PSA - Le groupe chinois Dongfeng pourrait monter à hauteur de 30% dans le capital de PSA Peugeot Citroën, selon une information du Parisien samedi 12 octobre, mais le constructeur automobile français n'a pas souhaité commenter l'information se contentant d'indiquer qu'il étudiait "différents projets, industriel et commercial". Le Figaro, qui évoque également l'information, indique de son côté que PSA envisagerait d'augmenter son capitale de 3 milliards d'euros. Outre le groupe chinois, écrit le quotidien, l'État français pourrait lui aussi entrer au capital de PSA Peugeot Citroën.
Selon Le Parisien, Dongfeng, déjà partenaire de l'entreprise française en Chine, pourrait ainsi devenir le premier actionnaire du groupe, devant la famille Peugeot qui en détient 25,4%. En juillet déjà, la presse chinoise évoquait des négociations entre les deux groupes. Si l'État français et le groupe chinois venaient effectivement injecter 1,5 milliard d'euros chacun dans le capital de PSA, ils prendraient 20 à 30% du groupe chacun, précise Le Figaro.
"On étudie différents projets, industriel et commercial, avec différents partenaires et les modalités de financement qui pourraient y être associés. A ce stade, aucun projet n'est arrivé à maturité", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole de PSA Peugeot Citroën.
"Réflexion en cours"
Fin septembre, le président du directoire du groupe, Philippe Varin, avait affirmé avoir "un certain nombre de réflexion en cours" pour renforcer le partenariat avec Dongfeng.
Le constructeur automobile français, en difficulté, possède deux coentreprises en Chine: l'une à Shenzhen (sud-est) avec Changan, consacrée à la ligne DS et l'autre avec Dongfeng pour fabriquer des véhicules Peugeot et Citroën dans leurs trois usines de Wuhan (centre). PSA s'était par ailleurs allié en février 2012 au constructeur américain General Motors, qui a pris 7% de son capital.
De son côté, Dongfeng avait indiqué à l'agence Bloomberg avoir "reçu des informations de la part de banques d'investissement concernant PSA", sans toutefois préciser quelle suite il comptait y donner.
La CFTC pas au courant
Franck Don, délégué syndical central CFTC, a affirmé samedi auprès de l'AFP ne pas avoir "d'informations officielles" sur une entrée du constructeur chinois dans le capital de PSA Peugeot Citroën, mais, ajoute-t-il, "je ne fais pas partie des gens qui tomberaient de l'armoire le jour où on apprendrait qu'un groupe chinois, ou un autre, puisse entrer dans le capital".
Selon lui, "le nouveau contrat social" que les syndicats sont en train de négocier avec la direction "n'est pas détaché complétement de ces opérations" capitalistiques. Ce contrat, "au-delà des économies réalisées, est un signe de politique sociale envoyé aux groupes qui pourraient entrer dans le capital" de PSA pour dire "qu'en France on négocie et que les gens sont capables de comprendre qu'il faut faire des efforts".
Pour les syndicats "la priori des priorités c'est l'avenir des salariés et la préservation des emplois", a affirmé Franck Don.
La direction de PSA a donné jusqu'au 22 octobre aux syndicats pour accepter ou non un projet d'accord, négocié pendant plusieurs mois, afin de redresser le groupe automobile grâce à des sacrifices consentis par les salariés en contrepartie d'assurance sur l'emploi et le maintien des sites en France.
Club Med, Cochonou, GDF... Le point commun entre toutes ces entreprises françaises? La Chine. L'Empire du milieu s'est discrètement dotée d'un joli portefeuille d'actions dans les entreprises hexagonales. PSA Peugeot-Citroën pourrait être le dernier fleuron