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samedi 8 septembre 2012

Au coude à coude

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI. Le bureau national du POI se réunit le 8 septembre. Il définira les propositions permettant aux adhérents de poursuivre et intensifier la campagne contre la ratification du TSCG aux côtés des travailleurs, militants, jeunes, syndicalistes de toutes tendances qui partagent une même aspiration : bloquer la mécanique destructrice de l’austérité dictée par Bruxelles ! Ces propositions, il les définira en prenant en compte tous les aspects de la situation, y compris le récent appel du Front de gauche à une manifestation nationale le 30 septembre. Bien sûr, les adhérents du Parti ouvrier indépendant ne sont ni sourds ni aveugles. Ils voient bien que depuis six mois, et jusqu’à récemment, les dirigeants du Parti communiste et du Parti de gauche ont laissé sans réponse les courriers du POI, et ignoré sa proposition de manifestation nationale. Ils comprennent que, de la sorte, ces dirigeants — même si aujourd’hui ils appellent à manifester — n’ont pas mis en œuvre les moyens d’une campagne massive faisant déferler par centaines de milliers ou davantage tous ceux — ils représentent la majorité — qui veulent en finir avec la dictature de la troïka. Les adhérents du POI entendent bien les dirigeants du PCF et du PG parler davantage de référendum que de bloquer la ratification. Sans doute y a-t-il à cela des raisons politiques. Par exemple celle qui amène L’Humanité à écrire que le PCF refuse un « face-à-face avec le gouvernement », mais veut lutter « contre les forces qui s’opposent au changement ». Les forces qui « s’opposent au changement » ne siègent-elles pas au gouvernement lui-même ? Qui veut faire ratifier le traité Merkel-Sarkozy ? Qui met en place les emplois d’avenir, pires que le CPE ? Qui prépare l’acte III de la décentralisation disloquant la République ? Qui annonce une « grande réforme » du financement de la Sécurité sociale et accompagne le plan de démantèlement de PSA ? Qui, sinon Hollande, Ayrault, et les autres ministres ? Cette politique du gouvernement Hollande-Ayrault est précisément l’une des raisons qui amènera le bureau national à discuter des formes appropriées par lesquelles les adhérents du POI pourraient participer à la manifestation du 30 septembre. Non pas sur la base de cette attitude équivoque vis-à-vis du gouvernement Hollande-Ayrault. Mais au coude-à-coude avec les travailleurs, les militants du PCF, du PS, du PG, les syndicalistes, tous ceux qui veulent empêcher la ratification, parce qu’ils veulent empêcher que s’abatte sur notre pays le déferlement destructeur qui frappe les peuples en Grèce et en Espagne, et menace tous les peuples d’Europe. Au coude-à-coude pour dire : « Nous irons le plus loin possible contre la ratification, nous ferons tout pour l’empêcher. Certes, il se peut qu’au bout du compte, le traité finisse par être ratifié. Mais même dans ce cas, cette manifestation du 30 septembre — malgré les limites imposées par ceux qui en ont pris l’initiative tardive et hésitante — marquerait, pour ses participants, une étape de préparation politique de la lutte de classe unie, nécessaire pour défaire les plans destructeurs du gouvernement Hollande-Ayrault et abroger le TSCG. » C’est ainsi que, pratiquement, nous continuerons, avec les comités pour l’unité contre la ratification, à poser les bases d’une remise en cause complète de ce carcan destructeur qui porte pour nom « Union européenne ». Un carcan dont le TSCG est le dernier rouage, mais qui appelle, pour être brisé, l’abrogation des traités antérieurs, à commencer par le traité de Maastricht, et le démantèlement des institutions de l’Union européenne.

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