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mardi 30 avril 2013

EXCLUSIF. Le nouveau texte du PS sur l'Allemagne

                                         Le Nouvel Observateur

EXCLUSIF. Le nouveau texte du PS sur l'Allemagne

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Le nom de la chancelière a tout simplement disparu. "L'intransigeance égoïste de la chancelière allemande Angela Merkel" se transforme en "intransigeance libérale de la droite allemande".

Angela Merkel (Gero Breloer/AP/SIPA)
                                                                          Angela Merkel (Gero Breloer/AP/SIPA)
"Le Nouvel Observateur" s'est procuré la nouvelle version du texte du Parti socialiste sur l'Europe qui sera présentée ce mardi 30 avril au Bureau national du parti qui devrait l'amender en préparation de la convention sur l'Europe. 
Un brouillon du texte fustigeant "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel paru dans la presse vendredi a suscité une vive polémique jusqu'au sein du gouvernement. Dans cette nouvelle version, le nom de la chancelière allemande a totalement disparu. "L'intransigeance égoïste de la chancelière allemande Angela Merkel" se transforme en "intransigeance libérale de la droite allemande".

Plus d'appel à l'"affrontement démocratique"

Dans la nouvelle version du texte, le PS n'appelle plus à "l’affrontement démocratique" avec l’Allemagne. Il s’agit désormais "de redonner toute sa valeur, toute sa force et tout son sens à l’amitié franco-allemande. Le sens de la relation franco-allemande, c’est d’être porteuse de projets."
Dans la première mouture, la vision de l’amitié franco-allemande était toute autre : "L’amitié entre la France et l’Allemagne, ce n’est pas l’amitié entre la France et la politique européenne de la chancelière Merkel", pouvait-on lire.
Le Parti socialiste assure toujours que "le projet communautaire est meurtri". Mais ce n’est plus "par une alliance de circonstances entre les accents thatchériens de l’actuel Premier ministre britannique – qui ne conçoit l’Europe qu’à la carte et au rabais" et Angela Merkel. Les socialistes fustigent maintenant "une alliance de circonstances entre les conservateurs britanniques, qui ne conçoivent l’Europe qu’à la carte et au rabais" et la droite allemande.

"Le débat oui, le pugilat non"

Après la publication du document de travail vendredi, plusieurs membres du gouvernement ont pris leurs distances. "Le débat oui, le pugilat non", a réagi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. De son côté, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rappelé via son compte Twitter "l'indispensable" amitié franco-allemande et la nécessité d'"un dialogue intense et sincère" entre les deux pays. 
Jean-François Copé et François Fillon se sont quant à eux fendus d'un communiqué commun, le premier depuis la crise interne, pointant la "dégradation de la relation franco-allemande".

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