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mardi 4 octobre 2016

L’Ethiopie secouée par des tensions ethniques exacerbées

Dans la presse étrangère

L’Ethiopie secouée par des tensions ethniques exacerbées

Des habitants de Bishoftu croisent les bras au-dessus de leur tête en signe de protestation contre les autorités d’Addis-Abeba, lors du traditionnel festival oromo d’Irreecha, le 2 octobre.
Des habitants de Bishoftu croisent les bras au-dessus de leur tête en signe de protestation contre les autorités d’Addis-Abeba, lors du traditionnel festival oromo d’Irreecha, le 2 octobre. ZACHARIAS ABUBEKER / AFP
  • L’Ethiopie est-elle toujours un parangon de stabilité ? Au regard des troubles ethniques survenus ces derniers mois, il semblerait que non. Dimanche, au mois une cinquantaine de personnes sont mortes piégées dans un mouvement de foule à Bishoftu, au sud d’Addis-Abeba, lors du traditionnel festival oromo Irreecha qui marque la fin de la saison des pluies, selon les autorités régionales. Voice of America
  • L’opposition, qui évoque un bilan beaucoup plus lourd (au moins 100 morts), accuse les forces de sécurité d’avoir fait usage de gaz lacrymogènes, ce qui aurait provoqué la bousculade meurtrière. Un peu plus tôt, des dirigeants oromos affiliés au gouvernement avaient été pris à partie alors qu’ils s’exprimaient à la tribune.
  • Récusant toute forme de responsabilité, le premier ministre, Hailemariam Desalegn, a souligné que les émeutiers avaient « planifié ce désordre ». Lors d’une allocution à la télévision nationale, il a rejeté la faute sur des « forces diaboliques », promettant de les poursuivre en justice. Un deuil national de trois jours a été décrété lundi. BBC
  • Aux sources de ces violences se trouve le sentiment aigu de frustration des Oromos, établis dans le centre et l’ouest du pays. Bien que représentant environ un tiers de la population, ils s’estiment lésés et marginalisés par le pouvoir central, explique The Washington Post.
  • Après la chute du dictateur marxiste Mengistu Hailé Mariam, le « Négus rouge », en 1991, le gouvernement a adopté un système fédéral accordant à chaque région ethnique un certain degré d’autonomie. D’aucuns dénoncent cependant une centralisation excessive, au bénéfice des Tigréens (6 % de la population), précise le quotidien américain.
  • Preuve de la volatilité de la situation, la contestation s’est étendue aux Amharas du Nord, qui constituent le deuxième plus grand groupe ethnique après les Oromos. Leurs principaux griefs ? La corruption des élus locaux, le manque de démocratie et la surreprésentation des Tigréens. IB Times
  • En juin, déjà, dans un rapport cité par la Deutsche Welle, Human Rights Watch faisait état d’une répression « sans précédent » vis-à-vis des Oromos et dénonçait le silence des partenaires étrangers d’Addis-Abeba. A commencer par l’Union européenne, mutique au-delà des déclarations diplomatiques de façade…
Les « conspirationnistes » avec Trump. Aux Etats-Unis, les adeptes des théories du complot, farouchement hostiles à tout ce qui émane de près ou de loin du gouvernement, se préparent, eux aussi, à l’élection présidentielle du 8 novembre. Leur candidat favori ? Le républicain Donald Trump, en raison de son discours nationaliste et, surtout, résolument « anti-establishment ». La Tribune de Genève
L’Italie face au défi des maras. Mal intégrés, les jeunes Salvadoriens arrivés en Italie à la faveur du regroupement familial tendent à recréer le même écosystème que celui qu’ils ont connu dans leur pays d’origine. A Milan (Nord), les tristement célèbres maras – Mara Salvatrucha 13 (MS-13) et Barrio 18 – ont trouvé un nouveau point d’ancrage à leur implacable rivalité. Laquelle se traduit par une violence incontrôlable. El Mundo
L’immigration et le cas « clausnitzien ». En février, Clausnitz, dans la Saxe (est de l’Allemagne), avait défrayé la chronique, après que plusieurs de ses habitants eurent bloqué un bus transportant des réfugiés et menacé ces derniers. Cette bourgade de 844 âmes est-elle pour autant un haut lieu de la xénophobie ultra-rhénane ? Takis Würger, du Spiegel Online, y a passé un mois en immersion, pour mieux comprendre la mentalité locale, ses ressorts et ses contradictions.
Aspirations militaires indiennes. Depuis son arrivée au pouvoir, en mai 2014, le premier ministre indien, Narendra Modi, cherche à placer son pays au centre du concert des nations, et ce par tous les moyens. En témoignent son intense activité diplomatique (plus de quarante pays visités), mais aussi ses efforts pour faire de New Delhi l’un des principaux exportateurs d’armes et d’équipements de défense de la planète. Asia Sentinel
Sources Le Monde.fr

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