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samedi 25 mars 2017

L'hommage de Hollande à Emmanuelli: "Si Dieu existe, et que Henri l'a rejoint, il aura fort à faire avec lui"

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POLITIQUE


L'hommage de Hollande à Emmanuelli: "Si Dieu existe, et que Henri l'a rejoint, il aura fort à faire avec lui"

Le Parti socialiste s'est recueilli ce samedi à Mont-de-Marsan pour saluer la mémoire d'Henri Emmanuelli, décédé mardi à 71 ans.

 25/03/2017 18:36 CET | Actualisé il y a 3 heures

Geoffroy ClavelChef du service politique du HuffPost


POLITIQUE - Un Parti socialiste en deuil et des paroles émouvantes du président de la République. A l'occasion d'une cérémonie républicaine à la mémoire d'Henri Emmanuelli,décédé ce mardi à 71 ansFrançois Hollande a prononcé un discours mêlant humour et émotion devant quelques 2000 personnes, dont de nombreuses personnalités socialistes, réunies à Mont-de-Marsan.
"Si Dieu existe, et que Henri l'a rejoint, il aura fort à faire avec lui. Mais que Henri sache bien que la République aujourd'hui le salue et ne l'oubliera jamais", a déclaré le chef de l'Etat en mémoire de l'ancien président de l'Assemblée nationale et figure de l'aile gauche du PS. Au pied de la tribune trônaient 287 roses rouges, ultime hommage des députés de la majorité socialiste.
Du "panache" et un peu de politique
Henri Emmanuelli "était né à Eaux-Bonnes pas loin de chez Cyrano, dont il avait sans autorisation repris le panache. C'est ainsi qu'il était parti à l'abordage pour conquérir des places électorales, pour dénoncer les puissants, pour moquer les Parisiens, pour secouer les timorés, effrayer les droitiers, mais aussi séduire les récalcitrants et faire tomber les citadelles les mieux gardées", a déclaré François Hollande lors de ce discours d'environ une demi-heure.
Celui qui fut son prédécesseur au poste de premier secrétaire du PS "voulait une société plus juste, où l'égalité serait réelle, l'argent à sa place et le progrès partagé par tous", a-t-il souligné avant d'adresser quelques messages politiques dans une campagne présidentielle mouvementée.
Il "rappelait non sans provocation —il en usait—, non sans malice —il en avait— qu'il avait été banquier (chez Rothschild comme Emmanuel Macron, NDLR). Non pour vanter quelque bonus" mais "pour dire qu'il connaissait la finance, qu'il ne fallait ni la redouter, ni céder à ses charmes, qu'elle devait simplement être maîtrisée et au service de l'économie réelle", a ajouté le président de la République, qui avait fait de la finance son "adversaire" lors de son discours fondateur du Bourget en 2012.
"Il voulait que la gauche gouverne", a assuré le chef de l'Etat, contre "ceux qui aspirent à une opposition tranquille et rédemptrice". "Il savait que ce confort-là, c'était plus de précarité pour celles et ceux qui souffrent", a également lancé François Hollande, sous le regard de Benoît Hamon, candidat du PS qu'Henri Emmanuelli avait soutenu lors de la primaire.
"Il pourfendait les pères la rigueur qui, on le sait maintenant, ne sont pas toujours des parangons de vertu", a également déclaré le chef de l'Etat, dans une allusion au candidat de la droite François Fillon avec lequel les relations se sont brutalement tendues cette semaine. "Le président de la République a rendu un très bel hommage. C'était une cérémonie très juste, sans fausses notes", a déclaré quelques instants plus tard Benoît Hamon, les larmes aux yeux.
Le cercueil a ensuite quitté la salle sous les applaudissements du public. Henri Emmanuelli devait être inhumé dans son village de Laurède.

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