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vendredi 24 mars 2017

VIDEOS. Six séquences qu'il ne fallait pas rater dans "L'Emission politique" avec François Fillon

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VIDEOS. Six séquences qu'il ne fallait pas rater dans "L'Emission politique" avec François Fillon

A un mois du premier tour, le candidat de la droite à l'élection présidentielle était l'invité de France 2, jeudi soir.

                                 François Fillon sur le plateau de France 2, le 23 mars 2017.
                   François Fillon sur le plateau de France 2, le 23 mars 2017. (THOMAS SAMSON / AFP)
Une émission tendue, du début à la fin. A un mois du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon était l'invité de "L'Emission politique", jeudi 23 mars sur France 2. Une émission d'un peu plus de deux heures, au cours de laquelle il est plusieurs fois revenu sur les affaires qui le concernent. Franceinfo a compilé six séquences qu'il ne fallait pas rater.

Quand il a assuré avoir "souvent pensé à Pierre Bérégovoy" face aux affaires 

Comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises ces dernières semaines, François Fillon s'est posé en victime, face aux affaires pour lesquelles il a été mis en examen à la mi-mars. Dès le début de l'émission, il a néanmoins fait son mea culpa concernant les costumes offerts par l'avocat Robert Bourgi : "J'ai eu tort d'accepter ces costumes et je les ai rendus", a-t-il affirmé. Puis il a poursuivi : "Ça fait deux mois que la presse déverse sur moi des torrents de boue", alors que le journaliste lui demandait s'il était "un homme d'argent"
"Ça m'a fait souvent penser à Pierre Bérégovoy", a même confié François Fillon, en référence à l'ancien Premier ministre socialiste, mis en cause dans une affaire de prêt et qui s'était suicidé en 1993. "J'ai compris pourquoi on pouvait être amené à cette extrémité", a expliqué François Fillon.



Quand il a accusé Hollande d'animer un "cabinet noir"

Le ton était solennel. Toujours à propos des affaires dans lesquelles son nom est cité, François Fillon a "mis en cause" François Hollande, en accusant le chef de l'Etat d'animer "un cabinet noir". Affirmant s'appuyer sur "les bonnes feuilles" d'un livre paru jeudi (Bienvenue place Beauvau, éd. Robert Laffont), le candidat de la droite a demandé "qu'il y ait une enquête ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre, parce que c'est un scandale d'Etat"



Dans un communiqué publié dans la soirée, le chef de l'Etat a "condamné avec la plus grande fermeté les allégations mensongères" de François Fillon, assurant n'avoir été "informé" des affaires concernant ce dernier que"par la presse". Les propos de Fillon apportent "un trouble insupportable" à la campagne présidentielle, a ajouté François Hollande. Avant de conclure : "Le seul scandale ne concerne pas l'Etat, mais une personne qui aura à en répondre devant la justice."

Quand il a appris en direct qu'un journaliste qu'il citait au sujet du "cabinet noir" niait ses propos et dénonçait une "instrumentalisation" 

En fin d'émission, le visage de François Fillon a quelque peu blêmi, lorsque le journaliste Karim Rissouli a appris en direct au candidat de la droite que l'un des auteurs du livre sur lequel il s'appuyait pour dénoncer un "cabinet noir", démentait les propos de François Fillon. "Ah bon ? Il dément quoi ?" a alors réagi, embarrassé, l'ancien Premier ministre.
Sur franceinfo, le journaliste Didier Hassoux a en effet démenti toute implication de François Hollande dans un "cabinet noir". "On n'a jamais écrit ça", a-t-il expliqué, avant d'assurer : "Mon livre est instrumentalisé" par François Fillon.



Quand il a été vivement critiqué par des personnels hospitaliers d'un Ephad

Avant cela, François Fillon a également été malmené, lors d'un reportage tourné dans le cadre de l'émission dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad) de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).Augmentation du temps de travail, retraite à 65 ans, réduction drastique du nombre de fonctionnaires... Les personnels hospitaliers de cet Ephad, dont plusieurs étaient syndiqués à la CGT, ne manquaient pas de griefs. 
"Vous voulez augmenter le temps de travail à 39 heures : vous vous imaginez la pénibilité de notre travail ?" lui a demandé l'une des employés. "Les 39 heures, on les fait déjà ! On a besoin de nos RTT pour nous reposer, parce que l'épuisement professionnel, il arrive aussi", a attaqué une autre. "La nuit, on est deux pour 84 [patients]. Il faut répondre au téléphone, répondre aux sonnettes... On fait les soins jusqu'à 3 heures du matin !", a témoigné une troisième. "Quand vous enlevez un agent administratif dans un service, qui le paie ? C'est l'infirmière. Si ce n'est pas l'infirmière, ce sera l'aide-soignante. Comment ça se passe dans ces cas-là ?" a interrogé une quatrième. Autant de critiques face auxquelles François Fillon est resté droit dans ses bottes, ne montrant guère d'empathie, et évoquant au contraire la nécessité de réduire la dette.



Quand il a eu une violente altercation avec la romancière Christine Angot

Il n'y a pas vraiment eu de dialogue entre François Fillon et Christine Angot. Invitée surprise de l'émission, la romancière a eu un échange très tendu d'un peu plus de huit minutes avec le candidat de la droite"Est-ce que vous nous faites un chantage au suicide ?", a-t-elle lancé à ce dernier, qui avait comparé un peu plus tôt dans l'émission son ressenti face aux attaques à celui de l'ancien Premier ministre socialiste, Pierre Bérégovoy, qui s'était suicidé en 1993.
"Si vous êtes élu, on aura un président en qui une large partie de la population n'aura pas confiance", a d'abord lancé Christine Angot, évoquant le "sentiment d'injustice" face à l'attitude de François Fillon. "De quel droit me condamnez-vous ? a sèchement répliqué ce dernier. Ce n'est pas parce qu'un journal à décidé de m'accuser que je suis coupable."



Quand il a affronté en fin d'émission l'humour grinçant de Charline Vanhoenacker 

Enfin, comme à l'accoutumée, l'humoriste belge Charline Vanhoenacker est venue clôturer l'émission de son billet caustique. "Je trouve que vous avez très bonne mine... pour une victime d'assassinat politique !", a-t-elle d'abord lancé au candidat de la droite, suscitant un sourire mi-poli mi-gêné de l'intéressé. 
"J'ai bien entendu qu'il s'agissait d'un complot, et vous nous avez mis sur la piste de l'Elysée, qui aurait ourdi ce complot. Ça, moi, je n'en reviens pas ! Cela fait bientôt cinq ans que tout le monde dit que Hollande est un incapable, et le jour où il monte un complot, là bim ! ça réussit et ça tombe sur vous ? Vous n'avez pas de bol quand même !" a-t-elle lancé, suscitant les rires du public. 




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