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mercredi 30 juillet 2014

Russie : nouvelle série de sanctions lancée par les Européens et les Américains


Le Huffington Post

Russie : nouvelle série de sanctions lancée par les Européens et les Américains


POUTINE SANCTIONS
Russie : la "phase 3" des sanctions est lancée | AFP
INTERNATIONAL - Le président américain a annoncé mardi 29 juillet, dans la foulée des Européens, une série de sanctions économiques contre la Russie, accusée de déstabiliser l'est de l'Ukraine, tout en rejetant l'idée que le monde était entré dans une "nouvelle guerre froide".
"Aujourd'hui, les Etats-Unis imposent de nouvelles sanctions sur des secteurs clés de l'économie russe: l'énergie, l'armement, la finance", a déclaré Barack Obama depuis la Maison Blanche, quelques heures après l'annonce, à Bruxelles, d'une série de mesures pour bloquer l'accès aux marchés financiers européens des entreprises et banques russes et interdire toute nouvelle vente d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie.
Déplorant que la Russie s'isole de la communauté internationale "après des décennies de réels progrès", Obama a souligné que cette situation n'était pas inéluctable: "C'est un choix que la Russie et le président (Vladimir) Poutine en particulier ont fait".
"Ce n'est pas une nouvelle guerre froide", a-t-il cependant estimé. "C'est un problème très spécifique lié à l'attitude de la Russie qui refuse de reconnaître que l'Ukraine peut suivre sa propre voie".
Phase 3 des sanctions
L'Union européenne a durci sa position depuis le crash mi-juillet d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, attribué à un tir de missile par les séparatistes pro-russes. Ce drame, qui a coûté la vie à 298 personnes dont près de 200 Néerlandais, a poussé les Européens à frapper l'économie russe et à passer à la "phase 3" de leurs sanctions.
Les capitales ont bataillé ferme pour que l'impact des sanctions sur leurs économies soit "aussi équilibré que possible", a affirmé le Premier ministre finlandais Alexander Stubb.
Pour le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ces sanctions constituent un "avertissement fort". "La déstabilisation de l'Ukraine ou de tout autre pays voisin aura des coûts énormes pour l'économie russe", a-t-il averti. "Nos appels sont restés lettre morte (...) les armes et les combattants continuent d'affluer en Ukraine depuis la Russie".
Ce geste était "inévitable", a estimé pour sa part la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a appelé le pouvoir russe "à emprunter la voie de la désescalade et de la coopération".
La patience "s'effrite"
Pour Obama, le fait que les Européens, qui ont des liens économiques étroits avec la Russie, aient adopté ces mesures, démontre que "la patience de l'Europe vis-à-vis du président Poutine, dont les mots ne sont pas suivis d'actes, s'effrite".
Le Trésor américain a précisé que les Etats-Unis interdisaient désormais aux Américains d'effectuer certaines transactions impliquant des financements sur le long terme avec la VTB, deuxième banque de Russie, la Banque de Moscou, qui est une de ses filiales, ainsi que la Banque agricole russe.
Les mesures prises par l'Europe ne seront pas rétroactives dans le domaine de la défense, permettant à la France d'honorer son contrat de vente de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie, au grand dam de pays comme la Lituanie, en faveur de la méthode forte à l'encontre de Moscou.
Les Européens ont également décidé de bloquer les avoirs de huit personnes, dont quatre hommes d'affaires russes proche du président Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'est de l'Ukraine. Leur identité sera connue mercredi.

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