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mardi 22 octobre 2013

AFFAIRE LEONARDA : "HOLLANDE DÉCIDE DE TOUT, TOUT SEUL. C’EST UNE FAUTE" (MALEK BOUTIH)

                                                           LCP Assemblée nationale

AFFAIRE LEONARDA : "HOLLANDE DÉCIDE DE TOUT, TOUT SEUL. C’EST UNE FAUTE" (MALEK BOUTIH)

                       

Dans l'affaire Leonarda qui met à mal la majorité, Malek Boutih est l'un des seuls à s'exprimer publiquement. Croisé à l'Assemblée nationale ce lundi matin, il nous livre son sentiment sur la situation politique.

LCP - Vous êtes le seul à vous exprimer en ce moment à propos de l’affaire Leonarda…
Malek Boutih - Non, Harlem Désir l’a fait à sa manière. Il a dit que le sujet était clos, c’est normal, mais pour moi il y a deux sujets : l’affaire en elle même et ce qu’elle révèle.
Qu’est-ce qu’elle révèle ?
MB - Le fait que le Premier ministre et le Président de la République sont sans cesse en train de demander de la solidarité à la gauche. Et bien c’est une étrange manière de montrer sa solidarité à l’égard de cette famille.
De quelle solidarité voulez-vous parler ?
MB - A gauche, on nous demande toujours de la collégialité. Je constate que dès qu’un ministre sort du rang, on l’a vu avec Montebourg sur Florange, Taubira sur la réforme pénale, Batho sur l’environnement, maintenant Valls sur la sécurité et bien on lui demande de rentrer dans le rang. Si on avait de bons résultats, ça irait : ce ne serait qu’une question de discipline. Mais là, ils devraient plutôt être encouragés.
Comment interprétez-vous la décision du Président de la République ?
MB - On a un président qui décide de tout, tout seul. C’est une faute et une dérive institutionnelle. On a mené le combat face à l’ancien Président de la république qui réagissait à chaud sur tous les sujets, et voilà ce qui arrive !
Avez-vous pensé à quitter le PS ?
MB - Non pourquoi ce serait moi qui partirait ? Il faut voir qui est le plus socialiste.
Avez-vous des nouvelles de Pouria Amirshahi qui annonçait samedi vouloir prendre "un autre chemin" ?
MB - Non, c’était sûrement une réaction à chaud.
Comment voyez-vous la suite ?
MB - François Hollande est suspendu au fait qu’il y ait ou pas un mouvement de soutien derrière. Cela n’arrivera d’ailleurs peut-être pas. Mais c’est une trace qui va rester.
Propos recueillis par Astrid de Villaines

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