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dimanche 31 mars 2013

Marché intérieur européen – erreur fondamentale de l’intégration

                            

Contre la doctrine du libre-échange

Marché intérieur européen – erreur fondamentale de l’intégration

L’Union européenne a échoué.
Son instabilité économique et politique est devenue évidente. On ne veut pas en voir les raisons ou on les nie. L’Union n’a jamais eu l’occasion d’atteindre ses objectifs ronflants, contenus dans le Processus de Lisbonne de l’année 2000, notamment de faire de l’UE « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». Ce n’est pas la monnaie unique, l’euro, qui a mis fin à la stabilité, c’était avant déjà le marché intérieur qui a représenté l’erreur fondamentale de l’intégration européenne. L’union monétaire avec sa monnaie unique était une réaction à la position critique qu’avait déjà provoqué le marché intérieur, mais elle n’a – comme on pouvait s’y attendre quand on veut absolument défendre des développements erronés – qu’accéléré la chute.
La dérégulation ôte aux peuples la protection de leurs économies nationales
Le marché intérieur correspond à la réalité des libertés fondamentales et économiques, c’est-à-dire la liberté des transports, d’établissement, de la prestation de services ainsi que la libre circulation des capitaux et des travailleurs. On les a imposé sans pitié et l’on a ainsi déréglé les marchés de l’Union.
Le marché intérieur suit la doctrine du libre-échange qui défini également la mondialisation. Le dérèglement néolibéral ôte aux peuples la protection de leurs économies nationales. La théorie du libre-échange de David Ricardo utilise pour les conditions spécifiques le terme d’avantages comparatifs, c’est-à-dire l’utilisation des ressources des peuples concernés, et n’a d’ailleurs pas pris en considération le libre-échange illimité et effréné. Sans avantages comparatifs définis, qui sont aussi possibles sur les marchés partiels, les avantages des uns ne sont rien d’autre que les désavantages des autres, c’est-à-dire des avantages absolus, comme par exemple des salaires bas dans un pays qui mènent au chômage dans un autre pays, notamment quant la production est transférée dans le pays à bas salaires. Le chômage dans le pays à salaire élevé renchérit sa consommation, bien que l’acquisition des marchandises importées revient moins chères. Du point de vue économique, il faut ajouter aux frais d’achat directs les coûts du financement des chômeurs. Les coûts pour les chômeurs ne sont pas moindres que les coûts pour les salariés – vu les frais de salaires bas suite à l’administration du chômage et le taux de maladies régulièrement plus élevé auprès des chômeurs – mais ils sont plutôt plus élevés. Les frais globaux de la consommation sont ainsi plus élevés. En outre, il faut y ajouter les coûts humains et politiques du chômage, mais aussi la déqualification des chômeurs. En principe, il faudrait réunir tous les coûts de la communauté, également les frais de l’Etat, notamment des guerres, des banques, des assurances, de la prévoyance vieillesse etc., afin de pouvoir calculer les frais à l’unité réels de chaque produit élaboré. Cela s’affiche clairement dans les charges fiscales et les cotisations que les entreprises et les salariés – mais aussi les consommateurs du marché intérieur (taxe à la valeur ajoutée, taxe à la consommation etc.) – ont à supporter. Les pays exportateurs de produits à bas prix n’ont pas que des avantages, mais outre l’avilissement de leurs populations suite au travail sous-payé, aussi des désavantages parce qu’ils délaissent le développement de leur marché intérieur et négligent le développement durable de leurs infrastructures. La Chine est justement en train de lutter contre ce développement erroné.
La monnaie unique prive les économies nationales de la possibilité de dévaluer
La théorie du libre-échange a des répercussions spécifiques au sein de l’Union européenne, car les conditions diffèrent de celles des pays qui pratiquent la sous-enchère salariale. Pour des raisons socio-politiques, qui ont un fort impact sur les élections, les salaires se sont rapprochés, déjà avant l’unité monétaire, de ceux des économies développées – malgré des performances médiocres –, à l’aide d’une politique salariale alimentée de manière inflationniste par les banques centrales, mais suite à l’unité monétaire avant tout à cause des crédits subventionnés par les taux d’intérêts des pays de la zone euro qui voulaient maintenir la stabilité. La monnaie unique a enlevé un avantage concurrentiel décisif aux économies nationales à faible taux d’exportation – à savoir la possibilité de dévaluer – ce qui a des effets similaires ou même pires, pour les capacités exportatrices d’un pays, que la réduction des salaires. C’est le marché qui exige la dévaluation pendant que la politique salariale est en main des partenaires tarifaires, et dépend ainsi en grande partie des syndicats ou – si la Constitution respective le permet – en main de l’Etat, à qui les baisses de salaires ordonnées par voie légale causent de grandes difficultés. Même des interventions indirectes dans la structure des salaires provoquent souvent un changement du pouvoir au sein de l’Etat, aussi longtemps qu’il est (véritablement) un État multipartite, à l’instar de l’Agenda 2010 de Schröder. Les monnaies ouvertes au marché développent impitoyablement leurs effets dans le domaine de la politique des coûts, même si ce n’est pas pour toutes les personnes concernées manière similaire ou même équitable. Elles démontrent l’unité entre l’économie et l’Etat et ainsi aussi l’unité fatidique du peuple. Cela est fondamental pour la réalisation démocratique.
La concurrence sans protection ne profite toujours qu’aux forts
Suite à l’impossibilité de dévaluer dans le cadre de la monnaie unique, les économies faibles en exportation ont perdu leur compétitivité, non seulement sur le marché intérieur européen – qui, il est vrai, n’est pas un réel marché intérieur suite aux différentes politiques sociales des pays membres – mais aussi sur le marché mondial.....
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