Les salariés de Renault et PSA sont mobilisés dans leurs usines pour contester les projets des groupes automobiles en cours de négociation. Chez Renault, les discussions portent sur un accord de compétitivité. Le mouvement de grève, lancé nationalement mardi à l'occasion une séance de négociations entre la direction et les syndicats, a atteint l'usine de Cléon, près de Rouen (Seine-Maritime), mercredi 30 janvier. Il a été décalé en raison de la tenue des élections professionnelles sur ce site où travaillent 4 000 salariés.
Des piquets de grève ont été mis en place très tôt mercredi aux six entrées de l'usine, qui fabrique des moteurs et des boîtes de vitesse. La CGT a recensé environ 500 grévistes en fin de matinée et la direction 430, soit 17,5% de l'effectif théoriquement présent. Les grévistes ont été rejoints par des syndicalistes de plusieurs sites qui connaissent des difficultés : l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) et la papeterie M-Real d'Alizay (Eure).