L'actualité du vendredi 18/10/2013
La UNE
La république des valeurs, ce sont les lycéens qui, par milliers
hier, ont crié leur désarroi après l’annonce de l’expulsion de Léonarda devant
ses camarades de collège. Pour un président qui voulait faire de
la jeunesse la pierre angulaire de son mandat, l’échec est manifeste.
La France expulse par milliers des étrangers en situation irrégulière
comme Léonarda et les siens. Dans une indifférence totale. Mais
la jeune Rom du Kosovo a cristallisé les indignations.
Le ministre de l’Intérieur peut rappeler la
légalité formelle de la mesure d’éloignement de la famille Dibrani. Il a raison
de souligner qu’il ne fait qu’appliquer la politique migratoire du Président.
Mais pour une gauche au gouvernement en mal de repères, contrainte
et gênée d’appliquer une politique d’austérité sans résultats, Léonarda
devient la figure emblématique de son échec. Les rivalités intestines au
camp socialiste n’ont fait qu’attiser les braises. Harlem Désir ou Claude
Bartolone préfèrent la posture à la solidarité gouvernementale.
Dans cette atmosphère délétère, seule la
parole présidentielle aurait pu redonner un sens à l’action publique. Rappeler
que l’école est un sanctuaire et un espace d’intégration. Refonder la
politique d’asile qui place des familles comme les Dibrani dans un
no man’s land judiciaire. Dire qu’une politique migratoire passe par
des décisions difficiles d’expulsion. Mais François Hollande, qui s’est
déjà défilé sur les Roms, attend. La France aussi.
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