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vendredi 31 juillet 2015

Du rififi au Vatican et … à l’Académie des sciences par Michel Le Normand LP 35

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Du rififi au Vatican et … à l’Académie des sciences
par Michel Le Normand LP 35

vendredi 31 juillet 2015
par  federation nationale






L’Idée Libre consacre son dernier numéro à l’argent des Églises et donc de la principale, l’économie pourpre de la romaine. Pour écrire le présent texte j’ai trouvé une foule de renseignements utiles dans chacun des articles de ce n°309, y compris dans l’excellent papier-magazine Luther et la Réforme de Christian Eyschen. Je suis la question climatique depuis 2002, j’ai donc constitué une importante documentation concernant la science et la pseudo-science climatologique. Pour la philosophie, l’économie et les implications financières, la conférence de P. Martine, Le développement durable et la doctrine sociale de l’Église publiée par la LP Val de Marne, fut aussi très utile.
Ce même mois de juin, François, pape de son état, publie sa surprenante encyclique écolo-éthique prenant abruptement position sur la question climatique. On sait que le lobby onusien du développement durable utilise à outrance ce thème de propagande terroriste à des fins financières prodigieuses ; la taxe carbone n’est que le plus petit exemple ; mais les guerres autour de la méditerranée orientale pour la maîtrise des prix élevés des énergies, sont beaucoup plus terribles.
La publication de l’encyclique, après de nombreuses tergiversations du pape, mérite un examen approfondi. Il semble bien qu’il y ait eu une bagarre à couteaux tirés au sein de la curie romaine et de divers clergés nationaux. Le pape semble embrasser l’écolo-éthique, très liée à la prétendue théologie de la libération, à la suite d’une bataille en rase campagne où tous les coups ont été permis. Cependant, tout n’est pas clair et cela pourrait être aussi le baiser de Judas ou du serpent étreignant sa proie jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Première incohérence, Bergoglio semble être devenu le parangon de la théologie de la libération, parti apparemment progressiste au sein de l’Église, qui tente de canaliser les mouvements de libération nationale, essentiellement sur le continent américain. Or, comme primat de l’Église d’Argentine, c’est aussi lui qui a réussi, en faisant ami-ami avec les colonels, à empêcher justement ce parti de s’établir dans ce seul pays d’Amérique du sud.
Il faut rappeler que cette théologie, dite de la libération, est aussi l’idéologie qui s’est le plus fortement impliquée dans la propagation du mythe onusien du développement durable, appuyée au plan scientifique, par la folle idée d’un réchauffement climatique catastrophique pour et par l’humanité ; et au plan économique, par le carbocentrisme prônant la taxe carbone. C’est une lubie qui impute toute modification d’un climat toujours changeant, aux variations d’un gaz très rare dans l’atmosphère (0,04 % en volume) le CO2, affublé pour l’occasion du titre de gaz à effet de serre.
L’événement ecclésial le plus important de ces dernières années n’est sûrement pas que Bergoglio ait été choisi comme pape mais bien que Ratzinger ait été écarté de la scène pour diverses raisons, dont la gestion des scandales financiers couverts par son prédécesseur polonais JP2 et son ami étatsunien Marchinkus. Benoît, écarté, n’en reste pas moins aux commandes. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour soutenir cette opinion.
Lors de l’élection de Ratzinger, un vieux jésuite tenant de la théologie de la libération était un concurrent sérieux du futur pape. Il n’y a jamais eu de jésuite à cette fonction suprême de l’Église romaine car ce sont toujours les soldats du pontife, il jurent fidélité au pape régnant, en entrant dans cet ordre et sont les seuls à le faire. Si un jésuite devient monarque, c’est comme un coup d’état de type bonapartiste. Le jésuite Bergoglio fut donc suscité comme concurrent par les conservateurs. Il permit l’élimination de son confrère dès le premier tour. Ensuite, au 3e tour il fit signe qu’il ne voulait pas être pape ce qui assura la majorité de 2/3 à Ratzinger au 4e tour, élection obtenue très rapidement à la surprise générale et malgré la majorité des 2/3 qui avait été rétablie.
Pour Bergoglio, le pape vivant est le seul pape qui compte et le camouflage du paradis fiscal Vatican continue par l’intermédiaire du conseiller financier spécial, fourni par les conservateurs, le cardinal Pell. Mais ce cardinal d’Australie continue d’être conseiller du pape alors que l’encyclique laudato si reprend toutes les positions qu’il a pourfendues dans une conférence en 2011 à Oxford son université d’origine, réunie par l’association GWPF (Global Warming Policy Foundation) fondée autour de Lord Lawson par des scientifiques sceptiques de la responsabilité humaine dans le prétendu réchauffement climatique du GICC de l’ONU (Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique). On peut la lire ici, traduite en français : http://www.skyfall.fr/wp-content/2011/11/cardinal-pell_-rca.pdf
Il y a manifestement contradiction fondamentale entre la lettre aux évêques prétendument écrite par François et les constats de l’éminence grise Pell, qui n’a pas de compétence financière connue mais tient un discours très éclairé sur la question climatique et l’écologie. Il faut savoir que cet homme a été assez influent en Australie pour chasser la majorité verte, mettre Abbott au gouvernement fédéral, faire abolir la taxe carbone récemment mise en place et re-subventionner l’extraction et l’exportation du charbon, la source énergétique fossile sûrement la moins onéreuse.
Pell est un néo-thomiste, ceux qui ont animé au début du 20e siècle le mouvement moderniste dans l’Église auquel a participé Turmel. Il rappelle la position de Thomas d’Aquin : si en matière de doctrine sacrée la raison n’est pas efficace, cependant, il est rationnel d’accepter l’autorité d’un argument basé sur la raison humaine, mais cela s’applique seulement faute de n’importe quel cas rationnel contraire. C’est une défense de la vérité scientifique, comprenant toujours une part qui sera demain, erreur.
Les réactions dans le monde scientifique catholique ont été violentes, surtout en Europe. La plus significative est probablement celle de Pierre Gosselin qui tient le site, « notrickszone » où il traduit en anglais les articles scientifiques en allemand de chercheurs éminents et sceptiques de l’influence humaine sur le climat. Dès le mois de janvier 2015, prenant au pied de la lettre des déclarations papales au Brésil et à Manille, il lance un brûlot contre le Vatican.
Le pape embrasse des faux prophètes de malheur – C’est pourquoi je me dissocie du Vatican et de l’Église : http://notrickszone.com/2015/01/04/pope-embraces-false-prophets-of-doom-why-im-disassociating-myself-from-the-vatican-and-church/
Je suis catholique et ce dimanche, j’annonce que je me suis dissocié du Vatican et de son pape. J’exhorte les autres catholiques sceptiques à envisager de faire de même. Ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère.
Je vais me retirer de l’Église d’Allemagne (impôt d’Église) et ne participerai plus aux services à l’avenir. Avec leur dernière encyclique en projet ils montrent qu’ils ont changé pour un retour au Moyen Age aux temps de l’obscurantisme, des sorcières, des superstitions et des indulgences médiévales. Pire encore, ils souscrivent ouvertement aux théories à la noix de fin du monde.
Et il illustre ces propos par une petite photo iconoclaste, façon révolte des soldats du 17e mettant la crosse en l’air, ici c’est la croix en thermomètre.
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la croix climatique
Chez nous, le journal La Croix fait la propagande vaticano-gouvernementale en propageant des attaques perfides contre Pell mêlé peut-être à des scandales financiers immobiliers ou de protection de pédophiles en Australie. De plus, il présente favorablement le désinvestissement catholique dans les industries polluantes comme les mines de charbon. Le journal catholique participe, avec la grande presse, Le Monde, Libération etc, à la promotion de l’action de N. Hulot sur l’encyclique.
Pire, une campagne de presse écrite, télévisuelle et radiophonique massive, incluant le magazine La Recherche, monte en épingle une bagarre à l’intérieur de l’Académie des Sciences (AS) autour d’un communiqué officiel consensuel établissant comme fait scientifique la responsabilité humaine dans un réchauffement climatique par effet de serre pour préparer la COP 21 de décembre prochain à Paris. Un groupe d’académiciens autour de Courtillot et Allègre demande à ce que leur position contradictoire soit jointe, ce que refuse avec l’appui de la presse une soi disant majorité. Un ancien président de l’académie préfère la suppression de tout communiqué si la position de la minorité devait être publiée. Ce qui me paraît un comble pour une controverse scientifique !
Mais la minorité a été élue et comprend la majorité du bureau, le président et 2 secrétaires perpétuels sur 3 et au moins un directeur de section. L’AS française est la seule des grandes académies du monde à avoir gardé le sens de la mesure dans l’affaire climatique. Le lobby des modélisateurs, inféodé à Greenpeace et au WWF, est très influent. Il convient ici de rappeler la conclusion des physiciens allemands critiques de l’effet de serre, Gerlich et Tscheuschner : Déduire des catastrophes climatiques de ces jeux d’ordinateur et terrifier l’humanité est un crime.
L’Église romaine, semble s’être convertie à une démocratie et un socialisme de pacotille, théologie de la libération oblige. Elle demeure bien sûr une théocratie, une monarchie absolue et un important paradis fiscal. Son virage vers l’écolo-éthique pour tenter d’enrayer, dans les pays développés et émergents, la progression des catholiques zombies, pourrait être son dernier avatar. Les plus conservateurs qui dominent encore la curie le savent car ils connaissent la puissance de la raison et de la science pour déchiffrer le monde physique dans lequel nous vivons.
La roche Tarpéienne est proche du Capitole et si nous entrons, comme les climatologues des années 70 et 80 l’avaient prévu, dans une période froide importante correspondant à un minimum solaire d’une trentaine d’années, il va y avoir des morts en grand nombre. François les avait prévenu au retour de Manille
Dieu pardonne toujours, nous, les hommes, pardonnons parfois, mais la nature ne pardonne jamais.
Sous entendu, vous m’imposez une politique que je réprouve mais il va faire froid et vous aurez eu tort et serez balayés. Je m’en souviendrai.

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