INTERNATIONAL - Au lendemain des révélations de la presse allemande selon lesquelles le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel avait été placé sous écoute par la NSA, le journal britannique The Guardian affirme que 35 dirigeants de la planète était ainsi surveillés par les responsables du renseignement américain.
Selon le journal, un responsable de l'administration américaine a transmis les numéros de téléphone de 35 dirigeants de la planète à l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) qui les a placés sur écoute. Des révélations faites grâce à des documents transférés par l'ancien analyste de l'Agence, Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie.
Dans ce document interne daté du 27 octobre 2006, la NSA "encourage les hauts responsables des branches de l'exécutif qu'elle compte parmi ses 'clients' comme la Maison Blanche, le département d'Etat et le Pentagone, a partager leurs carnets d'adresse avec l'agence".
A lui seul, un haut responsable, dont ni l'identité ni la fonction ne sont révélées, a transmis "200 numéros, dont 35 de dirigeants de la planète", sans que l'on sache desquels il s'agit, se félicitent les responsables de la NSA dans le document. Ils expliquent toutefois que la surveillance de ces numéros de téléphone n'a donné que peu de résultats.
The Guardian dit avoir interpellé l'administration Obama sur ce nouveau document, mais elle n'a pas souhaité s'exprimer.
Cette nouvelle révélation intervient au moment où l'Allemagne se montre scandalisée par les révélations sur une possible surveillance du portable de la chancelière Angela Merkel par les Etats-Unis. En réaction à l'indignation de Berlin, Jay Carney, le porte-parole de la Maison Blanche, a refusé de dire si Washington avait effectivement espionné dans le passé les communications de Mme Merkel.
Lors de son point de presse quotidien, organisé avant l'article du Guardian, Jay Carney a dit qu'il ne commenterait pas des "accusations spécifiques qui ont été portées" dans l'affaire de la possible surveillance du téléphone d'Angela Merkel. "Nous passons en revue la façon dont nous rassemblons des données du renseignement afin de faire en sorte de parvenir à un équilibre entre les préoccupations de sécurité de nos ressortissants et alliés, et les inquiétudes de tout le monde sur la protection de la vie privée", a-t-il par ailleurs expliqué.
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