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jeudi 27 juin 2013

Brésil : révolte de la jeunesse, attaques de l’extrême-droite

                                  La riposte

Brésil : révolte de la jeunesse, attaques de l’extrême-droite 

jeudi 27 juin 2013

Brésil : révolte de la jeunesse, attaques de l’extrême-droite
Cet article date du 25 juin 2013.

Ce qui a commencé comme une petite manifestation contre une augmentation de 20 centimes du prix du ticket de transport public à São Paulo s’est transformé en un mouvement de masse national impliquant plus d’un million de personnes dans 80 villes du pays – et ce après avoir obligé le maire de São Paulo, Fernando Haddad, et le gouverneur régional, Geraldo Alckmin, à faire marche arrière le 19 juin.
Le mouvement, cependant, a un caractère contradictoire. Sur les grandes manifestations célébrant la première victoire du mouvement, le 20 juin, des groupes de droite et d’extrême droite ont violemment expulsé des manifestants affiliés à des partis de gauche, des syndicats – et de façon générale quiconque portait un drapeau rouge ou d’autres symboles de ce type.
Le mouvement a clairement pris un caractère national à partir du 13 juin, lorsqu’une manifestation de 15 000 personnes à São Paulo a été brutalement réprimée par la police militaire. L’assaut s’est soldé par une centaine de blessés et un nombre semblable d’arrestations. Il rappelait, par sa violence, les heures les plus sombres de la dictature militaire. La police n’a pas simplement cherché à disperser la manifestation ; son but était de donner une leçon aux manifestants. Elle a notamment tiré des balles en caoutchouc.
Les images de cette répression ont très rapidement circulé sur les réseaux sociaux et les médias de masse. En l’espace de quelques heures, l’atmosphère a changé dans tout le pays. Des manifestations de masses contre la répression à São Paulo ont éclaté spontanément dans la plupart des grandes villes.
Le 17 juin, un demi-million de personnes ont manifesté à São Paulo, Rio de Janeiro, Brasilia et dans une douzaine d’autres villes. C’est le plus grand mouvement de masse du pays depuis des décennies. Le vent de la révolution arabe, des indignés espagnols, portugais, nord-américains et du soulèvement turc est arrivé au Brésil. De nombreuses villes petites et moyennes sont mobilisées. La jeunesse constitue la colonne vertébrale des manifestations.
Il est clair qu’un mouvement de cette envergure ne peut pas s’expliquer par les seules augmentations du prix des transports publics, ni même par la réaction à la répression brutale. Ce ne furent là que des catalyseurs. Des causes plus profondes sont au cœur de l’explosion actuelle. Le Brésil est passé par une phase de croissance économique soutenue, ces dix dernières années (à l’exception d’un bref reflux dans la foulée de la crise mondiale de 2008). Cette croissance s’est accompagnée d’une augmentation des niveaux de vie et d’une baisse significative de la pauvreté.
Mais ce n’est là qu’une facette de la situation. La croissance économique a reposé sur une série de facteurs qui, désormais, se transforment en leur contraire. Premièrement, le gouvernement du Parti des Travailleurs (PT) a beaucoup profité du boom économique en Chine, y exportant massivement des marchandises et des matières premières. Une politique de taux d’intérêt élevés, pour attirer les investisseurs étrangers, a fait que la dette brésilienne est devenue un investissement spéculatif très profitable. Ceci s’est accompagné d’une politique de privatisations massives de services publics et d’une vaste bulle spéculative dans l’immobilier....
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