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mercredi 26 décembre 2012

Des familles mal logées fêtent Noël sous les fenêtres de Cécile Duflot


SOCIÉTÉ ( un article de libération.fr)

Des familles mal logées fêtent Noël sous les fenêtres de Cécile Duflot

 (Mis à jour: )
Cécile Duflot.
Cécile Duflot. (Photo Francois Guillot. AFP)
«Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel, n’oublie pas de nous reloger»: plusieurs dizaines de familles de mal-logés ont fêté mardi Noël près du ministère du Logement à l’appel de l’association Droit au Logement (DAL), a constaté une journaliste de l’AFP.
Ces familles, reconnues prioritaires du Droit au logement opposable (Dalo), instauré en 2008, sont en attente de relogement depuis plusieurs années et survivent «dans des hôtels précaires, à la rue, dans des taudis, dans des squats ou chez des amis», a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire «Ni miette, ni bla-bla: respectez nos droits», un sapin décoré de guirlandes avait été installé et des cadeaux ont été distribués aux enfants.
Comme chaque année, le scientifique Albert Jacquart et Mgr Jacques Gaillot participaient à la manifestation.
La loi Dalo permet aux familles démunies de faire un recours auprès d’une commission de médiation, qui détermine si elles peuvent être reconnues «prioritaires Dalo», c’est-à-dire si l’Etat a obligation de les reloger.
«Toutes les familles qui sont ici sont des prioritaires Dalo en attente de relogement», a expliqué M. Eyraud, rappelant que François Hollande s'était engagé en avril 2012 à faire respecter cette loi, inégalement appliquée.
L’Ile-de-France comptait, en juin 2012, 27.534 ménages «prioritaires»attendant depuis au moins six mois un relogement.
Une délégation devait être reçue en fin d’après-midi au ministère, où elle entendait offrir à la ministre du Logement, Cécile Duflot, «un pied-de-biche doré» pour «accélérer les réquisitions de logements vides», a expliqué M. Eyraud.
«Le choc des solidarités, on ne l’a pas encore vu», a-t-il ajouté, demandant «la réquisition de logements appartenant aux grands propriétaires, aux grandes sociétés», mais aussi «la mobilisation des biens de l’Etat», comme par exemple les casernes vides, pour loger toutes ces familles.
Selon l’Insee, a-t-il rappelé, la France compte 2,4 millions de logements vacants, dont 330.000 en IDF.
Cent vingt-quatre bâtiments vacants susceptibles d'être réquisitionnés ont été identifiées en Ile-de-France, dont 44 dans Paris, a indiqué récemment le préfet de région, Daniel Canepa. Mais les «premiers résultats» ne sont attendus qu’en février, voire avril, a-t-il dit.
(AFP)

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