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dimanche 31 mai 2015

Après le congrès fondateur des Républicains, Juppé règle ses comptes avec Sarkozy et certains militants

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Après le congrès fondateur des Républicains, Juppé règle ses comptes avec Sarkozy et certains militants

A peine l'UMP rebaptisée "Les Républicains", la compétition reprend de plus belle entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre n'a pas apprécié le ton "excessif" du discours du président des Républicains.


                                   Nicolas Sarkozy (G.) et Alain Juppé (D.), lors du congrès fondateur des Républicains, à Paris, le 30 mai 2015. 
Nicolas Sarkozy (G.) et Alain Juppé (D.), lors du congrès fondateur des Républicains, à Paris, le 30 mai 2015.  (PHILIPPE WOJAZER / REUTERS)

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Mis à jour le  , publié le 

Au lendemain du discours très offensif de Nicolas Sarkozy lors du congrès fondateur des Républicains (ex-UMP), Alain Juppé réplique. Invité dimanche 31 mai du "Grand rendez-vous Europe 1/i-télé/Le Monde", l'ancien Premier ministre, candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle de 2017, a ciblé le président des Républicains. L'occasion aussi de revenir sur les sifflets qu'il a essuyés lors de son propre discours. Voici les trois principales déclarations d'Alain Juppé.

"Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion"

Il est droit dans ses bottes et n'entend pas se laisser intimider par l'ancien chef de l'Etat. "Nicolas Sarkozy a le parti, dit Alain Juppé. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion. Parfois il arrive que des PME performantes soient plus efficaces que des grandes entreprises du Cac 40", a déclaré le maire de Bordeaux.


"La tonalité de certains discours m'a paru un peu vigoureuse, un peu excessive"

Invité à commenter un passage du très offensif discours de Nicolas Sarkozy dans lequel il a parlé de la "terrifiante médiocrité" de François Hollande, Alain Juppé a répondu : "Ce n'est pas ce que j'ai dit. Chacun s'exprime comme il s'entend. J'ai dit que j'étais un homme de droite ouvert et pas sectaire. Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c'est pas mon genre de beauté".
"Je n'ai aucune espèce de pudeur à combattre le pouvoir actuel car je pense que c'est la politique menée depuis 2012 qui nous a mis dans le marasme dans lequel nous sommes aujourd'hui, mais ce n'est pas pour autant que j'utilise un vocabulaire qui n'est pas le mien", a insisté le maire de Bordeaux. Et d'enfoncer le clou : "La tonalité de certains discours m'a paru un peu vigoureuse, un peu excessive."

 Le "risque du sectarisme" de quelques "militants hystériques"

Interrogé sur les sifflets qui ont une nouvelle fois accompagné son arrivée à la tribune, Alain Juppé a répondu : "Je connais bien les militants. (...) Le militantisme a ses vertus. Il a aussi ses risques, le risque du sectarisme, le risque du refus de l'autre. Le risque de l'enfermement est un risque fort. Il y a toujours chez les militants quelques hystériques".
"Je ne suis pas le seul dans le parti à dire qu'il faut s'ouvrir. L'ADN de l'UMP c'est l'union de la droite et du centre. Je n'ai pas observé que Les Républicains avaient renoncé à cet ADN. Si c'était le cas, je pense que ce serait tout à fait dangereux pour l'avenir", a-t-il poursuivi.

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