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mercredi 3 octobre 2012

La signification d’une manifestation


La signification d’une manifestation

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
logoio.jpg?w=150&h=42Quelle est la signification de la manifestation du 30 septembre ? La motivation des dizaines de milliers de manifestants était claire : ils étaient présents parce qu’il faut bloquer la machine à détruire de l’Union européenne, et donc la politique du gouvernement qui applique par anticipation le TSCG.
Deux jours plus tôt, en effet, le gouvernement avait adopté son projet de loi de programmation des finances publiques 2012-2017. Un projet qui prévoit de soustraire près de cent milliards au salaire ouvrier différé (Sécurité sociale), propriété commune de la classe ouvrière ! Cent milliards prélevés sur la santé de l’ouvrier pour consolider la santé des banques et des capitaux spéculatifs !
Au même moment, à Florange (Moselle), les ouvriers accueillaient avec colère et indignation l’annonce d’un plan Montebourg proposant, comme le plan du patron Mittal, de couper en deux l’usine, ouvrant la voie au dépeçage du site (lire page 5). A cette annonce, les responsables locaux de la CGT et de la CGT-Force ouvrière ont répondu en exigeant, sous des formes voisines : nationalisation, réquisition.
En un mot : l’Etat doit prendre le contrôle de l’usine et garantir l’emploi.
Retrait de la loi de programmation-pillage de la Sécurité sociale, réquisition d’ArcelorMittal : ces deux mots d’ordre se dressent contre un gouvernement responsable des attaques et contre-réformes lancées, tous azimuts, contre la classe ouvrière au nom de la prétendue « réduction du coût du travail ».
Force est de constater un décalage entre l’état d’esprit des manifestants du 30 septembre — quels qu’ils soient — et la direction du Parti communiste français qui y diffusait un autocollant : « J’aime l’Europe sociale ». Quelques jours avant la manifestation, André Chassaigne, président du groupe PCF à l’Assemblée nationale, avait d’ailleurs mis les points sur les i à la télévision : « On ne se considère pas dans l’opposition (…), on est dans une forme de majorité de gauche », récidivant le matin même dans Le Journal du dimanche : « Ce n’est pas une manifestation d’opposition à la politique du gouvernement Hollande. » Peut-on prétendre s’opposer au TSCG et aux politiques d’austérité qu’il induit et ne pas s’opposer à la politique du gouvernement ?
Il reste ceci : quelles qu’aient été (et quelles que soient toujours) les équivoques et ambiguïtés des dirigeants, se sont tissés, tout au long de mois de combat commun contre la ratification du TSCG, des liens fraternels entre les adhérents du POI et les militants de toutes tendances qui partagent la même volonté d’en finir avec la politique qui détruit les droits ouvriers et la démocratie à Athènes, Madrid, Lisbonne et Paris. Ces liens constituent un résultat politique d’une extrême importance. Ils forment le socle sur lequel vont s’élargir et se renforcer les comités pour l’unité pour l’abrogation du TSCG, contre tous les plans et les mesures d’austérité, pour aider la classe ouvrière, coûte que coûte, à se frayer son chemin. Et ainsi, porter un coup d’arrêt à la marche au chaos que l’Union européenne et ses séides veulent imposer.

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