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samedi 1 octobre 2016

La Galerie de l'Histoire - LE TEMPLE DES INSCRIPTIONS

HISTOIRE et MEMOIRE

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La Galerie de l'Histoire

Christian LE Moulec
29 septembre, 19:08

        LE TEMPLE DES INSCRIPTIONS
Dans le cadre des remarquables bâtisses de par le monde…
Bon, que nous dit-on sur ce temple funéraire sis à Palenque au Mexique, construit vers 615 et achevé vers 683, et d’architecte inconnu ?
« Longtemps caché dans la jungle tropicale du Mexique, le temple des Inscriptions est l’un des meilleurs exemples d’architecture religieuse pour la période Classique de la civilisation maya, vers 250 à vers 900. Cette puissante pyramide aux degrés abrupts s’élève à 21 mètres de hauteur. Elle est couronnée par un petit temple. Sur l’un des grands côtés, un escalier central gravit les neuf degrés jusqu’au sanctuaire du sommet. La décoration de stucs* brillamment colorés a presque disparu, mais la pyramide n’en reste pas moins un édifice impressionnant, dominant l’une des places centrales de l’antique cité de Palenque.
La partie la plus remarquable de la structure est toutefois cachée au regard. Dans les profondeurs souterraines se trouve la tombe d’un roi de Palenque, Kinich Janahb Pakal, qui régna presque 70 ans, jusqu’à sa mort, en 683. Le sarcophage du roi était scellé par un lourd couvercle de pierre magnifiquement sculpté et le mobilier funéraire incluait des bijoux de jade. Commencé vers la fin du règne de Pakal, le monument (entendre, le sarcophage) a été construit par son fils et successeur, Kinich Kan B’alam II.
Comme beaucoup de pyramides mayas, le temple des Inscriptions est très élevé. Les constructeurs voulaient le rendre visible de loin et en faire une sorte de podium géant pour accéder au ciel. Les reliefs sculptés sur les piliers qui encadrent les cinq portes du temple et les inscriptions à l’intérieur, qui racontent le règne de Pakal et donnent son nom au temple, contribuent au caractère singulier de l’ensemble. »
*Stuc, définition : « Le stuc, dont la technique remonte à l'Antiquité, est un enduit teinté dans la masse, à base de chaux. Il est utilisé en recouvrement des plafonds et des murs, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. »
Et le site, alors ?
« Palenque connut un déclin après 800 environ et la jungle envahit progressivement le site. La ville enfouie resta connue des seuls indigènes jusqu’à sa redécouverte en 1567, par un missionnaire espagnol, Pedro Lorenzo de la Nada. Des archéologues commencèrent l’exploration du site au XVIIIème siècle et découvrirent le temple des Inscriptions près d’un grand bâtiment, interprété comme le palais royal, sur l’une des places principales, non loin d’autres temples, de maisons et d’un terrain de jeu de balle. La proximité du temple des Inscriptions et du palais souligne son importance. Certains archéologues ont suggéré que le roi regardait le temple depuis l’observatoire du palais, vérifiant rituellement l’azimut du soleil à son lever, au moment du solstice d’hiver. »
Entre 1949 et 1952, le gouvernement mexicain mandata une équipe de fouilles dirigée par Alberto Ruz Lhuillier. Ainsi fut, entre autres, découvert dans les entrailles du temple des Inscriptions, le tombeau de Kinich Janahb Pakal. Notre ami Ruz fut le premier à pénétrer dans le tombeau en plus de mille ans.
Passons à l’examen de photographies…
Vue d’ensemble du temple des Inscriptions. 
Les quatre piliers de façade étaient à l’origine décorés de reliefs en stuc peint. Très estompés aujourd’hui, ces reliefs semblent montrer des personnages debout, chacun d’eux tenant l’image d’une divinité.
Ah, les inscriptions ! Les plus longues se trouvent dans le temple, sur trois énormes dalles des parois intérieures. Gravées en relief peu profond, elles sont écrites en glyphes, caractères semi-pictographiques propres au système d’écriture maya très complexe. Plus de 600 de ces glyphes composent céans les plus longs textes mayas jamais retrouvés et déchiffrés à ce jour. Ils racontent de façon détaillée la vie de Pakal. Devenu roi à douze ans, après la destruction partielle de sa ville par d’autres Mayas, il rebâtit Palenque et assura l’expansion de son Etat. Les Inscriptions se terminent par l’annonce de sa mort et l’avènement de son héritier.
L’entrée du tombeau : un étroit escalier de pierre creusé dans le substrat rocheux conduit du temple au tombeau. Une fois le roi enseveli, l’accès a été scellé par une dalle, au mitan du sol du temple. Ce n’est donc qu’en 1952 que l’accès a été découvert.
Enfin, le caveau funéraire : c’est un petit espace dont murs inclinés et plafond ont été calculés pour résister au poids énorme de la masse située au-dessus. Une fois la dépouille de feu Pakal déposée dans le sarcophage, ce dernier a été scellé par une lourde dalle de pierre décorée de l’image d’un jeune homme. On suppose que ce jeune homme en question figure le roi divinisé dans son voyage vers l’au-delà. La cérémonie funèbre incluait hélas le sacrifice de cinq serviteurs, dont les cadavres ont été laissés dans le tombeau, sans autre forme de considération…

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