Rythmes scolaires : Paris confirme au maire qu’il refuse la réforme et lui demande de l’arrêter
Delanoë, maire PS, a affirmé hier devant le Conseil de Paris que la rentrée s’était passée dans de bonnes conditions dans la capitale, un mois après l’établissement de la semaine de quatre jours dans les écoles, en application de la réforme des rythmes scolaires.
Il a été démenti en fin de journée par un millier d’enseignants et de parents, qui ont manifesté devant l’Hôtel de ville pour réclamer l’arrêt de la réforme, à l’appel de leurs syndicats.
Le représentant de la FSU a déclaré que « la mairie et le rectorat doivent changer de discours et ne peuvent plus nier la réalité des écoles qui est catastrophique dans une large majorité de nos établissements ». Pour celui de FO, « On ne demande pas des aménagements, il faut carrément arrêter ». Il a ajouté que « les collègues ne veulent pas qu’on les vire de leur classe à 15h30 », les mardi et vendredi, et que « la classe c’est leur lieu de travail, c’est sacré ».
Au sein du Conseil, la réforme a été critiquée, voire dénoncée de toutes parts. Le PCF a demandé « davantage de concertation avec les enseignants », sans pour demander l’arrêt de la réforme, ce qui le démarque du Parti de gauche (PG), deuxième composante du Front de gauche. Devant la presse, Delanoë a dénoncé le PG qui, en parlant de réforme « catastrophique », « fait le jeu de la droite ». Une polémique de plus à gauche, le PG refusant une liste commune avec le PS au premier tour des élections municipales à Paris l’année prochaine.
Peillon, ministre à l’initiative de la réforme des rythmes scolaires, a considéré hier qu’elle était « aussi victime de son succès ».
Catégories: ENSEIGNEMENT
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