Translate

mardi 13 décembre 2016

L'ECONOMIE - Mardi 13 décembre 2016

L'ECONOMIE

     Mardi 13 décembre 2016


L’économie chinoise finit l’année en bonne santé

Les ouvriers du centre de logistique de Langfang (province du Hebei) travaillent la veille de la « journée des célibataires », une grande opération de soldes en ligne, organisée le 11 novembre.
Les ouvriers du centre de logistique de Langfang (province du Hebei) travaillent la veille de la « journée des célibataires », une grande opération de soldes en ligne, organisée le 11 novembre. © JASON LEE / REUTERS / REUTERS
Les consommateurs chinois ont dépensé sans compter en novembre. Les ventes de détail ont en effet enregistré au cours de ce mois leur plus forte hausse de 2016. Elles ont augmenté de 10,8 % sur un an, en redressement par rapport à octobre (+ 10 %) et septembre (+ 10,7 %), selon le Bureau national des statistiques (BNS). Un résultat meilleur qu’attendu par les analystes. La hausse de la consommation a pu être aidée le 11 novembre par la « journée des célibataires », une opération de soldes en ligne considérée comme la plus grande du monde. Cette année, le volume des ventes enregistré par les seules plates-formes du géant Alibaba a atteint la somme faramineuse de 120,7 milliards de yuans (16,3 milliards d’euros) en vingt-quatre heures, très au-delà du score réalisé en 2015. La production industrielle, quant à elle, a progressé de 6,2 % sur un an en novembre, soit une très légère accélération par rapport à octobre (+ 6,1 %).
« L’économie a connu un développement sain et régulier en novembre », a résumé le BNS. Après les difficultés du début de 2016, « l’économie de la Chine finit l’année avec un vent régulier dans les voiles », s’est félicité Frederic Neumann, de la banque HSBC à Hongkong. « L’industrie se tient bien et les consommateurs chinois continuent à flamber, y compris pour des grosses dépenses comme les voitures », a-t-il déclaré. « Les statistiques du jour laissent à penser que la reprise économique chinoise reste intacte à l’approche de 2017 », a observé Julian Evans-Pritchard, de Capital Economics. La croissance du PIB chinois est tombée l’an dernier à son plus bas niveau depuis un quart de siècle, à 6,9 %. Pékin table pour cette année sur un chiffre compris entre 6,5 % et 7 %. Mais les perspectives de la deuxième économie mondiale restent incertaines pour l’an prochain du fait du tassement du crédit et de l’immobilier. A cela s’ajoute un contexte extérieur lourd d’incertitudes pour le géant asiatique, alors que Donald Trump menace d’imposer des droits de douane de 45 % aux produits chinois après son arrivée à la Maison Blanche, le 20 janvier.
France : rebond des créations d’entreprises en novembre. Le nombre de créations d’entreprises en France a augmenté de 4,4 % en novembre, après avoir reculé en octobre, sous l’effet principalement d’un rebond des immatriculations d’entreprises classiques, a annoncé mardi l’Insee. Au total, 48 755 entreprises ont été créées le mois dernier contre 46 682 en octobre.
Vers un relèvement des taux de la Fed. La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait relever mercredi d’un quart de point de pourcentage les taux d’intérêt au jour le jour, à l’issue d’une réunion monétaire de deux jours. Ce sera la première hausse des taux depuis un an, et la deuxième seulement en une décennie. Largement attendue par les marchés, celle-ci n’aura qu’un impact minime sur les consommateurs américains, mais pourrait davantage affecter les économies à l’étranger, estiment les économistes.
Le no 2 de Goldman Sachs à la tête du conseil économique de Trump. Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a choisi lundi un dirigeant de la banque Goldman Sachs pour diriger son conseil économique. Gary Cohn, 56 ans, sera le prochain directeur du National Economic Council (NEC), une institution créée en 1993 par le président Bill Clinton. Après Steven Mnuchin et Stephen Bannon, c’est le troisième homme de cette banque d’affaires à rejoindre les équipes de M. Trump.
Poutine en visite au Japon. Le président Vladimir Poutine se rend au Japon jeudi pour donner un nouvel élan à la coopération économique bilatérale, mais ni Moscou ni Tokyo ne se font d’illusions sur une avancée dans le règlement du différend des îles Kouriles. Une trentaine d’accords entre sociétés russes et japonaises devraient notamment être signés en marge de cette visite de deux jours, dans les domaines énergétique, industriel, agricole et celui des hautes technologies.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
1,125 milliard de dollars
C’est le montant que déboursera le géant russe Rosneft (soit plus d’un milliard d’euros) pour acquérir 30 % de l’immense gisement de gaz offshore de Shorouk, en Egypte. Contraint de réduire ses investissements en raison de la chute des prix des hydrocarbures, le groupe italien Eni a annoncé cette cession lundi.

Dans la presse étrangère

Etats africains et multinationales à couteaux tirés

Une plate-forme d’extraction de pétrole appartenant à Total, à 35 km de Port Harcourt, au Nigeria.
Une plate-forme d’extraction de pétrole appartenant à Total, à 35 km de Port Harcourt, au Nigeria. PIUS UTOMI EKPEI / AFP
Algérie, Mali, Tchad… Les conflits – judiciaires, douaniers et fiscaux – entre Etats africains et grands groupes internationaux se sont multipliés ces derniers mois sur le continent. Avec la chute des cours des matières premières – pétrole en tête – observée depuis deux ans, les caisses de plusieurs pays sont vides. Pour les renflouer, certains gouvernements n’hésitent pas, souvent sur la base d’audits commandés à des cabinets internationaux, à faire évoluer unilatéralement la fiscalité et les réglementations des secteurs qui leur rapportent l’essentiel de leurs recettes : le pétrole, les mines, mais aussi les télécommunications. Ce faisant, ils remettent en question des contrats qui garantissaient aux multinationales signataires un environnement réglementaire et fiscal stable, rapporte Jeune Afrique. A la fin d’octobre, le Nigeria a ainsi annoncé aux majors pétrolières présentes dans le pays – Chevron, ExxonMobil, Shell, Total et ENI – qu’elles lui devaient 12,7 milliards de dollars (12 milliards d’euros) pour sous-déclaration des volumes de pétrole à l’exportation. Abuja les accuse d’avoir masqué 57 millions de barils de brut exportés entre 2011 et 2014. Au Mali, une bataille fiscale et judiciaire fait rage depuis six mois entre Bamako et le minier Randgold, premier industriel du pays et contributeur aux recettes publiques. Il y a une dizaine d’années, les Etats – et par ricochet leurs entreprises publiques, telles la Sonatrach algérienne ou la Gécamines en République démocratique du Congo – étaient clairement sous-équipés en matière juridique lors des négociations sur ces grands contrats. Des fonctionnaires se retrouvaient démunis face à des géants des mines, du pétrole, des télécommunications ou des infrastructures, ayant à leur service une armée d’avocats et de juristes, et appuyés par des grands cabinets internationaux, poursuit le magazine. Résultat, des clauses ou des termes de contrats mal négociés, souvent bien plus favorables aux multinationales. Aujourd’hui ces pays tentent de rectifier le tir, mais leurs marges de manœuvre juridiques sont étroites.
« La Grèce n’a pas besoin d’encore plus d’austérité pour le moment. Dire que c’est le FMI qui le demande, c’est contraire à la vérité »
Propos tenus par l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Maurice Obstfeld, et le directeur du département Europe, Poul Thomsen, dans un billet blog publié sur le site de l’institution. Les deux responsables reprochent à l’Union européenne d’imposer des objectifs d’excédent budgétaire trop ambitieux aux autorités d’Athènes. Ils rappellent que le Fonds recommande un excédent primaire (hors intérêts et remboursement de la dette) de 1,5 %, contrairement aux 3,5 % demandés par les institutions européennes.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Colère contre la « taxe YouTube ». L’ASIC, principale association française des acteurs du Web, qui représente notamment Google et Dailymotion, a réagi avec colère au vote à l’Assemblée nationale en faveur de la « taxe YouTube » visant à taxer les revenus publicitaires des plates-formes diffusant des vidéos sur le Net. Cette taxe, qui doit être reversée au Centre national du cinéma (CNC), représente un « signal très négatif envoyé à l’international », estime-t-elle dans un communiqué. A défaut de sa suppression, l’ASIC souhaite que le texte définitif réserve 30 % de l’ensemble des aides octroyées aux« youtubeurs » et autres « créateurs présents uniquement sur des plates-formes en ligne ».
Etudes & documents
Investissement public, dette publique et croissance. Un accroissement de l’investissement public est maintenant proposé par de nombreuses institutions internationales pour accroître l’activité en Europe. L’investissement public adéquat augmente la croissance potentielle à long terme, l’activité à court terme et permet d’atteindre des objectifs de transition énergétique. Du fait de la faiblesse des taux d’intérêt, des projets d’investissements publics peuvent être menés sans fortement peser sur les finances publiques. Malgré ces constats, l’investissement public a reculé en France dans les années récentes, de 4,2 % à 3,5 % du PIB. A long terme, les estimations des effets de l’investissement public varient du simple au double. Ces effets dépendent de manière cruciale de la sélection, de l’évaluation et de la gouvernance des projets d’investissement. Par conséquent, une hausse de l’investissement public doit au préalable identifier les projets à la fois nécessaires et utiles. Les investissements pour la transition écologique, pour une amélioration du système éducatif ou encore les infrastructures de transport dans les villes congestionnées sont des candidats naturels. Ils représentent un effort de 1 ou 2 % du PIB pendant quelques années, selon l’ambition affichée. A court terme, une hausse de 1 % du PIB de l’investissement public générerait une hausse du PIB de 1,1 % à trois ans et une réduction de 245 000 chômeurs si elle était financée par de la dette.
Nouveau recul des défaillances d’entreprises. Le nombre de défaillances d’entreprises a continué de reculer (− 5,5 %) sur les douze mois achevés à la fin de septembre, selon une étude de la Banque de France. Au total, 59 523 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, ont été placées en redressement judiciaire ou mises en liquidation durant cette période, contre 62 988 lors des douze mois précédents. La banque centrale, qui s’appuie sur des données encore provisoires, anticipe par ailleurs un nouveau recul à la fin du mois d’octobre, légèrement inférieur néanmoins à celui de la fin de septembre (− 4,9 %). Les défaillances cumulées baissent dans la totalité des secteurs, hormis celui de l’agriculture, où elles sont restées stables. Dans le détail, elles ont surtout diminué dans la construction (− 10,2 %), l’industrie (− 8,4 %), le commerce et la réparation automobile (− 6 %), et dans une moindre mesure l’hébergement et la restauration (− 4,2 %).
À lire sur Le Monde.fr

Présidentielle : François Fillon recule sur son projet de réforme de l’Assurance-maladie

Accusé de vouloir « privatiser la Sécu » avec ses propositions radicales, le candidat de la droite a été contraint de réaffirmer le principe d’« universalité ».
Lire la suite

La Fed prête à remonter ses taux en attendant d’en savoir plus sur la politique de M. Trump

Le comité de politique monétaire de la banque centrale se réunit mardi et mercredi. Le loyer de l’argent devrait être relevé d’un quart de point pour le porter entre 0,50 % et 0,75 %.
Lire la suite

Le CESE demande que l’ONU s’engage dans la lutte contre la fraude fiscale

Le Conseil économique, social et environnemental évalue à 200 milliards d’euros par an le préjudice subi par les pays en voie de développement.
Lire la suite

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire