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samedi 25 mars 2017

HISTOIRE et MEMOIRE - La Galerie de l'Histoire.- samedi 25 mars 2017


HISTOIRE et MEMOIRE

 La Galerie de l'Histoire.
   
Christian LE Moulec
25 mars, 09:51

LE MANUSCRIT DE FRANCISCO RAPOSA 


En 1914, consultant les archives de la bibliothèque nationale de Rio de Janeiro, Percival Fawcett tombe sur un document anonyme, aujourd’hui connu sous le titre de « manuscrit 512 ». Fawcett baptise l’illustre auteur inconnu, un aventurier portugais, du nom de « Francisco Raposa » soit François le Renard. 
Ce manuscrit (de neuf pages semble-t-il), daté de 1752, fait état d’une expédition partie à la recherche d’une mine mythique censée receler une grande quantité d’or, d’argent et de pierres précieuses, la mine Muribeca. Cette dernière serait quelque part, cachée dans le Sertao, Nordeste du Brésil. Le Sertao est une zone éloignée des centres urbains et signifie l’ »arrière pays », le « fin fond ». 
Le dit Renard raconte qu’un beau jour, en fin d’après-midi et après une rude ascension, l’expédition s’est hissée sur une corniche. Et là, stupéfaction ! Au mitan d’une vaste plaine, se dresse une ville déserte aux bâtiments gigantesques. Comme le soleil décline à l’horizon, les explorateurs demeurent sur place. Le lendemain, ils s’aventurent dans ce qui semble être la rue principale.Personne ! De chaque côté s’élèvent des maisons de deux étages, formées de gros blocs de pierres assemblés sans mortier. D’autres blocs brisés gisent sur le sol mêlés à des herbes parasites. Sur certains figurent des hiéroglyphes plus ou moins érodés par le temps. Au milieu d’une place, une immense colonne de pierre noire s’élance vers le ciel. Au sommet est une statue dont l’une des mains désigne le nord. Etc, etc. 
Le manuscrit ne comprend aucune indication permettant une localisation approximative. Plusieurs jours de marche vers l’ouest du point de départ situé quelque part dans le nord-est du Brésil. Voilà qui est plutôt vague… Toutefois, on consignait sous cette forme le chemin emprunté « …à trois jours de marche nord-est à travers une étendue plate, couverte d’une savane, avons rencontré une rivière coulant sud-est, suivi son cours vers l’amont pendant deux jours jusqu’à un méandre, franchi une chaîne de monts en reprenant direction nord-est par une vallée étroite, aperçu devant nous alors vaste forêt ». 
Sur le chemin du retour, tous les membres de l’expédition (six Portugais, douze esclaves noirs et une trentaine d’Indiens) disparurent sans laisser aucune trace. Mais comment diable le récit de la découverte est-il parvenu au vice-roi du Brésil ? Pigeon voyageur ? C’est une hypothèse. Toujours est-il que le parchemin était tombé depuis longtemps dans l’oubli quand Fawcett mit la main dessus… 
A cette époque, Fawcett reçut un témoignage du consul britannique à Rio, un certain O’Sullivan Reare. Ce dernier prétend avoir voyagé dans une région de l’Etat de Bahia, une zone nommée Gongugy, proche du fleuve San Francisco. Il aurait aperçu à l’horizon quelque chose qui s’apparentait à une haute colonne. Mais le mauvais temps et les vivres épuisés l’ont contraint à faire demi-tour et il ne se souvient plus, hélas, de l’endroit précis où il se trouvait… 
En outre, avant son départ pour le Brésil, Fawcett avait reçu de l’écrivain Henry Rider Haggard (auteur de l’ouvrage « Les Mines du roi Salomon ») une étrange statuette remise à ce dernier par le même O’Sullivan Reare. Cet objet de basale noir, censé provenir de l’Amazonie, mesurait 25 cm de hauteur et avait quelque similitude avec les représentations des Egyptiens du temps des pharaons. Ledit objet fut considéré comme un vestige de l’Atlantide, « la clé du mystère de la cité perdue »… 
La statuette, le manuscrit et le témoignage du consul, si flou soit-il, ne laissent plus place au doute. Fawcett est persuadé qu’il existe non pas une seule, mais plusieurs cités dispersées dans l’immense et inexplorée Amazonie ! 
En 1925, Fawcett se met en chemin, à partir de Cuiaba, dans le Mato Grosso… 
Ci-dessous : 
Une page du manuscrit 512. 
Statuette remise à Fawcett. 
Vallée du Sao Francisco. 
Région du Sertao. 
Carte du Mato Grosso. Le Camp du Cheval mort, d’où parvint le dernier message de Fawcett, est situé à l’est de Sinop. 
Ouvrage de Ricardo Uztarroz.

      

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