LETTRE OUVERTE AUX COMMUNISTES DE PARIS ET D'AILLEURS
Cher-e-s Camarades,
J'ai reçu comme vous la
résolution du Conseil départemental du PCF de Paris « sur le choix
stratégique pour les élections municipales de 2014 ». Cette résolution
penche en faveur d’une liste commune avec le PS parisien au premier tour, au vu
d’une proposition d’accord qui « donne » à notre parti 13 places
« éligibles » de conseillers de Paris, ainsi que 32 places de
conseillers d’arrondissement.
J'ai le sentiment qu’on a perdu
beaucoup de temps. Que cinq mois avant le scrutin nous en soyons encore à
hésiter entre deux options stratégiques « clivantes » dénote surtout
de notre impuissance, en tant que communistes parisiens, à proposer UNE ET UNE
SEULE ligne stratégique cohérente face aux enjeux municipaux et territoriaux de
la période. On nous dit que le partenaire PG a traîné les pieds et refusé de
mettre en débat sa propre ligne de confrontation « frontale » avec le
« social-libéralisme ». Admettons. Mais n’était-ce pas, dans ce cas,
l’occasion pour nous de lancer un grand débat public sur cette question, et de
consulter massivement les Parisiens ?
Pourtant n'est-il pas dit dans
la résolution que « La volonté de développer
le Front de Gauche à l’occasion de cette échéance est pour nous indissociable
de l’ambition de constituer une majorité municipale pour mettre en œuvre des
avancées pour les Parisien-ne-s et de renforcer les forces du Front de Gauche
au Conseil de Paris et dans les arrondissements sur la base de leur
représentation électorale actuelle. »
Comment « développer le
FdG à l'occasion de cette échéance » si nous faisons liste commune avec le
PS ? J'avoue ne pas comprendre cette rhétorique. D'autant que l’insistance
du PS à vouloir à tout prix l’union avec nous dès le premier tout devrait nous
mettre la puce à l’oreille : comment se fait-il que depuis que l'hypothèse
de listes du Front de Gauche a surgi à l'horizon, les socialistes approuvent
toutes les propositions des communistes en matière de logement, de transport,
de services publics, de santé publique, allant même jusqu'à nous rejoindre (ou
presque...) dans la bataille pour la défense de l'Hôtel Dieu ? C'est que
tout cela ne mange pas de pain ! Ce que le PS attend de nous, c’est notre
bienveillance. Surtout pas de vagues ! Promettons aux communistes tout ce
qu'ils veulent, puisqu'ils n'auront aucun moyen de nous l'imposer ensuite...
Pourtant on n'a pas du tout
entendu les socialistes parisiens sur la question du remboursement du milliard
(et quelque) de transferts non compensés par l'État à la Ville de Paris.
Ce point faisait l'unanimité à gauche avant 2012. Idem pour les rythmes
scolaires : était-il si difficile de nous mettre autour d'une table (élus,
parents, enseignants, représentants de l'état...) pour mettre à plat la
question, quitte à différer quelque peu l'application de cette réforme, menée à
la hussarde avec les fonds de la collectivité locale, sans aucune authentique
concertation ?
Ces sujets d'actualité, d'une
exceptionnelle gravité, ne sont même pas évoqués, fut-ce pour prendre acte d'un
désaccord entre le PS et nous...
pour lire la suite cliquer ici --->lettre-ouverte-aux-communistes-de-paris-et-dailleurs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire