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mardi 25 avril 2017

L'ECONOMIE - mardi 25avril 2017

L'ECONOMIE

        mardi 25avril 2017

« Dieselgate » : PSA à son tour visé par une enquête

Photo prise le 22 mars 2002 de la chaîne de montage des moteurs diesel HDI de l'usine PSA Peugeot Citroën située à Trémery en Moselle. Cette usine, implantée en 1979, fête ce jour sa production de 20 millions de moteurs.
AFP PHOTO/PIERRE ANDRIEU. / AFP PHOTO / PIERRE ANDRIEU
Photo prise le 22 mars 2002 de la chaîne de montage des moteurs diesel HDI de l'usine PSA Peugeot Citroën située à Trémery en Moselle. Cette usine, implantée en 1979, fête ce jour sa production de 20 millions de moteurs. AFP PHOTO/PIERRE ANDRIEU. / AFP PHOTO / PIERRE ANDRIEU PIERRE ANDRIEU / AFP
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire à l’encontre du groupe PSA au sujet des émissions polluantes, a appris Reuters hier de source judiciaire, confirmant une information de Libération. Cette information judiciaire a été ouverte le 7 avril pour « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués, avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l’homme ou de l’animal », a ajouté la source.
Le parquet de Paris a déjà ouvert des informations judiciaires à l’encontre de Volkswagen, Renault et Fiat. Elles font suite aux conclusions des enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans le dossier des émissions polluantes de véhicules diesel. PSA a dit qu’il ferait valoir ses arguments « pour éviter tout amalgame et défendre ses intérêts ». Le constructeur « respecte les réglementations dans tous les pays où il opère » et « ses véhicules n’ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif » permettant de fausser les tests d’homologation de certains moteurs pour les faire passer pour moins polluants qu’ils n’étaient, a-t-on ajouté.
Cette nouvelle affaire découle du scandale Volkswagen, qui a considérablement écorné l’image de ce fleuron de l’industrie allemande : le groupe avait avoué en septembre 2015 avoir truqué les logiciels gérant les moteurs de 11 millions de voitures diesel (dont 600 000 aux Etats-Unis), faussant ainsi le résultat des contrôles antipollution. Dans la foulée de ces révélations, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, avait mis en place en octobre 2015 une commission d’experts indépendants, avec pour mission d’effectuer des tests sur une centaine de véhicules vendus en France par une douzaine de constructeurs différents. Ses travaux, transmis à la Répression des fraudes, ont révélé d’importants dépassements des seuils de pollution chez certains d’entre eux et mis en évidence un décalage parfois considérable entre les séances d’homologation et les conditions réelles de conduite. « Par rapport à Renault, PSA semble avoir mis en place un système plus sophistiqué et donc plus difficile à détecter, mais la tromperie paraît bien présente », a commenté Frederik-Karel Canoy, avocat de plusieurs propriétaires de véhicules produits par le groupe. « L’information judiciaire concernant PSA est la suite logique des investigations », a réagi de son côté Me François Lafforgue, l’avocat des associations Générations futures, Respire et Ecologie sans frontière, qui vont se constituer parties civiles dans ce dossier, comme dans les autres affaires. « On peut craindre une fraude généralisée », a-t-il ajouté.
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LVMH veut racheter 100 % de Christian Dior Couture. LVMH a annoncé mardi un projet de rachat de la marque Christian Dior Couture pour une valeur d’entreprise de 6,5 milliards d’euros et une offre du groupe familial Arnault sur les minoritaires de la holding Christian Dior, qui détient la marque de haute couture, pour simplifier leurs structures. A l’issue des opérations annoncées, représentant une valeur totale estimée à quelque 12 milliards d’euros, le groupe familial Arnault pourrait atteindre 100 % du capital de Christian Dior, qui conservera comme actif 41 % de LVMH après la vente de 100 % de sa branche haute couture.
Les Bourses plébiscitent Macron. Dans la foulée des Bourses européennes, Wall Street a terminé en nette hausse hier et le Nasdaq a inscrit un nouveau plus haut avec le regain d’appétit des investisseurs pour le risque au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle française, qui écartent les scénarios jugés les plus risqués. Ce mouvement a favorisé l’euro, tout en faisant baisser les rendements obligataires à trois jours de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE). A Paris, le CAC 40 a enregistré sa plus forte hausse en pourcentage depuis août 2012, gagnant 4,14 % (209,65 points) à 5 268,85 points, son plus haut niveau en clôture depuis le 15 janvier 2008, dans des volumes représentant près de deux fois et demie leur moyenne des 90 dernières séances.
Le Medef vote Macron. Le Medef soutient Emmanuel Macron pour le deuxième tour de la présidentielle mais ne lui donnera pas de « blanc-seing » en cas de victoire, selon son président Pierre Gattaz, qui se dit prêt à faire de la« résistance » si Marine Le Pen est élue.
CASA s’étend en Italie. Crédit agricole SA est « en discussion préliminaire »pour le rachat de trois petites caisses d’épargne en Italie du nord, a annoncé lundi soir le groupe bancaire français, qui réalise 18 % de son activité en Italie.
Risque de liquidation d’Alitalia. Les salariés d’Alitalia ont rejeté lundi le plan de relance drastique présenté comme celui de la dernière chance pour la compagnie aérienne italienne qui risque désormais la liquidation, a annoncé la direction. Près de 90 % des quelque 12 500 membres du personnel ont participé à la consultation entre jeudi et lundi après-midi. Dans la soirée, le non a dépassé la barre des 50 % bien avant la fin du dépouillement. Les salariés ont ainsi rejeté ce plan prévoyant 1 700 suppressions d’emploi et une baisse de salaire de 8 %, alors que le gouvernement, qui a fait office de médiation ces dernières semaines, avait répété tout le week-end qu’il n’y avait pas d’alternative.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
+ 1,1 %
Les économies d’Amérique latine et des Caraïbes devraient croître en moyenne de 1,1 % cette année, une prévision revue à la baisse, a annoncé lundi la Cepal, commission économique de l’ONU pour la région. A l’image des années précédentes, les dynamiques seront différentes en fonction des sous-régions, a précisé l’organisme basé à Santiago du Chili. Ainsi, l’Amérique du Sud – dont les pays sont spécialisés dans la production de biens primaires – enregistrera une croissance moyenne de 0,6 %, après deux années consécutives de contraction, contre 0,9 % prévu en décembre. De leur côté, les économies d’Amérique centrale connaîtront une expansion de 3,6 %, contre 3,7 % anticipés en décembre. Les économies d’Amérique latine ont terminé l’année 2016 avec une contraction moyenne de 1,1 %.

Dans la presse étrangère

L’idée du revenu universel testée en Ontario

Un billet de 50 dollars canadiens, le 26 mars 2012.
Un billet de 50 dollars canadiens, le 26 mars 2012. MATHIEU BELANGER / REUTERS
Alors que l’idée d’un revenu universel en France est provisoirement enterrée avec la défaite de son promoteur, Benoît Hamon, au premier de l’élection présidentielle du 23 avril, le débat est loin de disparaître et le concept continue d’avancer sur la planète. La province canadienne de l’Ontario (centre) lance un projet pilote de revenu universel afin d’évaluer les conséquences pour les allocataires et les finances publiques, a annoncé la première ministre provinciale Kathleen Wynne, rapporte La Tribune de Genève. Le projet pilote va assurer « un revenu de base » sur trois ans à 4 000 personnes vivant actuellement sous le seuil de pauvreté. Ce revenu universel pourra aller jusqu’à 16 989 dollars canadiens (11 600 euros) par an pour une personne seule et 24 027 dollars pour un couple. Il est difficile pour le moment de mesurer l’impact exact qu’aurait l’adoption d’un revenu minimum garanti à grande échelle en Ontario. Tout d’abord, parce que le gouvernement n’a pas confirmé le montant qu’il souhaiterait garantir. Cependant, dans un rapport sur les consultations menées à cet effet, il dit privilégier une somme basée sur la mesure de faible revenu (MFR), un indice égal à la moitié du revenu du ménage médian en Ontario. Autre inconnu dans l’équation, la province ne précise pas quels programmes seraient remplacés par le revenu minimum garanti. Or, il s’agit d’une question cruciale, estime l’analyste Jennefer Laidley, interrogé par Radio Canada« Le danger du revenu minimum garanti, c’est qu’il vienne se substituer à une bonne politique sociale, dit-elle. Il faut qu’il soit accompagné de choses comme des logements et des services de garderie abordables et de qualité, l’assurance-maladie, etc. »Des détracteurs du revenu minimum garanti pensent aussi qu’il découragerait les prestataires à chercher un emploi. Pourtant, un projet pilote mené dans les années 1970 au Manitoba tend à démontrer le contraire, rappelle Sheila Regher. « Les gens travaillent souvent plus. S’il n’y a pas d’emploi disponible, les gens créent leur propre travail », dit-elle. Selon sa lettre de mandat, la ministre des services sociaux et communautaires a, jusqu’à la fin avril 2017, pour travailler à l’élaboration et à la mise en place du projet pilote portant sur le revenu de base. « Un projet pilote, c’est une manière de laisser quelques années passer avant de prendre une décision, c’est un des dangers des projets pilotes », souligne toutefois l’économiste David MacDonald. Une inquiétude qui pèse d’autant plus que le gouvernement pourrait changer l’année prochaine après les élections provinciales. Au Canada, les villes de Winnipeg et de Dauphin dans le Manitoba (centre) avaient expérimenté dans les années 1970 le revenu de base sans donner d’autres suites.
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« Je suis convaincu que le social doit être et sera la priorité de cette Commission (…) parce que, quand on voit la percée du populisme, la réponse est d’abord sociale »
C’est ce qu’a déclaré le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’un point presse lundi. La Commission européenne compte présenter mercredi plusieurs initiatives pour relancer l’Europe sociale, une réponse à la montée des populismes en plein entre-deux-tours de l’élection présidentielle française. La Commission européenne compte présenter mercredi plusieurs initiatives pour relancer l’Europe sociale, une réponse à
la montée des populismes en plein entre-deux-tours de l’élection présidentielle française.
L'éco & moi
Orange Bank veut bousculer les codes de la banque mobile dès juillet. Attendue depuis un an, Orange Bank, la banque mobile du groupe télécoms, sera lancée au début de juillet avec une offre qui veut bousculer les services traditionnels bancaires et conquérir deux millions de clients.« Nous avons réinventé les usages pour cette banque : ouverture de compte possible avec des documents scannés, transferts par SMS. Vous pourrez payer par mobile sans contact ou avec la carte » bancaire, a lancé jeudi Stéphane Richard, PDG de l’opérateur, à l’occasion du Show Hello qui présente les innovations du groupe. Orange compte frapper fort pour capter des clients : aucun frais de tenue de compte dès que les moyens de paiements sont utilisés, pas de condition de revenu exigée, mise à disposition dès la souscription d’une carte bancaire gratuite, d’un compte avec découvert autorisé et d’un livret d’épargne rémunéré.
Des services de crédit et d’assurance seront ensuite proposés. Cette offre sera d’abord disponible pour les collaborateurs du groupe télécoms à partir de la mi-mai puis dès le 6 juillet pour le grand public à partir de l’application mobile du groupe, en ligne ou dans l’une des 140 boutiques du réseau de distribution Orange. Son ambition est d’atteindre 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018 dans les services financiers. Le groupe est déjà présent en Afrique, où il compte 30 millions d’utilisateurs de ses services de transfert d’argent via mobile sous la marque Orange Money. Il est aussi en Pologne depuis la fin de 2014 avec une offre de banque mobile, préfigurant celle lancée en France. Les clients de la nouvelle banque mobile pourront communiquer à tout instant avec un conseiller virtuel, doté d’une intelligence artificielle apprenante élaborée par IBM. D’ici à la fin de l’année, ce conseiller pourra réaliser des tâches à la demande des clients, comme effectuer des virements. Toutefois, si besoin, le contact humain sera possible avec l’un des 100 conseillers dédiés.
L’usage des services bancaires sera également modifié avec la possibilité de paramétrer sa carte bancaire ou de la bloquer en cas de perte. L’arrivée d’Orange Bank vient grossir les rangs des nouveaux opérateurs de banque mobile qui se sont multipliés ces derniers mois avec pour promesse de changer les usages bancaires.
Etudes & documents
La Russie dépense pour s’armer, malgré la crise économique. La Russie a repris en 2016 à l’Arabie saoudite, malgré la crise économique qu’elle traverse, la troisième place mondiale en matière de dépenses militaires, derrière les Etats-Unis et la Chine, a affirmé lundi l’institut de recherche suédois Sipri. La Russie a consacré l’année dernière 69,2 milliards de dollars à sa défense, soit 5,9 % de plus qu’en 2015. Cela équivaut à 5,3 % de son PIB, du jamais vu depuis l’éclatement de l’Union soviétique, il y a un quart de siècle, a souligné l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, une référence pour les questions de défense.« Cette hausse des dépenses et ce lourd fardeau pour l’économie pèsent à un moment où l’économie russe est dans une situation délicate à cause de la faiblesse des cours des hydrocarbures et des sanctions économiques imposées depuis 2014 » par les pays occidentaux en liaison avec le conflit ukrainien, a commenté le Sipri dans son étude. L’Arabie saoudite, qui avait le troisième budget en 2015, est redescendue à la quatrième place en 2016. Ses dépenses militaires ont chuté de 30 %, à 63,7 milliards de dollars, « malgré un engagement continu dans des conflits régionaux », selon le Sipri. « La baisse des revenus pétroliers et les problèmes économiques qui accompagnent le creux des cours ont forcé beaucoup de pays exportateurs de pétrole à réduire leurs dépenses militaires », a souligné un chercheur de l’Institut, Nan Tian.
Le budget numéro un reste celui des Etats-Unis, qui a augmenté de 1,7 % en 2016, à 611 milliards de dollars. Suit la Chine, avec 215 milliards de dollars, soit une progression de 5,4 %, moins rapide que les années précédentes.
Armes du futur : risques de dissémination et menaces stratégiques. Des armes hypervéloces à l’impression 3D et à la biologie de synthèse, les « chocs technologiques » à venir pourraient bousculer les équilibres militaires et faciliter l’accès des terroristes à des capacités de destruction massive, selon une étude présentée par le Secrétariat général de la défense et de la Sécurité nationale (SGDSN). « Le problème, c’est la dissémination [de ces technologies]. Les coûts d’acquisition, leur dispersion vont faire que les Etats n’en seront pas forcement maîtres », a relevé le patron du SGDSN, Louis Gautier, en présentant l’étude réalisée à l’horizon 2030 et intitulée « Choc futurs ». Dans le domaine militaire, l’impression 3D pourrait ainsi « permettre de reproduire une arme, certes rustique, à distance », ce qui posera de vrais problèmes de contrôle et de prolifération, a-t-il expliqué. La biologie pourrait aussi offrir des champs nouveaux avec la diffusion potentielle de virus obtenus par synthèse, comme la variole. « D’ores et déjà, on peut se procurer sur Internet, pour 150 dollars seulement, un kit qui permet, à domicile, de modifier génétiquement une bactérie en suivant le mode d’emploi fourni », souligne l’étude. Les groupes terroristes essaient déjà d’acquérir tous types de substances nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC), pointe-t-elle. Les Etats vont être aussi confrontés à une militarisation de l’espace et au développement d’armes hypervéloces – d’une vitesse supérieure à Mach 5, soit cinq fois la vitesse du son – qui pourraient surclasser à terme leurs défenses antiaériennes et antimissiles. Sur tous ces segments, « les Etats-Unis conservent un pôle d’investissement, de compétitivité très fort (…) mais risquent d’être rattrapés. Et si ceux qui les rattrapaient autrefois c’était les Européens, aujourd’hui c’est l’Asie », souligne Louis Gautier, en référence notamment à la Chine et l’Inde.
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