Translate

dimanche 31 août 2014

Ukraine : l'UE donne une semaine à la Russie avant de nouvelles sanctions



Ukraine : l'UE donne une semaine à la Russie avant de nouvelles sanctions

Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par 
La Russie nie catégoriquement avoir envoyé des troupes en Ukraine et plaide pour un "pont humanitaire" pour les zones sinistrées par le conflit.La Russie nie catégoriquement avoir envoyé des troupes en Ukraine et plaide pour un "pont humanitaire" pour les zones sinistrées par le conflit. | AP/Dmitry Astakhov
Les 28 membres de l'Union européenne, réunis en sommet extraordinaire samedi 30 août à Bruxelles, ont décidé de mandater la Commission européenne pour qu'elle étudie « en urgence » des propositions de nouvelles sanctions économiques et ce « dans la semaine », selon le communiqué final du Conseil.
Les conclusions apparaissent en deçà des attentes d'une journée au cours de laquelle plusieurs dirigeants ont évoqué le risque d'un « point de non-retour ». M. Barroso, le matin même, en présence de Petro Porochenko, venu trouver une nouvelle assurance du soutien de l'Europe, avait pourtant dit que la Commission était prête et qu'elle avait déjà réalisé les études sur les possibles nouvelles sanctions.
Face à un « risque majeur d'escalade », le président François Hollande a assuré que les sanctions « doivent être appliquées pleinement et durablement ». Le président assure qu'une semaine est un « délai court ». « Il n'y a pas de divergence d'opinion entre les pays européens mais certains ont besoin d'un peu de temps pour étudier l'impact de ces nouvelles mesures », a justifié la chancelière Angela Merkel à l'issue du Conseil. Elle a refusé de se prononcer sur l'efficacité des sanctions économiques déjà prononcées par l'Union européenne fin juillet. Il est encore trop tôt pour juger de leur efficacité, a-t-elle estimé.
LA SLOVAQUIE MENACE D'UN VETO
Les pays européens ne sont pas tous d'accord sur la réponse, plus ou moins ferme, à donner. « Tant que nous ne connaîtrons pas l'impact des sanctions déjà imposées, cela n'a aucun sens d'en imposer de nouvelles », a expliqué le premier ministre slovaque, Robert Fico, l'un des plus réticents, avec le premier ministre hongrois, Viktor Orban. « Je me réserve le droit de mettre un veto à des sanctions qui nuiraient aux intérêts nationaux de la Slovaquie », a ajouté M. Fico.
Il se place ainsi à l'opposé de la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaité, qui a déclaré en arrivant au sommet que « la Russie est en état de guerre avec l'Ukraine, un pays qui veut faire partie de l'Europe, ce qui signifie que Moscou est pratiquement en guerre contre l'Europe ». La présidente lituanienne a appelé les Européens à envoyer du matériel militaire à l'Ukraine.
François Hollande et Angela Merkel ont refusé cette hypothèse. « Il y a un consensus sur le fait que la résolution du conflit ne passe pas par une solution militaire », a dit Mme Merkel. Quant à la livraison d'armes, elle n'a pas été évoquée au Conseil, « en tout cas, l'Allemagne ne livrera pas d'armes, cela n'est pas opportun », a jugé la chancelière. « On demande un cessez-le-feu », a appuyé M. Hollande en rejetant toute aide militaire.
GAGNER DU TEMPS EN ATTENDANT OBAMA
M. Porochenko, qui a été invité au Conseil pour expliquer la situation sur le terrain dans son pays, a gardé un ton mesuré, se gardant de demander ouvertement une aide militaire à l'Europe et rappelant, lui aussi, que la solution était politique, même si « le point de non-retour n'est plus très loin désormais ». Il a assuré de sa « forte volonté de paix » et de mettre en place un plan de paix. Le Conseil défend la mise en place « sans délai » du plan de paix du président Porochenko, en souhaitant un « cessez-le-feu viable », et demande d'établir une liste des personnes et des institutions en relation avec les groupes séparatistes dans le Donbass.
L'UE donne l'impression de gagner du temps, en attendant l'arrivée en Europe du président Barack Obama pour le prochain sommet de l'OTAN, qualifié par l'hebdomadaire The Economist de l'un des plus importants depuis la création de l'Alliance atlantique.


Ukraine : comprendre les origines de la crise... par lemondefr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire