Translate

samedi 30 mars 2013

La France en guerre « préventive » au Mali « contre le terrorisme » ?


                   La Sociale

                 Analyses et débats pour le renouveau d'une pensée de l'émancipation

La France en guerre « préventive » au Mali « contre le terrorisme » ?

Par Danielle RIVA (revue "Utopie Critique")

Par la-sociale • Internationale • Mercredi 27/03/2013 •

La deuxième guerre mondiale n’a pas mis fin aux guerres comme on pouvait l’espérer mais au contraire elle a ouvert un nouveau cycle de conflits : guerre froide, guerres coloniales, guerres impérialistes et depuis le 11 septembre 2001 les  guerres  « préventives contre le terrorisme ».
La France est donc en « guerre contre le terrorisme au Mali ». Aux actualités on voit F. Hollande se promener au Mali et être accueilli par une foule en liesse brandissant une forêt de drapeaux français tout comme Sarkozy l’avait été en Libye. Est-ce surprenant pour un Président socialiste et « normal » qui agit dans le respect du cadre et de la stratégie de l’Otan, c'est-à-dire des Etats Unis ? Un Président qui décide seul et qui obtient quand même l’approbation des ténors de la classe politique française, du Front National à l’UMP en passant par les Verts et le Front de Gauche même si ces deux derniers ont émis des réserves. Les Verts souhaitent que l’intervention « soit limitée dans le temps et que l’armée française laisse rapidement place aux Maliens et à la « force africaine ». Mélenchon estimait que l’action française « est discutable »  et le Pcf annonçait un « grand risque de guerre » (sic) et une mobilisation pour la Paix. 
Il est vrai qu’aux temps de l’Internationalisme prolétarien il semblait relativement simple pour les forces de gauche de soutenir les mouvements et les peuples qui luttaient pour leur indépendance, contre l’impérialisme ou pour de nouveaux droits, bien qu’il y ait eu de nombreuses exceptions à cette règle. Par exemple l’Algérie, ce « département français ». Du massacre de Sétif en 1945 au vote des pouvoirs spéciaux en 1956 à Guy Mollet et à Mitterrand, alors ministre de la Justice et qui prôna le recours à la guerre pour une « opération de pacification », les socialistes français ont toujours eu tendance à privilégier la guerre. N’oublions pas aussi que Mitterrand a participé à la première guerre du Golfe, a abandonné la Serbie etc. Mais la direction du Parti communiste français n’a pas été en reste. Elle s’est tout d’abord  prononcée pour le maintien de l’Algérie française et contre l’indépendance. La  République française était « Une et Indivisible » mais elle omettait que la majorité de la population algérienne n’avait pas les mêmes droits que n’importe quel autre citoyen français. Seule une poignée de Trotskistes (les Pablistes désavoués par la 4ème internationale), des militants de toute obédience et d’intellectuels, les «  porteurs de valises », ont accompagné les Algériens pour leur indépendance contre la politique coloniale française bien avant le revirement de la gauche. Bref l’Internationalisme laissa souvent la place à la défense des intérêts de la France. 
L’imbroglio malien
Formé à l’école du Mitterrandisme, que pouvait faire d’autre François Hollande que de revêtir sa tenue militaire, contredisant même ce qu’il avait exprimé en Octobre 2012 : «Nous ne mettrons pas les bottes sur le terrain » ? (Stephen W. Smith, London review of books, 24 janvier 2013). Mais « Qui » soutenir dans cet imbroglio malien ? 
Le Mali
Un peuple de 15 millions d’habitants, 23 ethnies regroupées en 5 grands ensembles : mandingue (Bambara, Soninké, Malinké, Bozo), Pulaar (Peul, Toucouleur), voltaïque (Sénoufo, Minianka, etc.) saharien (Maure touareg, Arabe). Les 9/10ème de la population africaine sédentaire se concentrent dans le Sud du pays essentiellement agricole.
Une vie politique compliquée, éclatée en une pléthore de partis : 120 partis déclarés en 2009 pour 14 formations représentées à l’Assemblée Nationale (2007/2012) et différents regroupements pour les élections : Alliances, Blocs, Convergences, Rassemblements, Unions, Solidarités. Malgré tout, un « Centre malien pour le dialogue inter partis et la démocratie »,  a fini apr être créé en 2008 sur une plate-forme regroupant 52 partis politiques (dont les 14 représentés à l’Assemblée nationale) et qui a pour but de contribuer à la « promotion de la démocratie et du multipartisme au Mali en vue de consolider l’unité et la cohésion nationale, par le renforcement du dialogue entre les partis et de leurs capacités institutionnelles et organisationnelles ».
Les salariés étaient organisés en deux syndicats principaux : la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) créé en 1998, le plus important, et avec laquelle la CGT entretien des contacts puis l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) fondée en 1963. Mais la création de la « COPAM » (Coordination des organisations patriotiques du Mali) favorable à la junte et hostile à toute intervention de l’extérieur vient brouiller une éventuelle réaction unitaire du mouvement syndical....
Pour lire la suite de l'article,cliquer sur le lien ci-dessous

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire