Les négociations budgétaires vont-elles aboutir aux USA ? |
Les élus américains ont affirmé lundi qu'uncompromis budgétaire était à portée de main et pourrait être dévoilé mardi, à deux jours de la date fatidique du 17 octobre, à partir de laquelle les Etats-Unis s'exposeront au risque d'un défaut de paiement. Après des jours de blocage, le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, et le dirigeant de la minorité républicaine, Mitch McConnell, ont multiplié les propos optimistes lundi, évoquant une solution rapide à la double impasse sur le budget et le relèvement de la limite légale de la dette. "Nous avons fait des progrès phénoménaux, nous n'y sommes pas encore mais les progrès sont phénoménaux", a déclaré Harry Reid en conclusion d'une nouvelle journée de négociations infructueuses. "Nous espérons que, peut-être, demain [mardi] sera un grand jour", a-t-il ajouté. Mardi matin, un plan élaboré par les deux hommes devrait être présenté au groupe des sénateurs républicains. Selon l'un d'eux, Bob Corker, rien ne devrait être dévoilé publiquement avant mardi en milieu de journée. "Le cadre d'un accord est fixé, mais il y a encore des détails qui doivent être précisés", a-t-il déclaré aux journalistes. L'optimisme était partagé par la Maison Blanche, selon un responsable sous couvert d'anonymat, mais des questions demeuraient sur d'éventuelles résistances républicaines, au Sénat mais surtout à la Chambre des représentants, où un groupe d'élus du Tea Party se sont montrés jusqu'à présent réticents à tout compromis. Les deux chambres, contrôlées par des partis différents, devront chacune adopter un texte identique pour qu'il entre en vigueur. |
Le compromis négocié inclurait, selon plusieurs médias américains, une mesure permettant au Trésor de continuer à emprunter jusqu'au 7 février, et à l'Etat fédéral paralysé depuis le 1er octobre en raison du conflit budgétaire de rouvrir entièrement jusqu'au 15 janvier. En échange, les démocrates offriraient des concessions sur certains aspects de la loi de réforme du système de santé. Des négociations budgétaires formelles seraient immédiatement engagées entre Sénat et Chambre des représentants, portant sur le reste de l'année 2014. |
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Nécessité de nouvelles politiques pour sortir de la crise, selon l'ONU |
Les pays doivent se doter de nouvelles politiques économiques pour s'adapter aux changements structurels que l'économie mondiale a connus depuis le début de la crise financière mondiale, il y a cinq ans, affirme un nouveau rapport des Nations unies. L'édition 2013 du rapport annuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) note que les grands pays développés ont eu recours à des politiques monétaires expansionnistes, mais que ces politiques, associées à l'austérité budgétaire et à une demande privée toujours atone, ne sont pas parvenues à stimuler la création de crédit, la demande globale et la croissance. "Les pays développés doivent agir plus résolument pour remédier aux causes fondamentales de la crise, en particulier l'augmentation des inégalités de revenu, le rôle économique déclinant de l'État, le rôle prédominant d'un secteur financier faiblement réglementé et un système international enclin aux déséquilibres", estiment les auteurs du rapport. |
Quant aux pays en développement et les pays en transition dont la croissance repose à l'excès sur les exportations, ils doivent revoir leurs stratégies de développement et s'appuyer davantage sur la demande intérieure et régionale, estiment les auteurs du rapport. La Cnuced note que la croissance de la production mondiale, qui avait déjà ralenti de 4,1 % en 2010 à 2,8 % en 2011, puis à 2,2 % en 2012, non seulement ne devrait pas se redresser en 2013, mais pourrait encore ralentir, à 2,1 %. |
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Le secteur bancaire au cur des débats |
Les membres de l'Union économique et monétaire se sont attaqués lundi à l'épineuse question du nettoyage du bilan des banques qui ont fait faillite, mais des tensions entre la France et l'Allemagne semblent miner les efforts visant à parvenir à une réforme radicale du secteur, censée mettre un terme définitif à la crise financière qui a mis nombre de pays à genoux. Les ministres des finances de la zone euro ont débattu de la mise en place d'un plan à long terme pour faire face aux problèmes que ne manqueront pas de faire apparaître les nouveaux examens de santé du secteur, programmés pour 2014. Personne ne sait avec exactitude à combien s'élèvent les pertes futures des banques européennes, mais le FMI a donné quelques indices ce mois-ci en évoquant un trou potentiel de 230 milliards d'euros pour les seuls établissements espagnols et italiens au cours de deux prochaines années. Parmi les questions qui doivent être tranchées figurent l'ampleur de la capacité d'intervention du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds d'urgence permanent de la zone euro, ou encore les modalités de la mise en place d'une union bancaire pour l'ensemble de la région. |
La France est à la tête d'un groupe de pays, où figurent également l'Espagne et l'Italie, réclamant que le MES soit clairement établi comme un dernier recours pour les banques de la zone euro en difficulté. De leur côté, l'Allemagne, première économie de la zone euro, ainsi que les Pays-Bas et la Finlande exigent que des conditions soient attachées à l'intervention du MES afin d'éviter que les coûts associés au démantèlement de banques ayant déposé le bilan ne leur incombent.
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Hausse des défaillances d'entreprises |
Les défaillances d'entreprises ont augmenté en France au troisième trimestre de 7,5 % par rapport à la même période l'année dernière, pour s'établir à un niveau comparable à celui de l'été 2009, assure Altares dans une étude publiée lundi : "12 790 entreprises ont déposé le bilan"entre juillet et septembre, "soit un nombre comparable à celui observé au cours de l'été 2009 (12 657)", estime le cabinet de conseil. Selon lui, le mois de juillet a été très dur pour les entreprises, dont 5 400 ont été déclarées en cessation de paiement (+ 8 %). "La légère amélioration observée en août et la stabilisation sur septembre n'ont pas permis d'inverser la tendance", regrette Altares. |
L'Insee indiquera demain à 8 h 45 les créations d'entreprises en septembre. |
TEXTOS |
Conjoncture : les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % en septembre, sous l'effet du recul des prix de certains services à la fin de l'été et de ceux des produits frais, selon l'Insee mardi. En août, les prix avaient augmenté de 0,5 %. Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 0,9 % en septembre.
Management : les eurodéputés se sont prononcés lundi pour des sanctions renforcées à l'encontre des entreprises qui ne respecteraient pas l'objectif de 40 % de femmes au sein des conseils d'administration des entreprises cotées en Bourse dans l'UE d'ici à 2020.
Santé : la prise en charge des personnes âgées dépendantes est insuffisante, estiment les Européens, souhaitant que les moyens soient davantage déployés pour le maintien à domicile que pour les maisons de retraite, selon un baromètre CSA pour Europ Assistance mardi.
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Nexans : le fabricant français de câbles a annoncé mardi un projet d'augmentation de capital de 284 millions d'euros et une restructuration de ses activités européennes passant par la suppression de 468 emplois, afin de redresser la barre dans un marché devenu très concurrentiel. Le groupe a aussi revu en baisse ses objectifs de résultats pour 2013.
Alitalia : l'assemblée générale des actionnaires de la compagnie aérienne en difficulté a validé "à l'unanimité" le principe d'une augmentation de capital d'un maximum de 300 millions d'euros, a indiqué le groupe mardi.
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"Nous nous pencherons sur le trou de financement du programme d'aide actuel en décembre, [mais] il est trop tôt pour dire si nous allons clore le débat en décembre ou en janvier." |
La zone euro se penchera à la fin de l'année sur les moyens de combler le trou de financement dans le programme d'aide dont bénéficie actuellement la Grèce, a fait savoir lundi le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Quant à l'analyse des besoins financiers de la Grèce après 2014, elle sera faite l'année prochaine, a-t-il ajouté. Depuis le début de la crise de la dette en 2010, Athènes a bénéficié d'environ 250 milliards d'euros grâce à deux programmes de prêts successifs. Le deuxième plan s'étend jusqu'à l'été 2014 côté européen. Les créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI) ont déjà évoqué un trou financier concernant les besoins de remboursement d'emprunts d'Etat, évalués à 10,9 milliards d'euros d'ici à 2015, dont 4,4 milliards l'an prochain. D'autres besoins pourraient apparaître pour la période 2015-2016. Le ministre des finances grec, Yannis Stournaras, a évoqué lundi une solution qui consisterait à refinancer 4,5 milliards d'obligations arrivant à échéance en mars. Mais Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, a fermement rejeté cette perspective. |
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Dassault Systèmes chute en Bourse, désolé !
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C'est une innovation en matière de communication financière : adresser ses excuses par écrit et par oral, en conférence téléphonique, aux analystes et investisseurs en même temps qu'on leur annonce ne pas avoir atteint ses objectifs. Une attitude que l'on a davantage l'habitude de voir au Japon. Ici, cela fait poli, mais ça ne change pas grand-chose sur le fond.
Dassault Systèmes, le champion français du logiciel, s'est trompé dans ses prévisions et a donc déçu. D'autant plus que ce n'est pas un habitué des avertissements sur résultats. Celui du lundi 14 octobre est le troisième qu'il publie en onze ans. Il a été logiquement sanctionné par un coup de colère de la Bourse : l'action a perdu 10,5 % en une séance (à 86,24 euros) dans des volumes sept fois supérieurs à ceux de la semaine dernière.
En cause, le chiffre d'affaires du troisième trimestre qui atteint 496 millions d'euros, en croissance de 4 %, mais 5 % en deçà de l'objectif qu'il avait annoncé. En conséquence, les bénéfices, dont les détails ne seront annoncés que le 24 octobre, seront inférieurs aux attentes.
Transfert vers la location de logiciels
Le groupe spécialisé dans les logiciels de conception en trois dimensions, notamment utilisés dans les industries automobile et aéronautique, et dans les logiciels de gestion de cycle de vie des produits, invoque des reports de commandes d'un trimestre sur l'autre. Ce qui reflète une conjoncture très incertaine en matière d'investissements chez ses clients.
L'autre phénomène qui a surpris les équipes de Bernard Charlès, le directeur général, est le transfert plus rapide que prévu, en particulier en Asie, d'une partie des clients vers la location de logiciel. Or ceci peut être considéré comme une bonne nouvelle pour le français. Cette tendance du marché à la croissance du logiciel en libre-service (dit SaaS pour software as a service) peut lui permettre d'améliorer ses marges à moyen terme, même si le premier effet est une baisse de la facturation...
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Lu sur Pertes et profits
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Eté meurtrier pour les entreprises françaises |
Le Figaro Economie : Collectivités : l'inquiétant dérapage des dépenses |
The Wall Street Journal : Le prix Nobel d'économie attribué à trois Américains |
Financial Times : Le Royaume-Uni ouvre la porte aux banques chinoises |
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