentiel pour la confiance de déverrouiller le marché du travail », ce qui permettrait d’« améliorer » les chiffres du chômage, a insisté Pierre Gattaz. Mais les syndicats ont mis en garde contre une réforme menée au pas de charge. Pas question pour eux que le dialogue social passe à la trappe pour réformer le code du travail, moins d’un an après la loi El Khomri. Insuffisamment discutée avec les partenaires sociaux et rejetée par une partie des syndicats (dont la CGT et FO), la loi travail avait donné lieu à six mois de contestation. Pour éviter un nouveau conflit, Laurent Berger (CFDT) a redemandé au président « que la méthode ne soit pas à la hussarde » et laisse « le temps suffisant à la nécessaire concertation ». Sur le fond, Emmanuel Macron n’est pas entré dans les détails. Hormis le plafonnement des indemnités prud’homales, le regroupement des instances représentatives du personnel et le référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur, les contours de son projet restent flous.
Source Le Monde.fr

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