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mercredi 9 octobre 2013

Les dernières publications du Grand Soir , mercredi 9 octobre 2013



Indignation feinte et fausses larmes du gouvernement italien et de l’Union Européenne
Après la mort de centaines d’immigrés à Lampedusa
Jamila Al-Mukhtar
Les images des corps inanimés des migrants « clandestins » repêchés en mer puis alignés à Favarolo, sur la jetée du port de Lampedusa, ont fait le tour du monde, suscitant horreur et indignation. Une tragédie ? Un massacre plutôt.
L’incendie du 3 octobre, au large de Lampedusa, d’une embarcation partie du port libyen de Misurata et qui transportait à son bord 500 réfugié-e-s originaires, pour la plupart, d’Erythrée, de Somalie et du Ghana, a fait plus de 100 morts alors que 250 personnes sont toujours portées disparues. Parmi les survivants, nombreux sont ceux qui témoignent de l’absence de secours, dans un premier temps, de la part de bateaux de pêche qui auraient vu l’embarcation des migrants se retourner puis couler à pic sans pour autant intervenir, cela comme conséquence de la législation anti-immigration qui empêche aux embarcations civiles d’apporter de l’aide aux « clandestins » l’arrivée des garde-côtes. La population de petite île italienne de Lampedusa, entre la Tunisie et la Sicile, est désespérée. Elle l’a fait savoir en descendant dans la rue pour dénoncer le fait que Lampedusa vit dans la douleur et porte sur ses épaules le poids de l’indifférence du reste du monde. « Lampedusa veut accueillir les migrants en vie, et (...) Lire la suite »
Entretien avec Bachar al-Assad (Der Spiegel)
« Nous n’avons pas employé d’armes chimiques. C’est une affirmation incorrecte. Tout comme l’image que vous donnez de moi, d’un homme qui tue son propre peuple. Qui n’est pas contre moi ? Il y a en face les États-Unis, l’Occident, les pays les plus riches dans le monde arabe et la Turquie. Tout ça et moi je tuerais mon peuple et il me soutiendrait encore ! » (Bachar al-Assad)
Der Spiegel : Monsieur le Président, aimez-vous votre pays ? Bachar al-Assad : C'est une question simple, évidente. Bien sûr. C'est humain d'aimer d'où vous venez. Mais ce n'est pas seulement une question de relation affective. Il s'agit aussi de ce que vous, en tant qu'individu, pouvez faire pour votre pays, surtout lorsque vous êtes dans une position d'autorité. Cela devient particulièrement évident en temps de crise. À l'heure actuelle, à un moment où je dois protéger mon pays, je ressens à quel point je l'aime. Der Spiegel : Si vous étiez un véritable patriote, vous démissionneriez et ouvririez la voie à des négociations pour un gouvernement intérimaire ou un cessez-le-feu avec l'opposition armée. Bachar al-Assad : C'est le peuple syrien qui décidera de mon sort. Ce n'est pas à quelqu'un d'autre d'en décider. Qui sont ces factions ? Qui représentent-ils ? Le peuple syrien ? Au moins une partie du peuple syrien ? Si c'est le cas, alors allons nous présenter devant les électeurs. Der Spiegel : (...) Lire la suite »
L’historien étasunien William Blum à Algeriepatriotique : « Les États-Unis sont la plus grande menace pour la paix »
William BLUM
William Blum : « Mes livres ne sont jamais mentionnés dans les médias mainstream ». D. R.
Algeriepatriotique : Quel est l’impact réel de l’affaire d’espionnage révélée par Edward Snowden ? William Blum : Parlez-vous seulement de Prism ou de toutes les révélations de Snowden ? Au total, ses révélations ont grandement augmenté le scepticisme des Étasuniens quant aux bonnes intentions de leur gouvernement. C’est extrêmement important parce que les États-Unis constituent la plus grande menace pour la paix mondiale, la prospérité et l'environnement. Seuls les Étasuniens ont le pouvoir de stopper l’empire, mais ils doivent d'abord perdre leur croyance profondément enracinée selon laquelle les États-Unis représentent le bien. Vous avez écrit un ouvrage sur l’implication de la CIA dans de nombreux conflits. Ce qui se passe en Syrie n’est-il pas une autre guerre de la CIA ? C’est une autre guerre de l’empire étasunien. La CIA est seulement une partie de l’empire, bien qu'elle ait été impliquée dans chaque aspect de l'engagement des États-Unis en Syrie, particulièrement dans l’incitation et l'aide aux (...) Lire la suite »
Vingt ans après, l’État palestinien a disparu et l’Iran est dans le collimateur
Les "Accords d’Oslo" : un traité historique sans lendemain
Chems Eddine CHITOUR
« Celui qui m’a transformé en réfugié m’a transformé en bombe » (Mahmoud Darwiche)
Il y a vingt ans, le 13 septembre 1993, étaient signés les accords d’Oslo par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin. Mais l’espoir soulevé par ce traité historique s’est évanoui, au désarroi des Palestiniens qui attendent toujours leur État. L’image historique est encore dans les mémoires : Yasser Arafat et Yitzhak Rabin se serrant la main sur la pelouse de la Maison-Blanche en présence de Bill Clinton. C’était le 13 septembre 1993. Les accords devaient poser les jalons pour régler le conflit israélo-palestinien et établir les bases d’une autonomie palestinienne à l’intérieur des frontières de 1967.
Les critiques et les soutiens de l'accord de la défaite Il ne faut pas croire que cet accord a fait l'unanimité. Edward Saïd, l'écrivain américain d'origine palestinienne, démissionna du CNP et fut très critique. Dans un essai d'une lucidité très actuelle, Edward Saïd écrivait à l'automne 1993 dans la London Review of Books : « À présent, écrit-il, que l'euphorie s'est un peu évaporée, nous pouvons réexaminer l'accord Israël-OLP avec tout le bon sens nécessaire. Il ressort de cet examen que l'accord est plus imparfait, et pour la plupart des Palestiniens, plus déséquilibré que ce que beaucoup supposaient au départ. Les vulgarités du défilé de mode de la cérémonie à la Maison-Blanche, le spectacle dégradant de Yasser Arafat remerciant tout le monde pour la privation de la plupart des droits de son peuple, et la stupide apparition de Bill Clinton en empereur romain du XXe siècle pilotant ses deux rois vassaux à travers les rituels de la réconciliation et de l'obéissance : tout cela n'a obnubilé que (...) Lire la suite »
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La tragédie de Lampedusa : Ce dont l’Italie doit vraiment avoir honte (il manifesto)
Manlio DINUCCI
« Honte et horreur » : ce sont les termes utilisés par le président de la république Napolitano à propos de la tragédie de Lampedusa. Ils devraient plus exactement être utilisés pour définir la politique de l’Italie à l’égard de l’Afrique, en particulier de la Libye d’où provenait le bateau de la mort. Les gouvernants qui aujourd’hui battent leur coulpe sont les mêmes qui ont contribué à cette tragédie, et à d’autres, des migrants.
D’abord, le gouvernement Prodi, le 29 décembre 2007, souscrit l’Accord avec la Libye de Khadafi pour « faire obstacle aux flux migratoires illégaux ». Puis, le 4 février 2009, le gouvernement Berlusconi le perfectionne avec un protocole d’application. L’accord prévoit des patrouilles maritimes conjointes devant les côtes libyennes et la fourniture à la Libye, de concert avec l’Union européenne, d’un système de contrôle militaire des frontières terrestres et maritimes. On constitue à cet effet un Commandement opérationnel inter-forces italo-libyen. La Libye de Khadafi devient ainsi la frontière avancée de l’Italie et de l’Ue pour bloquer les flux migratoires d’Afrique. Des milliers de migrants venant d’Afrique sub-saharienne, bloqués en Libye par l’accord Rome-Tripoli, sont contraints de retourner dans le désert, condamnés à une mort certaine. Sans que personne à Rome n’exprime honte et horreur. On passe ensuite à une page plus honteuse encore : celle de la guerre contre la Libye. Pour démanteler un État (...) Lire la suite »
{Le Monde} et ses blogueurs
Grandeur et décadence d’un journal au-dessus de tout soupçon
Ahmed BENSAADA
Les différents conflits sanglants qui ont éclos lors de cet interminable « printemps » arabe ont été accompagnés de propagande et de mensonges éhontés [8]. Comme pour toutes les guerres, bien sûr. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, plus un pays se targue d’être démocratique, plus la propagande est flagrante et les ficelles un peu trop grosses. Il n’y a qu’à se remémorer les « dangereuses » fioles de Colin Powell ou les « chaudes » larmes de la fille de l’ambassadeur koweïtien à Washington.
Les « dangereuses » fioles de Colin Powell Les « chaudes » larmes de la fille de l'ambassadeur koweïtien à Washington Il y a cependant une autre forme de propagande, bien plus pernicieuse, qui prolifère en démocratie et qui s’administre à petites doses sous un enrobage facile à avaler. C’est celle distillée par certains propagandistes « embedded » dans des journaux de renom d’où ils tirent une visibilité, une respectabilité, voire la reconnaissance d’une certaine expertise. Une sorte de « commensalisme » journalistique, pourrait-on dire, pour autant que l’hébergé ne nuit pas à l’hôte. Un exemple patent de cette situation est l’hébergement par le grand quotidien Le Monde du blog « Un œil sur la Syrie » d’un certain Ignace Leverrier, présenté comme ancien diplomate français et « spécialiste » de la Syrie [9]. Banderole du blog "Un œil sur la Syrie" Un rapide survol de la toile et des médias sociaux montre que la majorité des lecteurs avertis se sont rapidement aperçu du manque de crédibilité de ce blog, tant les (...) Lire la suite »
Combien de pauvreté pouvons-nous supporter ?
Esther VIVAS
« Les choses ne peuvent pas être pires ». Combien de fois avons-nous entendu cette phrase ? Nous pensons que plus de pauvreté, plus de précarité, plus de chômage, plus d’expulsions de logement, plus de faim sont impossibles. La réalité, cependant, contredit cette perception.
Ces dernières années, les chiffres et les visages de la misère n’ont fait qu’augmenter dans l’État espagnol. Aujourd’hui, le nombre de personnes qui vivent en situation de pauvreté extrême se situe déjà à trois millions. Les revenus des familles sont tombés aux niveaux de l’année 2001. L’explication est aussi simple que brutale : les revenus ont diminué de 4% tandis que les prix ont augmenté de 10%. C’est ce qu’indiquent les chiffres fournis par le rapport « Inégalité et droits sociaux. Analyse et perspectives 2013 » élaboré par la Fondation Foessa. Les plus touchés sont les plus pauvres parmi les pauvres, ceux qui possèdent le moins. Hier, une personne sans ressources, qui vivait dans la rue, est morte de faim à Séville. D’abord, c’est le chômage, ensuite les difficultés pour boucler les fins de mois, puis on ne sait plus payer l’électricité, l’eau, le loyer ou l’hypothèque et, finalement, la nourriture. La tendance indique que les choses empirent. Selon le rapport de Intermón Oxfam, « Le piège de l’austérité », (...) Lire la suite »
Barroso tente de dorer la pilule de l’austérité
L’Euro, une malédiction ! (EUobserver)
David CRONIN
Ne vous imaginez pas qu’ils aient renoncé à leur dessein sadique. Tous les gouvernements de la zone euro ont reçu l’ordre de présenter leurs budgets nationaux au contrôle de Bruxelles avant le 15 octobre. Les strictes règles budgétaires qui aboutissent au démantèlement de nombreux états providence sont toujours en vigueur.
J'avais un méchant maître en primaire. Cette brute aux cheveux de feu adorait frapper ses élèves avec deux canes noires qu'il avait baptisées Katie et Maggie. Quand il n'était pas occupé à taper sur nos tendres paumes, M. C nous expliquait que la violence, ce n'est pas bien. José Manuel Barroso me rappelle M. C – même s'il ne lui ressemble pas physiquement. Le Commissaire Européen est à l'origine d'un plan d'action sadique qui a puni des millions de personnes qui n'avaient rien à voir avec la crise financière. Et maintenant il prétend s'être refait une conscience sociale. Barroso et ses collègues ont cyniquement entrepris cette semaine de dorer la pilule de l'austérité. La Commission [28] a donné de nouvelles directives prônant davantage de soutien à l'emploi dans la zone euro. Cela est présenté comme un effort courageux pour donner à la monnaie unique une "dimension sociale". Aux ordres Ne vous imaginez pas qu'ils aient renoncé à leur dessein sadique. Tous les gouvernements de la zone euro ont reçu (...) Lire la suite »
Leçon de Géostratégie Africaine n° 62
Voici pourquoi toutes les statistiques sur l’Afrique sont fausses
Jean-Paul Pougala
Dans un article publié dans l’édition du samedi 28 septembre 2013, dans le quotidien américain The New-York Time avec le titre « How 5 countries could become 14 » (" comment 5 pays pourront bientôt devenir 14"), le journaliste Robin Wright nous propose l’analyse d’une nouvelle carte géographique avec des pays comme l’Arabie Saoudite qui s’éclatent en 5 pays, carte qui à première vue peut sembler de la science fiction.
Mais lorsqu'on sait que depuis toujours, le maintient du contient africain au plus bas niveau de l'échelle semble la priorité des gouvernants occidentaux, lorsqu'on voit le triomphe que le président américain a manifesté pour avoir réussi à diviser le Soudan en deux pays, nous sommes dans la réalité douloureuse. Et après l'attaque terroriste d'un supermarché à Nairobi au Kenya par des personnes se revendiquant de l'islamisme radical, on est en droit de se demander si dans un avenir proche, cette stratégie des guerres de religion pour déstabiliser l'Afrique, au fond ne vise pas à faire passer les 54 pays africains d'aujourd'hui à 150 pays, plus fragiles, plus pauvres et donc, plus corvéables. Comment mentir avec des statistiques ? Pour y arriver, on est passé par des dizaines d'années de mensonges sur l'Afrique, de publications récurrentes de fausses statistiques, toutes orientées à saper le moral des africains et leur rappeler au quotidien, qu'ils ne valent rien et qu'il n'y a pas d'autres solutions (...) Lire la suite »

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