Pôle Emploi traînera longtemps le boulet
du bug technique du mois dernier.
Non seulement la vingtaine de
milliers de chômeurs non comptabilisés en
août gonflera les chiffres
de septembre, mais c’est plus généralement la
crédibilité de l’outil
statistique qui est désormais en cause. Au moment
où François Hollande a
fait de l’inversion de la courbe du chômage un
engagement essentiel de sa
politique et de son mandat, l’affaire ne pouvait
pas tomber plus mal. Il
serait pourtant vain de considérer que Pôle Emploi
porte la
responsabilité politique d’une faute qui pourrait - si nul autre incident
n’intervient prochainement - se révéler anecdotique. Davantage que des
polémiques attisées par une droite plus prompte à crier à la «manipulation»
qu’à se féliciter d’une embellie comptable, il s’agit de tout mettre en
œuvre
pour soutenir ceux qui luttent contre le chômage. Pôle Emploi - créé par
Nicolas Sarkozy à travers la fusion de l’ANPE et des Assédic - se révèle,
malgré l’immense difficulté de sa tâche, un outil essentiel de ce
combat.
Sur le terrain, l’action des missions locales est encore plus
cruciale.
Mais ce sont également les associations d’aides
à la recherche de travail,
structures indépendantes d’accompagnement
des chômeurs qui méritent
l’attention. Le gouvernement devrait aujourd’hui
chercher à organiser,
fédérer, l’ensemble de ces acteurs. Sans négliger, comme
une compensation
dérisoire à l’ingratitude de leur mission, de leur
distribuer un zeste de
reconnaissance.
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