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mardi 1 octobre 2013

A six mois des municipales, les partis se mettent en ordre de bataille

A six mois des municipales, les partis se mettent en ordre de bataille




A six mois des élections municipales des 23 et 30 mars 2014, les forces politiques tentent de se mettre en ordre de bataille pour ce qui sera leur premier test national depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée.
Alors que les partis sont encore dans la délicate phase de désignation des candidats et de négociation des alliances, la campagne a débuté avec fracas avec la question des Roms et la réforme des rythmes scolaires.
Les enjeux nationaux sont toutefois loin de représenter les motivations principales des électeurs, plus de six sur dix votant d'abord pour des considérations locales selon un sondage Ifop/JDD.
La volonté de "sanctionner la politique du président de la République et du gouvernement" est toutefois exprimée par 26% des personnes.
Face à l'impopularité de l'exécutif et un Front National en embuscade, la gauche pour faire aussi bien qu'en 2008 -un bon cru- , table sur son ancrage local et la mobilisation de son électorat.
"Si le national a toujours un impact sur les élections locales, souvent au détriment du parti au pouvoir, ce sont encore les thèmes locaux qui priment. Nos maires ont bien travaillé, leur bilan peut les préserver de ce rejet national", assure à l'AFP, le sénateur-maire PS de Dijon François Rebsamen. "Mais plus les villes sont grandes, plus le national pèsera", avertit-il.
Le PS aura désigné ses candidats d'ici un mois par des primaires (13 et 20 octobre) ou des votes internes (10 et 17 octobre). Cinq primaires ouvertes sont prévues: Marseille, Aix-en-Provence, Béziers, Le Havre et Boulogne-Billancourt.
C'est la première fois que le PS et l'UMP (Nathalie Kosciusko-Morizet a été désignée ainsi tête de liste à Paris) utilisent des primaires ouvertes pour des municipales.
Le FN espère créer la surprise
Le PS espère l'emporter à Avignon, Montauban, Albi, Nîmes, Perpignan. L'UMP porte ses espoirs sur Toulouse, Angers, Reims, Caen et Metz.
Malgré l'appel du PS à l'union dès le premier tour, les écologistes partiront en "autonomes" "partout où cela sera possible" à l'exception de villes comme Béziers "face au danger du FN". Les candidats sont désignés par un vote des militants et "les logiques locales et le cas par cas prévalent sur une stratégie nationale" souligne-t-on à Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
Au Front de gauche, rien n'est simple. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et Jean-Luc Mélenchon (coprésident du Parti de gauche) s'affrontent sur la tactique. Le PG prône l'autonomie dès le premier tour et les communistes qui dirigent des villes avec le PS sont pour le "cas par cas". Le PCF ne dirige plus qu'une seule ville de plus de 100.000 habitants - Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)- mais encore 806 communes avec environ 13.000 élus locaux. Le PS entend leur ravir Saint-Denis, Dieppe, La Courneuve.
Les cadres PCF se réunissent le 5 octobre pour désigner leurs chefs de file avant une validation le lendemain en Conseil national. Les militants se prononceront fin octobre sur la question des alliances.
A l'UMP, ébranlée par ses querelles intestines, très peu imaginent une vague bleue. Mais le parti compte sur un vote sanction contre Hollande pour faire basculer des villes de 30.000 à 100.000 ha et la prise de petites communes pour reprendre le Sénat à la gauche, première étape de la reconquête.
"Plus de 85% des candidats sont déjà investis", a assuré à l'AFP Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé.
La droite fait face aux ambitions du FN, qui compte créer la surprise en gagnant plusieurs villes comme Béziers, Tarascon ou Hénin-Beaumont et "faire élire plusieurs centaines de conseillers municipaux", a expliqué à l'AFP Nicolas Bay, responsable des élections. Autre enjeu, perturber le jeu politique en obligeant des UMP à des alliances face aux risques de triangulaires. Il a déjà investi plus de 623 têtes de listes (120 en 2008).
A l'UDI, une commission nationale d'investiture s'est déjà "prononcée sur près de 600 des 1.100 villes de plus de 9.000 ha avec la désignation de 260 têtes de liste et 340 chefs de file pour des listes d'union avec l'UMP", a indiqué à l'AFP Eric Azières, chargé des élections. Seconde étape "qui commence, celle des échanges nationaux entre l'UDI et l'UMP" en vue de listes communes. "Le rapprochement avec le MoDem ne devrait pas changer grand-chose car le MoDem n'est allié avec le PS que dans une dizaine de grandes villes", précise M. Azières.


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