Translate

samedi 5 octobre 2013

Mieux vaut positiver , le dernier post de Jean-Luc Mélenchon

04OCT 13
La controverse entre Cécile Duflot et Manuel Valls s'est achevée en conseil des ministres par une réprimande du Président de la République sur son gouvernement. Seule la question des apparences l'a intéressé, comme souvent chez le personnage : les ministres peuvent-ils ou non polémiquer entre eux sur la place publique ? Certes ce n'est pas la question posée, mais c'est celle à laquelle François Hollande a décidé de répondre. C'est pourquoi de façon sibylline il a affirmé, scro gneu gneu, « c'est la dernière fois ! ». Bien sûr, cela ne veut strictement rien dire. La dernière fois qu'il le supporte ? Mais que fera-t-il la prochaine fois ? Il licenciera les coupables comme de vulgaires Delphine Batho ? Non, ça c'était la dernière fois, au sens de : « la fois d'avant » ! Peu importe : rien de ce qu'il a dit n'a de sens réel. C’est un divertissement. A la fin, pourtant, il n’en reste pas moins quelque chose : Valls a eu le dernier mot. Les Roms sont priés de s'enfuir en courant avant que leurs campements ne soient détruits, leurs enfants chassés des écoles, leurs baraques brûlées !
Pendant ce temps, d'autres violaient la loi, insensibles aux coûts des amendes qui en résulteraient parce qu'ils en ont les moyens financiers. Il s'agit des patrons qui ont décidé de faire ouvrir le dimanche leurs magasins ! Mais là, comme pour les « pigeons », les « moineaux », le Medef et compagnie, loin d'envoyer la police ou le fisc, la câlinothérapie a prévalu. Aussitôt, Ayrault a convoqué une conférence pour « assouplir », « flexibiliser », « moderniser » les règles et la loi. Tout d'un coup, les ouvriers sont réapparus sur les écrans de télévision et au bout des micros qui leur ont été tendus à foison. Eux, qui sont à peine 2 % des personnages vus à la télévision, devenaient tout d'un coup omniprésents. La semaine précédente, on avait vu aussi des salariés qui suppliaient qu'on les laisse travailler la nuit. Si écœurant que cela soit, cela ne suffisait pas. Car il s'agit bel et bien d'une offensive contre les droits sociaux et tout ce que nous avons pu faire pendant des années en ce qui concerne les rythmes de la vie en société ! Face aux larmes des salariés suppliants qu'on les exploite, quels coupables ont-ils été désigné ? Les syndicats, bien sûr. En écho à la campagne du Front National sur le thème, « L'Express » titre : « Pourquoi les syndicats sont nuls ». De son côté, l’abject Plantu, l’ami à dix mille euros des Qataris, a disposé de la une du « Monde » pour présenter un parallèle répugnant entre islamistes et syndicalistes. Il a fait comme d'habitude d'un jet plusieurs taches : l'islam représenté par des fous, le syndicalisme peint en gros pépère braillard mal rasé, les femmes comme des objets passifs de l'activité masculine. Toutes ces images, ces titres, ces méthodes et ces mises en scène sont des classiques, depuis le dix-neuvième siècle, de l'iconographie d'extrême droite. On comprend alors, devant une telle banalisation, une telle dédiabolisation, que Mme Le Pen refuse d'être qualifiée d'extrême ! Sur le papier, à la une du « Monde » ou de « l'express », elle a raison ! Ou alors il faudrait classer Plantu et Christophe Barbier à l'extrême droite ! Je suis sûr que cela serait aussi inadmissible pour la bonne société que dire de Manuel Valls qu'il est « contaminé par le FN ». Et d'ailleurs, où est le problème ? En Norvège la droite vient de s'allier à l'extrême droite pour constituer une majorité et gouverner. La catastrophe avance sur le Vieux continent. Et chacun y choisit son camp !.....
Pour lire la suite  cliquer ici --->http://www.jean-luc-melenchon.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire