RETRAITES - C'est un avant-goût de ce qui attend le gouvernement à partir de lundi au Sénat. La commission des affaires sociales, censée préparer le texte pour la chambre haute, a rejeté mercredi 25 octobre le projet de réforme des retraites. Déjà voté de justesse la semaine dernière à l'Assemblée, le texte gouvernemental défendu par Marisol Touraine s'apprête à vivre des jours délicats au palais du Luxembourg.
Que s'est-il passé en commission? Comme avant l'été pour la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), le texte a été vidé de sa substance puisque seulement quatre articles sur 52 ont été adoptés. Ensuite, l'UDI et l'UMP ont voté pour cette version, mais les élus socialistes, les écologistes, les radicaux de gauche ainsi que les communistes ont voté contre, ce qui explique le rejet.
Conséquence, c'est le projet tel qu'il a été adopté par l'Assemblée nationale qui sera débattu dès lundi par les sénateurs.
LIRE AUSSI
• Une courte majorité pour la réforme des retraites
• Moi, députée EELV, je vote contre la réforme des retraites
Faire adopter cette réforme des retraites par la chambre haute relèvera de la mission quasi-impossible pour le gouvernement. Sa majorité y est nettement plus étriquée qu'à l'Assemblée puisque les Socialistes doivent compter sur le soutien de leurs alliés écologistes et radicaux mais aussi de l'appui du Front de gauche pour faire passer des textes.
Or les sénateurs communistes ont accusé l'exécutif de "s'attaquer à la jeunesse" avec le projet de loi qu'ils devraient donc rejeter. Quant aux écologistes, ils se questionnent toujours pour savoir s'ils voteront contre ou s'ils s'abstiendront. Dans tous les cas, le texte devrait être adopté in fine, puisque c'est l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot à l'issue de la navette parlementaire.