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mercredi 2 octobre 2013

Aveugle et sourd , L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI.

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Aveugle et sourd

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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
C’est une véritable déculottée que vient d’essuyer, ce 29 septembre, le parti au pouvoir au Portugal. Il faut dire que les élections municipales se sont déroulées sous l’œil de la troïka (Union européenne-Banque centrale européenne-FMI) venue à Lisbonne dicter de nouveaux plans destructeurs.
En France, selon un sondage, 10 % des électeurs envisagent de voter aux élections municipales de mars prochain pour « apporter leur soutien au président de la République ». Donc 90 % n’envisagent pas de motiver leur vote par un quelconque soutien à François Hollande.
Et pourtant, aveugle et sourd, le gouvernement poursuit.
A Bruxelles, vendredi dernier, Moscovici a soumis aux autorités européennes un budget d’austérité d’une brutalité sans précédent (il en fut félicité par le commissaire européen).  Dans la foulée, Ayrault nomme une « mission » sur les collectivités locales avec mandat d’aggraver l’asphyxie financière des communes.
Quant à l’Assemblée nationale, elle est sommée de voter au pas de charge la contre-réforme des retraites, l’acte III de la décentralisation instaurant les métropoles… Aveugle et sourd, donc, le gouvernement poursuit.
L’idée, martelée à l’envi, est que, de toute façon, il n’y a pas d’issue, que la droite au pouvoir ne ferait pas mieux que la gauche car, comme elle, elle est subordonnée à l’Union européenne. Et puis, contester à l’excès la politique du gouvernement serait ouvrir la voie à l’extrême droite : donc pas d’autre issue que de soutenir malgré tout le gouvernement de « gauche » (1).
Ce gouvernement ne veut ni voir ni entendre l’exaspération qui monte de toutes parts, et qui de plus en plus, tend au rejet.
Pas d’issue ?
Une issue politique se dessine pourtant, à partir de la résistance des élus qui n’acceptent pas la liquidation des communes et leur absorption par les métropoles ; à partir de la résistance des travailleurs et des militants qui, quels que soient les obstacles, n’entendent pas laisser passer la réforme des retraites ; à partir de la résistance des parents et des enseignants contre l’application de la loi Peillon ; à partir de la résistance, sous toutes les formes, contre les mesures d’austérité et les contre-réformes.
Ce mouvement en profondeur met à l’ordre du jour, partant de l’urgente nécessité de répondre aux revendications réelles et besoins de la classe ouvrière et de la population, une exigence : la rupture avec les diktats de l’Union européenne, c’est-à-dire du capital financier. Pour le Parti ouvrier indépendant, l’issue politique est là, qui conduit à l’union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe rompant avec les institutions de l’Union européenne.
C’est pour faire valoir cette perspective politique et pour en débattre que le POI se construit comme parti ouvrier indépendant, point d’appui pour l’aide à la réalisation de l’unité dans la lutte de classe, point d’appui pour l’aide à la réalisation de l’unité pour sauver les communes et reconquérir la démocratie politique.
(1) Ce qui amène par exemple L’Humanité à écrire à propos du budget que « même la droite n’avait pas osé », dénonçant « une cure de rigueur historique »… pour conclure sur l’appel de Pierre Laurent au « rassemblement de toute la gauche » (PS compris) dès le premier tour des municipales.

                                                               

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