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vendredi 2 décembre 2016

Présidentielles 2017 avec le Monde.fr -: Moi ,président sortant...


Vendredi 2 décembre 2016
M présidentielle
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Moi, président sortant
19 heures, jeudi 1er décembre. Les journalistes qui suivent habituellement le chef de l’Etat patientent à Roissy, valise à la main. Ils doivent s’envoler dans la soirée pour Abou Dhabi, où François Hollande est attendu à une conférence internationale le lendemain. Evidemment, depuis plusieurs jours, la question de la candidature du président à sa propre succession est sur toutes les lèvres. Mais les rubricards politiques, tout juste sortis de la primaire de la droite, espéraient aller faire le plein de vitamine D chez les Emiratis.
C’était sans compter sur le sens de l’orchestration de la majorité. A 20 heures, patatras, le chef de l’Etat s’exprime en direct de l’Elysée et annonce qu’il ne briguera pas de second mandat. Une première dans la VRépublique. « Mon seul devoir est de diriger mon pays, en m’y consacrant pleinement », a affirmé un François Hollande droit dans son bilan. Il laisse ainsi Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon, Gérard Filoche, Pierre Larrouturou et compagnie se départager lors de la primaire des 22 et 29 janvier 2017. Mettant fin à des jours de spéculations, et marquant le début d’un nouveau Loto politique : et Manuel Valls, il y va quand ?
Par Gwennoline Le Cornecpresidentielle2017@lemonde.fr

L’heure du bilan

François Hollande, dans la cour des Invalides à Paris, mardi 29 novembre. (Photo : Jean-Claude Coutausse/French Politics pour «Le Monde»)

François Hollande, dans la cour des Invalides à Paris, mardi 29 novembre. (Photo : Jean-Claude Coutausse/French Politics pour «Le Monde»)
« Les résultats arrivent, plus tard que je ne les avais annoncés, j’en conviens, mais ils sont là. » Ainsi s’exprimait François Hollande, jeudi 1er décembre, avant d’annoncer qu’il ne briguerait pas de second mandat. En 2014, il avait conditionné une éventuelle candidature à l’élection présidentielle à « l’inversion de la courbe du chômage ». Et qu’en est-il ? Les derniers chiffres sont encourageants : le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a diminué de 100 000 en un an. Le bilan reste toutefois négatif en intégrant les chômeurs à activité réduite : + 84 000 sur l’ensemble des catégories. La dette publique a aussi continué de grimper, et devrait dépasser les 100 % du PIB en 2018, selon les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Manuel Valls a salué « un choix difficile, mûri, grave ». « C’est le choix d’un homme d’Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection », a écrit le chef du gouvernement dans un communiqué, sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire initiée par le PS.
Marine Le Pen, présidente du Front national, a réagi vendredi matin :« Aujourd’hui, je vais avoir contre moi les doublures. Ils ont souvent les défauts des premiers rôles, mais sans en avoir les maigres qualités. »
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, s’est exprimé sur Twitter : « Maintenant, il y a le choix entre François Fillon qui dit “chacun pour soi et Dieu pour tous” et moi qui dis “un pour tous, tous pour un”. La déclaration de François Hollande est un énorme aveu d’échec. »
Christiane Taubira, ancienne garde des sceaux, a pointé sur Twitter « un moment de dignité comme la politique en était devenue avare. L’exigence pour les gauches est colossale ».

1 minute
C’est ce qu’ont obervé en silence les sénateurs de droite jeudi 1er décembre.« Je voudrais offrir un peu de mon temps de parole à toutes les victimes de Fidel Castro en demandant à nos collègues d’observer quelques instants de silence », a déclaré le sénateur de l’Allier, Claude Malhuret. Les Républicains et les centristes se sont levés en silence, leurs collègues de gauche restant ostensiblement assis en criant à l’hypocrisie.
En images

Presse : le renoncement de François Hollande à la « une »


« Le Figaro » : « Il aurait pu, pour son dernier message politique, prendre un peu de hauteur. Adresser aux Français une exhortation solennelle.  Laisser à la gauche un testament spirituel. Fouetter les énergies, transmettre le flambeau. Au lieu de cela, qu’avons-nous vu ? La navrante tentative d’autojustification, prononcée d’une voix blanche, d’un homme comme absent de lui-même », écrit Alexis Brézet.

« Navrante tentative d’autojustification », selon « Le Figaro » ; « respectable » ou « élégant », selon « Libération ». La décision du chef de l’Etat de ne pas se présenter à l’élection ne laisse pas les éditorialistes indifférents. 
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« François Ruffin, c’est la vraie alternative de gauche à Marine Le Pen »
François Ruffin reprenant une citation d’Emmanuel Todd à son propos, dans le dernier Fakir, dont il est le rédacteur en chef. Le réalisateur de Merci patron ! y affiche ses velléités de se présenter aux législatives à Amiens.
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« Les Apprentis sorciers. L’invraisemblable histoire de la loi travail », de Jean-Claude Mailly. Les liens qui libèrent. 125 pages, 12,50 euros.
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Agenda
  • Samedi 3 décembre La Belle Alliance populaire tient sa convention nationale à Paris. Manuel Valls prendra la parole en fin d’après-midi. Y sont conviés « l’ensemble des démocrates, socialistes, écologistes, intellectuels, militants associatifs et syndicalistes qui souhaitent bâtir la gauche ». Ouverture des portes du Paris Event Center (La Villette) à 11h30.
  • Samedi 10 décembre Emmanuel Macron s’offre le parc des expositions de la porte de Versailles à Paris pour son premier grand meeting depuis l’annonce de sa candidature.

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