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lundi 29 avril 2013

Dominique Noguères : "La justice a besoin du Syndicat de la magistrature, soutenons-le"

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SOCIÉTÉ -  le 29 Avril 2013

Dominique Noguères : "La justice a besoin du Syndicat de la magistrature, soutenons-le"

     
Dominique Noguères, avocate et militante du Front de Gauche, est l'invitée de la semaine de l'Humanité. Elle revient aujourd'hui sur l'affaire du "murs des cons" du syndicat de la magistrature. "La liberté d’expression syndicale ne se discute pas, y compris par la satire, qui plus est dans un cadre privé."
La polémique autour du « Mur des cons » du Syndicat de la magistrature, que certains voudraient bien voir disparaître, met en évidence un état d’esprit délétère et dangereux. La liberté d’expression syndicale ne se discute pas, y compris par la satire, qui plus est dans un cadre privé. La Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la France, le 14 mars, pour atteinte à la liberté d’expression, considérant, je cite, que « les interventions satiriques concernant des sujets de société peuvent elles aussi jouer un rôle très important dans le libre débat des questions d’intérêt général, sans lequel il n’est pas de société démocratique ».
La justice a besoin du Syndicat de la magistrature, soutenons-le.
Les propositions de réforme de la justice présentées par Mme Taubira (suppression des peines planchers, révision de la politique du tout-carcéral, etc.) méritent un intérêt certain. Malheureusement, nous avons tout 
à craindre que la politique actuelle 
du gouvernement ne lui permette pas 
de les mettre en application, d’autant que son ministère subit, comme les autres, les effets de la politique d’austérité imposée par le traité européen.
L’affaire Cahuzac a démontré la pauvreté des moyens dont dispose la justice pour agir. C’est pour cela que j’ai signé un texte avec des avocat-e-s, magistrat-e-s, et professionnel-le-s de la justice dans lequel nous déplorons le démantèlement de la justice chargée de la lutte contre la corruption et nous constatons que les juges et les policiers sont privés de moyens et que leurs investigations sont entravées.
Le refus du gouvernement de mettre en œuvre la loi d’amnistie des syndicalistes est-il le prélude à une répression contre le monde syndical et associatif qui résiste et fait son travail de contre-pouvoir ?
Oui, décidément, il faudra être nombreux, le 1er mai, avec les syndicats et, le 5 mai, avec la gauche dans sa diversité pour redonner corps aux changements que nous voulons.

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