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lundi 24 octobre 2016

L'ECONOMIE - Lundi 23 octobre 2016


L'ECONOMIE

Lundi 23 octobre 2016

AT&T-Time Warner, naissance d’un géant télécoms-médias

Le rachat de Time Warner par AT&T est le dernier épisode en date du mouvement de consolidation dans les secteurs des médias et des télécoms.
Le rachat de Time Warner par AT&T est le dernier épisode en date du mouvement de consolidation dans les secteurs des médias et des télécoms. KENA BETANCUR / AFP
C’est la plus importante fusion de l’année dans le monde. AT&T, l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile aux Etats-Unis, a annoncé samedi soir l’acquisition de Time Warner, propriétaire des chaînes de télévision HBO et CNN, pour 85,4 milliards de dollars (78,5 milliards d’euros). Cette mégafusion devrait être finalisée d’ici à la fin de 2017. L’offre de contenus permettra à AT&T d’« innover avec de nouvelles options publicitaires qui, combinées aux abonnements, contribueront à financer la création de contenus », a fait valoir le groupe. Cette fusion renforce le processus de consolidation à l’œuvre dans les télécoms et les médias. Objectif : s’adapter aux nouveaux comportements des téléspectateurs. En effet, les sociétés de contenus ont de plus en plus de mal à rester indépendantes, ce qui crée des perspectives pour les opérateurs télécoms, diffuseurs par satellite et câblo-opérateurs, relèvent les analystes. Les groupes de médias s’inquiètent du fait que la jeune génération regarde la télévision sur des appareils mobiles. Les sociétés de distribution, à l’inverse, ont tout intérêt à acquérir des contenus pour diversifier leurs revenus.
Mais cette fusion, comme d’autres avant elle, sera scrutée à la loupe par les autorités de régulation, qui ne voient pas d’un bon œil le mouvement de concentration en cours. Et elle suscite d’ores et déjà l’opposition d’une partie de la classe politique, à commencer par le candidat républicain à l’élection présidentielle, Donald Trump, et certains élus démocrates. Reste que ce mouvement semble difficile à arrêter. Le câblo-opérateur Comcast a ouvert la voie en rachetant NBCUniversal en 2011 et, plus récemment, les studios DreamWorks Animation. AT&T lui-même a mis la main l’an dernier sur le diffuseur par satellite DirecTV pour 48,5 milliards de dollars. Les analystes s’interrogent toutefois sur la pertinence de ces opérations de concentration verticale. Selon un expert, « l’intégration verticale entre programmes et distribution soulève un certain nombre de questions : DirecTV, par exemple, pourrait favoriser les contenus de Time Warner aux dépens de programmes alternatifs ou indépendants qui auraient peut-être la préférence des clients ».
Londres menace d’abaisser l’impôt sur les sociétés à 10 %. Le Royaume-Uni pourrait abaisser le taux d’impôt sur les sociétés à 10 % si l’Union européenne refuse d’accepter un accord commercial post-Brexit ou interdit l’accès du marché unique aux banques établies à Londres, a rapporté dimanche le Sunday Times, citant une source proche du gouvernement. L’idée de diviser par deux l’impôt sur les sociétés, actuellement à 20 %, a été avancée par des conseillers de la première ministre, Theresa May, dans l’éventualité de négociations difficiles avec l’UE sur les conditions de sortie du Royaume-Uni.
Nouveau train de mesures de simplification pour les entreprises. Faciliter l’aide aux entreprises innovantes, dynamiser la construction et l’aménagement ou encore aider au développement des énergies renouvelables : le gouvernement présente ce lundi 48 nouvelles mesures de simplification pour les entreprises destinées à leur faire économiser plusieurs milliards d’euros. Le « choc de simplification » voulu par François Hollande consiste au total en 415 mesures pour les entreprises et s’appuie sur une étude du cabinet EY.
France Télévisions dans le viseur de la Cour des comptes. Entre 2009 et 2015, France Télévisions ne s’est pas assez réformée et a laissé sa situation financière se dégrader, ce qui rend « impérative » une réduction plus rapide des charges, estime la Cour des comptes dans un rapport sévère paru lundi. La Cour multiplie les critiques à l’égard de l’entreprise publique : mauvaise gestion, réformes trop timides (surtout dans les rédactions), achats peu contrôlés, salaires qui dérapent (notamment chez les journalistes), chiffrages flous pour la chaîne d’information, pratiques douteuses pour l’achat de programmes, absentéisme, retard dans le numérique. Dotée de 2,5 milliards de fonds publics en 2015, France Télévisions a fait revenir son résultat net comptable à l’équilibre l’an dernier, mais son déficit d’exploitation reste de 30 millions. A la fin de 2016, la trésorerie sera négative de 34 millions, selon la Cour.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
498,3 milliards de yens
C’est le montant (soit 4,4 milliards d’euros) de l’excédent commercial dégagé par le Japon en septembre, un chiffre supérieur aux attentes des économistes, après un déficit surprise le mois précédent. La tendance du commerce extérieur n’est cependant pas au beau fixe, car ce résultat positif est en grande partie imputable à une baisse des importations sur un marché intérieur japonais en petite forme, phénomène accentué en valeur par les variations de change, le dollar, monnaie de facturation, ayant reculé face au yen.

Dans la presse étrangère

Entreprises : créer des laboratoires d’idées pour penser à long terme

Les laboratoires d’idées (« think tanks ») ont vu le jour dans les pays anglo-saxons. Il en existent aujourd’hui plus de 1 800 aux Etats-Unis, 435 en Chine et 288 au Royaume-Uni. Le Forum économique mondial, à Davos (Suisse), est considéré comme l’une des institutions les plus influentes.
Les laboratoires d’idées (« think tanks ») ont vu le jour dans les pays anglo-saxons. Il en existent aujourd’hui plus de 1 800 aux Etats-Unis, 435 en Chine et 288 au Royaume-Uni. Le Forum économique mondial, à Davos (Suisse), est considéré comme l’une des institutions les plus influentes. FABRICE COFFRINI / AFP
Soumis à une immense pression, les dirigeants d’entreprise passent la plupart de leur temps à régler des questions liées au présent ou à l’avenir proche. Mais, pour le développement à long terme de leur entreprise, sur une génération par exemple, les ressources à leur disposition sont rares, voire manquent complètement, relève La Tribune de Genève. Or il est essentiel qu’ils puissent comprendre ce à quoi pourrait ressembler l’avenir dans dix, vingt ou trente ans, car ces tendances auront un impact décisif sur le développement des produits, des marchés et de la clientèle de la société qu’ils dirigent. Faute d’être en mesure de les déceler, les managers ne pourront changer de voie à temps ou seulement dans la douleur, par exemple à travers des réorganisations brutales. L’un des moyens d’y remédier consiste à créer en interne un laboratoire d’idées (think tank) au sein duquel les collaborateurs de l’entreprise peuvent se retrouver et traiter une question d’avenir à travers leurs divers domaines de spécialisation. Parmi les entreprises qui ont franchi le pas figure Credit Suisse, une banque qui a mis en place en son sein Credit Suisse Research Institute, en pleine crise financière, en 2008. Ce groupe de réflexion est dirigé par Lucia Waldner, politologue et économiste, anciennement lobbyiste à Bruxelles. L’entité est rattachée hiérarchiquement au bureau du président de la banque, dont le soutien est indispensable pour avoir un accès rapide aux spécialistes de l’entreprise. Jouissant d’un budget propre, « que l’on devine être confortable », ce groupe est par ailleurs organisé de façon très légère : outre sa directrice, il n’existe qu’un autre poste axé principalement sur les questions d’organisation.
« Nous ne sommes pas Astérix, car on n’a pas la potion magique, on a simplement la force de nos convictions »
Propos tenus lundi par André Antoine, président du Parlement de Wallonie, interrogé à la radio belge RTL. « Il ne sera pas possible de respecter l’ultimatum » de l’Union européenne (UE) concernant la signature du CETA, traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, par la Belgique, a-t-il affirmé. M. Antoine a réclamé davantage de temps pour que la Wallonie puisse étudier les textes. Cette région francophone du sud de la Belgique voit dans le CETA les prémices du partenariat transatlantique (TTIP ou Tafta), très impopulaire, que l’Union européenne négocie laborieusement avec les Etats-Unis, et réclame plus de garanties face aux puissantes multinationales. L’UE a donné à la Belgique jusqu’à lundi soir pour se décider.
L'éco & moi
Monde du travail. Japon : repenser la façon de travailler, le chantier du siècle. « Engagé pour la vie, corvéable à merci », ainsi peut se résumer le contrat tacite qui lie les entrepreneurs japonais à leurs salariés fixes, un système peu productif, à bout de souffle, mais qu’aucun gouvernement n’a réussi à réformer. Repenser la façon de travailler, comme le préconise le premier ministre Shinzo Abe, c’est s’attaquer au statut du salaryman, cet employé type en costume sombre et chemise blanche, qui consacre beaucoup plus de temps à son entreprise qu’à ses proches. La durée légale de travail au Japon est de quarante heures par semaine, complétée par un plafond théorique de quarante-cinq heures supplémentaires qui vole en éclats quand un accord d’entreprise existe. « Il est ainsi possible de faire travailler un salarié sept jours sur sept, de jour comme de nuit, sans être hors la loi », assure un consultant en ressources humaines, qui précise que« 60 % des sociétés cotées ont des salariés qui franchissent la ligne blanche de risque de mort par excès de travail » (appelée karoshi). En outre, moins de la moitié des congés payés sont effectivement pris. Désormais, parce que la main-d’œuvre manque et que l’immigration n’est pas une option privilégiée, le gouvernement fait appel aux femmes. Mais pour cela, il faut changer la façon dont les hommes travaillent. Las ! Pour l’heure, le patronat et les syndicats sont globalement d’accord pour préserver le schéma actuel.
Etudes & documents
Les filles, clé de la prospérité des sociétés. Les pays en développement ne pourront prospérer que s’ils améliorent les conditions des filles, victimes d’« une injustice impardonnable » en matière de perspectives. En ayant moins de chances que les garçons d’achever leur scolarité, les filles courent un plus grand risque de subir un mariage forcé et des mutilations génitales ou le travail des enfants. Si elles sont soutenues dès l’enfance, ces mêmes filles deviendront de précieux moteurs du développement économique pour leur pays. Dans certains endroits du monde, lorsqu’une fille entre dans la puberté, « ses proches, les figures de sa communauté, les normes sociales et culturelles, les institutions et les lois discriminatoires se dressent en travers de son chemin ». Preuve de ce potentiel gâché, les pays en développement – où vivent 90 % des filles de 10 ans – engrangeraient un « dividende » de 21 milliards de dollars (19 milliards d’euros) par an si elles achevaient toutes leurs études secondaires.
Source : UNFPA.
La revitalisation commerciale des centres-villes. Avec près d’un rideau sur dix baissé, la vacance commerciale s’aggrave et touche fortement les centres des villes moyennes en France. Afin d’engager des actions efficaces pour revitaliser les centres-villes, le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) et du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) formule une série de propositions. Celles-ci s’articulent selon les axes suivants : encourager la définition des stratégies locales pour le développement du commerce, mieux organiser l’offre commerciale et favoriser les équilibres commerciaux, coordonner les acteurs, accompagner les commerçants dans leur adaptation au commerce de demain et mobiliser et gérer le foncier commercial. Le rapport présente également une analyse comparative avec des pays étrangers (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne) pour identifier les bonnes pratiques.
Source : La Documentation française.
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