Translate

mardi 4 octobre 2016

Colombie : nouveaux pourparlers avec les FARC

Colombie : nouveaux pourparlers avec les FARC

Le président colombien, Juan Manuel Santos, le 3 octobre.
Le président colombien, Juan Manuel Santos, le 3 octobre. CESAR CARRION / AFP
Le « non » à l’accord entre le gouvernement colombien et la guérilla marxiste pour mettre fin à cinquante-deux ans de conflit armé, un texte jugé trop favorable aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) par ses détracteurs, l’a emporté avec 50,21 % des voix contre 49,78 % lors du scrutin de dimanche. Malgré ce revers, le président colombien, Juan Manuel Santos, a annoncé lundi une nouvelle phase de dialogue avec la guérilla.« J’ai demandé à Humberto de la Calle, que j’ai confirmé comme chef négociateur (…), de commencer les discussions qui nous permettront d’aborder tous les thèmes nécessaires afin d’aboutir à un accord et au rêve de toute la Colombie d’en finir avec la guerre avec les FARC », a déclaré M. Santos. « Cela ne signifie pas que la bataille pour la paix a été perdue », avait affirmé plus tôt Timoleon Jiménez, leader de la rébellion. Il a assuré que la guérilla resterait « fidèle à ce qui a été accordé » et maintiendrait « le cessez-le-feu bilatéral et définitif afin de soulager les victimes du conflit et respecter l’accord avec le gouvernement ».
De son côté, le président Santos a convoqué tous les partis politiques« pour les écouter, ouvrir des espaces de dialogue et décider du chemin à suivre »« Je ne me rendrai pas et continuerai à rechercher la paix jusqu’au dernier jour de mon mandat car c’est le chemin pour laisser un pays meilleur à nos enfants », avait-il sobrement déclaré dimanche. M. Santos et Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre de Timoleon Jiménez ou Timochenko, ont signé le 26 septembre un accord de paix historique prévoyant notamment la démobilisation des 5 765 combattants des FARC et la conversion de la guérilla en mouvement politique légal. Pour entrer en vigueur, ce texte de 297 pages devait être approuvé par les électeurs, une consultation non obligatoire mais voulue par le président pour donner une« plus large légitimité » à la paix.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire