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lundi 24 avril 2017

L'ECONOMIE - lundi 24 avril 2017

L'ECONOMIE


       lundi 24 avril 2017

Présidentielle : les marchés dopés par la 1re place de Macron

Le pro-européen Emmanuel Macron face à ses partisans, à Paris, le 23 avril, au soir du premier tour de la présidentielle française.
Le pro-européen Emmanuel Macron face à ses partisans, à Paris, le 23 avril, au soir du premier tour de la présidentielle française. ERIC FEFERBERG / AFP
Les marchés financiers, à commencer par la place parisienne, saluaient par de très fortes hausses le résultat du premier tour de l’élection présidentielle française lundi matin, pariant sur une élection du candidat pro-européen et libéral Emmanuel Macron. « Ballottage favorable pour les marchés », soulignent les analystes de la banque Natixis, qui ajoutent que« les investisseurs devraient être largement soulagés »Arrivé en tête avec 23,75 % des voix, M. Macron, ancien ministre de l’économie de François Hollande et ancien banquier, devance légèrement la candidate FN Marine Le Pen (21,53 %), selon les résultats globaux (hors Français de l’étranger) du ministère de l’intérieur. Après le vote du Brexit en juin dernier au Royaume-Uni et l’accession du protectionniste Donald Trump à la Maison Blanche outre-Atlantique, « c’est le scénario parfait dont le marché rêvait désespérément », a commenté pour l’agence Bloomberg News Sebastien Galy, analyste à la Deutsche Bank AG à New York. A l’ouverture, la Bourse de Paris décollait de 4,1 % et les valeurs bancaires progressaient encore plus fortement, celles de Madrid et Milan de plus de 3 %. Suivant la même tendance, Francfort prenait 2,06 % et Londres 1,37 %. Sur le marché obligataire, le taux d’emprunt français à dix ans a vu son taux chuter à 0,825 %, son plus bas niveau depuis mi-janvier, peu après l’ouverture, avant de remonter légèrement. Plus significatif, l’écart de taux avec le Bund allemand à même échéance, qui sert de référence, s’est nettement rétréci, témoignant de l’optimisme des investisseurs quant à la qualité de la dette française et leur goût retrouvé pour le risque. Avant l’ouverture des Bourses européennes, l’Asie avait donné le tempo, Tokyo finissant par exemple en hausse de 1,37 %, tandis que les autres places de la région étaient, elles aussi, dans le vert.
L’euro, devenu un enjeu central de l’élection entre candidats défendant la monnaie unique et ceux souhaitant voir la France retrouver une devise nationale, a bondi de 2 % par rapport à vendredi, jusqu’à 1,0937 dollar, son plus haut niveau depuis novembre 2016, après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. « L’euro bénéficiera de la perception d’un recul du risque d’éclatement de la zone euro », a dit Paul Lambert, responsable de la gestion devises
d’Insight Investment Management. Pour les investisseurs, le jeu semble déjà fait : « ils considèrent pour acquis le fait qu’Emmanuel Macron, 39 ans, deviendra le prochain président de la République dans deux semaines », a affirmé dans une note Ray Attrill, de la National Australia Bank. Selon deux sondages publiés dimanche soir, M. Macron, ex-banquier qui se veut « ni de droite ni de gauche », s’imposerait avec 62 % ou 64 % des voix le 7 mai. L’écrasante majorité de la classe politique française a appelé à « faire barrage » à l’extrême droite, qualifiée pour la deuxième fois dans l’histoire du parti Front national, créé en 1972. Les incertitudes quant au résultat final de l’élection présidentielle semblant levées, ce sont désormais les élections législatives que les marchés ont en ligne de mire. « La question se posera (…) sur du plus long terme d’avoir la capacité pour Emmanuel Macron de regrouper une majorité parlementaire stable autour de lui. Le rendez-vous prochain se tiendra donc en juin pour les élections législatives », préviennent ainsi les analystes de Saxo Banque. Les marchés financiers européens sont loin d’être affranchis du risque politique. « Le risque politique français n’est pas complètement dissipé avec des élections législatives qui vont se dérouler dans un paysage politique totalement bouleversé où le Front national conserve un poids très important », prévient Daniel Gérino, directeur général de la société de gestion Carlton Sélection.
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Trump prêt au bras de fer sur le mur mexicain. L’administration du président Donald Trump a réaffirmé dimanche que le financement de son mur à la frontière mexicaine est une condition à l’approbation du budget américain, quitte à risquer une paralysie du gouvernement en cas d’échec des négociations. Le milliardaire républicain espère que le Congrès approuvera dans les jours qui viennent une partie du financement de ce mur, promesse phare de sa campagne, avant d’entériner lui-même le budget. Faute d’accord, le gouvernement risque d’être paralysé samedi prochain, à l’occasion du 100e jour du magnat new-yorkais à la Maison Blanche, ce qui engendrerait la fermeture de facto d’agences gouvernementales.
La BCE pourrait aider les banques après le 1er tour. La Banque centrale européenne pourra fournir des liquidités aux banques en cas de turbulences sur les marchés financiers après le premier tour de l’élection présidentielle en France ce dimanche, a déclaré Ignazio Visco, membre du conseil des gouverneurs de la BCE. Cette dernière sortirait en revanche de son mandat si elle s’efforçait de limiter une éventuelle hausse des coûts d’emprunt des pays membres de la zone euro, a ajouté le gouverneur de la banque centrale d’Italie.
Le patron de LafargeHolcim va démissionner. Le directeur général du géant du ciment LafargeHolcim, Eric Olsen, quittera le groupe le 15 juillet, à la suite d’une enquête interne sur d’éventuelles transactions avec des groupes armés en Syrie, a annoncé lundi le groupe. Sa démission a été acceptée par le conseil d’administration qui a cependant « conclu qu’Eric Olsen n’était ni responsable ni pouvant être considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés dans le cadre de cette enquête ».
Banques low cost. Le marché des comptes bancaires low cost s’agite. Alors que l’arrivée d’Orange Bank est imminente (juillet), Carrefour a en effet lancé le 18 avril C-Zam, un compte courant 100 % digital, en libre-service et accessible sans conditions de revenus. Les banques traditionnelles réagissent à cette offensive, à l’instar de BNP Paribas qui a procédé à l’acquisition de Compte-Nickel, concurrent direct de C-Zam.
Hôpitaux américains : rachat à 24 milliards de dollars. Le groupe américain de produits et d’équipements pour les hôpitaux Becton, Dickinson and Company (BD) va racheter son concurrent C. R. Bard pour 24 milliards de dollars, notamment pour accélérer son développement à l’international, ont annoncé dimanche les deux entreprises. L’opération, qui devrait être finalisée à l’automne, a reçu l’accord unanime des conseils d’administration des deux groupes, précise leur communiqué commun. C’est la deuxième grosse acquisition en quelques années pour BD, qui avait déjà repris en 2015 un autre groupe américain du secteur, CareFusion, pour environ 12 milliards de dollar.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
6 000
C’est le nombre de travailleurs chinois qui vont être embauchés selon un accord signé dimanche entre Israël et la Chine pour répondre à une pénurie de logements à l’origine d’une très forte hausse des prix de l’immobilier en Israël. Selon les médias israéliens, l’accord comporte une clause stipulant qu’aucun des employés chinois ne travaillerait en Cisjordanie occupée. Plusieurs milliers d’ouvriers étrangers du bâtiment, tous originaires de pays d’Europe de l’Est, travaillent actuellement en Israël. Les constructions dans les colonies, où vivent environ 400 000 Israéliens, représentent 3 % de l’ensemble des mises en chantier en Israël.

Dans la presse étrangère

Quel impact aura Trump sur l’économie québecoise ?

Une mine de fer à Fermont, Québec, le 21 mars 2012.
Une mine de fer à Fermont, Québec, le 21 mars 2012. GERALDINE WOESSNER / AFP
Le programme du président américain prévoit des mesures protectionnistes affichées ou plus ou moins déguisées. Selon Philippe Fournier, spécialiste des Etats-Unis et chercheur invité au Cerium, interrogé par Le Devoirl’impact d’une taxe sur les exportations canadiennes serait de les faire chuter de 9 %, en excluant le pétrole. Selon lui, « le marché américain est capital pour les entreprises québécoises : environ 72,5 % des exportations prennent le chemin des Etats-Unis. Ces mesures affaibliront la position concurrentielle de plusieurs entreprises locales ou étrangères qui exportent une partie significative de leur production ou de leurs services vers les États-Unis. »Plusieurs secteurs vont être touchés à différents degrés : Le secteur des ressources naturelles est a priori moins vulnérable, mais l’agroalimentaire et le secteur manufacturier, notamment les secteurs de l’aérospatiale et de l’industrie pharmaceutique, seront concernés. La question demeure de l’application des mesures voulues par Trump. Les deux économies américaine et canadienne étant très liées, il est difficile de les dénouer. Même si la majorité de la population américaine appuie le protectionnisme dans le but de créer plus d’emplois, plusieurs entreprises s’y opposent aux Etats-Unis comme Walmart soucieuse de maintenir des produits à bas prix. Aussi, « vu le caractère imprévisible du président Trump, il ne faut pas exclure un revirement à 180 degrés », prévient le chercheur.
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BBB
C’est la note de l’Italie selon l’agence de notation Fitch, après l’avoir abaissée vendredi. L’agence cite notamment à l’appui de sa décision l’augmentation de l’incertitude politique et la faiblesse du secteur bancaire. La perspective attribuée à la note est stable. Elle avait été revue négativement en octobre ce qui laissait augurer d’un abaissement de la note.
Fitch estime que l’échec à réduire le déficit public laisse l’Italie« plus exposée à des chocs potentiels » et que s’y ajoutent« une augmentation du risque politique et une faiblesse continue du secteur bancaire qui a nécessité trois interventions publiques depuis décembre ». Fitch rappelle que les autorités italiennes ont raté à trois reprises leurs cibles de réduction de la dette publique et que le ratio de celle-ci rapportée au PIB s’élève désormais à 132,6 %, ce qui est de 11,2 % supérieur aux objectifs du programme de stabilité décidé en 2013, année qui avait vu Fitch abaisser la note à BBB+.
L'éco & moi
Monde du travail. Limiter les heures sup’ au Japon. Pour la première fois, l’Etat japonais projette de limiter le nombre d’heures supplémentaires des travailleurs qui triment sans compter, mais le plafond, « outrageusement » fixé à cent heures, ne résoudra rien au problème, selon ses détracteurs. Le mois dernier, en présentant les conclusions d’un comité spécial mis en place en septembre 2016 pour lutter contre les risques de mort par excès de travail (karoshi), le premier ministre, Shinzo Abe, s’est félicité d’« une étape historique pour réformer la façon de travailler au Japon ». Car la durée excessive de labeur est un problème qui dépasse le domaine de la santé. Il freine la productivité (certains ralentissent le rythme pour gagner plus d’argent grâce aux heures supplémentaires payées) et dissuade les mères de travailler, alors que le Japon manque cruellement de main-d’œuvre. Actuellement, la durée légale est de quarante heures par semaine, complétée par un plafond théorique de quarante-cinq heures supplémentaires par mois, qui vole en éclats quand existe un accord d’entreprise. Si la réforme est adoptée, les compagnies qui ignorent les dispositions légales seront passibles de sanctions. Mais elles pourront quand même demander à leurs salariés d’œuvrer jusqu’à cent heures supplémentaires par mois en période d’activité intense, ce qui réduit la portée du changement.
Etudes & documents
Voit-on les bénéfices en France de dépenses publiques plus élevées que dans les autres pays de la zone euro ? Dans pratiquement tous les domaines (retraites, santé, éducation, logement, famille, dépenses du marché du travail, aide économique, militaire, investissement public) les dépenses publiques sont plus élevées (en pourcentage du PIB) en France que dans les autres pays de la zone euro. Voit-on que ce niveau plus élevé de dépenses publiques bénéficie à la France dans ces différents domaines ? Ceci semble être le cas pour les dépenses publiques de santé, de famille, militaires mais pas pour les dépenses publiques de retraite, d’éducation, liées au logement, du marché du travail, d’interventions économiques et d’investissement public.
Etre salarié : un idéal, sauf pour les jeunes qui aspirent à plus de liberté.Après avoir été longtemps en diminution, le nombre d’indépendants semble repartir à la hausse depuis le début des années 2000. Parallèlement se multiplient des situations en « zone grise » entre le statut de salarié et celui d’indépendant. L’enquête Conditions de vie et aspirations du Crédoc de 2016 montre que, dans leur très grande majorité, nos concitoyens jugent la situation de salarié préférable, dans l’absolu, à celle d’indépendant. Comme dans de nombreux pays développés, cette préférence a fortement augmenté depuis les années 2000. Pour les plus âgés, le statut d’indépendant est notamment synonyme de lourde charge de travail venant empiéter sur la vie personnelle.
L’opinion des jeunes est très différente : 45 % des 18-24 ans estiment que travailler à son compte est une situation plus enviable. Loin d’être considérée comme un pis-aller face à un marché du travail saturé et peu sécurisant, l’indépendance est associée par cette classe d’âge à une plus grande liberté et une opportunité pour bien concilier vie privée-vie professionnelle. Très peu mettent en avant les impacts en termes de fragilisation de la protection sociale, ou le manque de sécurité. Et dans les faits, 20 % des jeunes se sont saisis des nouvelles opportunités d’emplois occasionnels proposés par l’économie dite « collaborative ».
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