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jeudi 31 juillet 2014

En Isère, les salariés du Laboratoire Sober mobilisés contre une délocalisation de l'activité de Crolles vers la Tunisie


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En Isère, les salariés du Laboratoire Sober mobilisés contre une délocalisation de l'activité de Crolles vers la Tunisie


Ce jeudi 31 juillet, vers 7h30, 23 salariés du Laboratoire Sober de Crolles ont installé une grande banderole, à hauteur d'un rond point, pour signifier la menace qui pèse sur cette usine de matériels orthopédiques. Fin septembre, l'activité devrait être délocalisée en Tunisie. 
  • Par Franck Grassaud
  • Publié le 31/07/2014 | 12:09, mis à jour le 31/07/2014 | 12:09
© Jean-Christophe Pain - France 3 Alpes
© Jean-Christophe Pain - France 3 Alpes
Pour l'essentiel, ce sont des femmes de plus de 50 ans, des petites mains qui travaillent sur des genouillères ou des chevillères. Clin d'oeil de l'histoire, leur usine est basée au pied des montagnes, là où l'on utilise le plus ces matériels orthopédiques, au moment des sports d'hiver. Cette fabrication "made in Isère" est appelée à disparaître.

En juin, le directeur général est venu annoncer la mauvaise nouvelle aux 23 salariés. Pourtant, le site serait bénéficiaire, mais le pôle auquel il appartient dans la pyramide duGroupe Evolem, rencontrerait, lui, des difficultés. D'où ces mots inscrits sur une banderole désormais à la vue de tous à Crolles: "Vampirisé par des financiers, Sober sacrifié". 

Selon Annick Gaiton, déléguée du personnel, la production doit être délocalisée en Tunisie. La Bulgarie est aussi évoquée dans le Groupe. Malgré l'appui des personnalités politiques du Grésivaudan, le "voyage" semble inéluctable. Les lettres de licenciement devraient être envoyées le 24 septembre. Et, même si le bail du site n'est pas encore dénoncé, la fermeture n'attendra pas la fin de l'automne. 

La bataille des employés se fait donc désormais sur le terrain des indemnités. Un terrain semé de désillusions. "Imaginez, on propose à une couturière qui affiche 25 ans de présence, et qui touche entre 1200 et 1500 euros, seulement 7 mois de salaires en guise de remerciement", explique Annick Gaiton, "nous, on a demandé jusqu'à 36 mois pour les plus anciennes. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de femmes de plus de 50 ans qui auront beaucoup de mal à retrouver un emploi." 

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